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Question écrite n° 5-11073

de Wilfried Vandaele (N-VA) du 5 février 2014

au secrétaire d'Etat aux Affaires sociales, aux Familles et aux Personnes handicapées, chargé des Risques professionnels, et secrétaire dÉtat à la Politique scientifique, adjoint à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

la gestion peu soigneuse des collections des musées fédéraux

musée
commerce de l'art

Chronologie

5/2/2014Envoi question
28/4/2014Fin de la législature

Requalification de : demande d'explications 5-3976

Question n° 5-11073 du 5 février 2014 : (Question posée en néerlandais)

Le 16 octobre, Christie's Paris a mis aux enchères quatre vitraux flamands du 16e siècle. Ces médaillons faisait partie de la collection des Musées royaux d'art et d'histoire (MRAH) de Bruxelles. Il s'agit d'un énième exemple de la désinvolture avec laquelle nos musées fédéraux gèrent leurs collections.

Lorsque des spécialistes ont découvert les vitraux chez Christie's par l'intermédiaire d'un candidat acquéreur étranger, j'en ai immédiatement été avisé. Selon Christie's, ces objets proviennent du « cabinet de curiosités de Jacques et Galila Hollander ». Les quatre vitraux en grisaille à rehauts de jaune d'argent sont présentés à la page 2 du catalogue en ligne. Ils ont un diamètre de 22 cm et ont été réalisés en Flandre entre 1530 et 1540. Christie's les évalue à un montant de 5.000 à 8.000 euros.

Un candidat acquéreur allemand a pris des informations auprès de quelques scientifiques. Ceux-ci sont arrivés à la conclusion que ces médaillons avaient un jour été inventoriés dans une collection gantoise qui s'est ensuite retrouvée aux Musées royaux d'art et d'histoire. Ces médaillons sont représentés dans l'ouvrage de référence « Silver-Stained Roundels and Unipartite Panels before the French Revolution. Flanders, Vol.2 » (consacré à la Flandre orientale et à la Flandre occidentale) de C.J. Berserik et J.M.A. Caen.

Au début de cette année, l'Institut royal du patrimoine artistique a photographié la collection de vitraux des MRAH. Plus de 200 photos ont été produites. Or les inventaires datant des années quarante et cinquante contenaient au moins deux fois plus d'objets. Il se peut que des objets se trouvent actuellement à un autre endroit mais manifestement certains objets ont été dérobés. La vente chez Christie's le prouve.

Mes questions sont les suivantes.

1) Pouvez-vous confirmer qu'il existe une différence (considérable) entre le nombre d'objets - en l'occurrence des vitraux - recensés autrefois et le nombre obtenu lors du dernier inventaire ? Si oui, en connaissez-vous la cause ?

2) Quelles démarches entreprenez-vous dans le dossier concret des vitraux des MRAH ?

3) Quelles mesures comptez-vous de prendre pour améliorer l'inventaire et la gestion des collections fédérales ?