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Question écrite n° 5-10678

de Nele Lijnen (Open Vld) du 18 décembre 2013

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

l'obésité

maladie de la nutrition
chirurgie

Chronologie

18/12/2013Envoi question
4/3/2014Rappel
28/4/2014Fin de la législature

Requalification de : demande d'explications 5-4360

Question n° 5-10678 du 18 décembre 2013 : (Question posée en néerlandais)

Dans l'ensemble des possibilités de traitement chirurgical de l'obésité, nous trouvons les interventions de restriction. Ces techniques visent à réduire le volume de nourriture ingérée. Les exemples types sont la pose d'un anneau gastrique et la gastroplastie verticale calibrée. Il y a également les interventions visant la malabsorption, parfois appelées bilio-pancréatiques : ces interventions ont pour but de faire baisser l'assimilation de calories par l'intestin grêle. Entre ces deux groupes de techniques, on trouve encore le court-circuit gastrique qui est une intervention dont l'objectif est davantage la restriction que la malabsorption.

Le court-circuit gastrique, qui consiste à réduire le volume de l'estomac et à contourner l'appareil digestif, est de loin l'opération la plus populaire dans la lutte contre l'obésité. En cinq ans, le nombre d'opérations a crû de 40 pour cent, il est passé de 3 342 en 2004 à 4 663 en 2008. Selon les données de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami), la pose d'un anneau gastrique a longtemps été l'intervention la plus courante. Mais en cinq ans, le nombre d'anneaux posés a baissé de 60 pour cent. En 2008, 2 242 personnes se sont fait placer un anneau gastrique ;en 2004, cela avait encore été le cas de 5 495 personnes. Les raisons du succès du court-circuit gastrique sont la garantie d'une perte de poids et la conservation de la qualité de vie. Une personne avec un court-circuit gastrique peut continuer à manger de la nourriture solide.

Dans ce contexte, j'aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes.

1. La ministre peut-elle exposer les avantages et les inconvénients respectifs des interventions de restriction et de celles visant la malabsorption ? Quel est le nombre, en chiffres absolus, de ces interventions ? La ministre peut-elle donner les chiffres pour 2010, 2011 et 2012, et les ventiler par type d'intervention (court-circuit gastrique, pose d'un anneau gastrique, etc.) ? S'attend-elle à ce que, parmi ces interventions, la proportion de court-circuits gastriques continue à augmenter ? Pourquoi ?

2. Dispose-t-elle de données sur l'évolution du nombre de Belges obèses (dont l'indice de masse corporelle est supérieur à 40) ? Dispose-t-elle de données sur l'évolution du nombre de Belges qui souffrent d'une obésité morbide ? Peut-elle communiquer ces chiffres pour 2010, 2011 et 2012 ? Peut-elle expliquer cette évolution ?

3. Pourquoi l'obésité n'est-elle pas reconnue en Belgique comme maladie chronique ? Quelles sont les implications de cette non-reconnaissance quant au coût pour les patients opérés ? La ministre peut-elle donner une estimation réaliste du coût des diverses opérations ?

4. Est-il exact que le régime alimentaire des cinq premières années de la vie est déterminant pour la constitution physique d'une personne ? Si cela s'avère, l'importance de cet effet est-elle suffisamment mise en évidence par les médecins et les travailleurs sociaux ?

5. Y a -t-il des listes d'attente dans les hôpitaux pour ces opérations ? La ministre peut-elle illustrer cette situation à l'aide de chiffres ?