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Question écrite n° 5-10676

de Dominique Tilmans (MR) du 18 décembre 2013

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

le concept de maison médicale avec paiement à l'acte

médecin
médecine générale
centre médical

Chronologie

18/12/2013Envoi question
28/4/2014Fin de la législature

Réponse provisoire (pdf)

Requalification de : demande d'explications 5-4347

Question n° 5-10676 du 18 décembre 2013 : (Question posée en français)

Plusieurs mesures : le numéro unique 1733, les 3 Impulseo, la création de postes de garde,… ont été mises en place pour alléger la charge de travail des médecins généralistes et ainsi améliorer la prise en charge des patients. Ces mesures étaient indispensables mais sont-elles suffisantes pour pallier à la pénurie de médecins généralistes et promouvoir l'attractivité de la profession ? Ne serait-il pas urgent de penser à de nouvelles solutions pour attirer de jeunes médecins généralistes tant en zones rurales qu'en zones urbaines difficiles ?

On le sait, la pratique en solo n'intéresse plus la très grande majorité des jeunes généralistes, ils préfèrent l'association à deux, à trois ou plus qui leur permettent une meilleure conciliation vie professionnelle/vie familiale, une concertation notamment lors de cas difficiles, …

Une belle initiative de maison médicale a ainsi vu le jour à Libin en mai 2012 où médecins généralistes et paramédicaux ont décidé de s'associer et de créer une ASBL où les patients payent à l'acte. Ils sont aujourd'hui 26 (médecins, kinés, ergothérapeutes, infirmières, psychologues, logopèdes,…) et travaillent dans une ambiance tellement positive qu'ils n'ont actuellement aucune peine à recruter ; des stagiaires viennent même parfois de très loin pour y travailler. Preuve que c'est un succès 3/4 de la population de Saint-Hubert vient d'ailleurs s'y faire soigner palliant ainsi l'absence de médecins généralistes dans la localité.

Financièrement, la maison médicale de Libin n'a bénéficié d'aucune aide à l'installation, si ce n'est le soutien de la Commune par la mise à disposition d'un bâtiment moyennant un loyer mensuel modique. C'est donc sur fonds propres que cette ASBL fonctionne depuis 1 an et demi n'ayant pu bénéficier ni d'Impulseo I, les médecins étant déjà établis dans la région ; ni d'Impulseo II, trop peu de DMG la 1ère année. Ils viennent cependant de recevoir une réponse positive en novembre 2013 suite à l'introduction en décembre 2012 d'un dossier ASI à la Région wallonne qui leur octroie un subside de 25.000 euros par an. Il est surprenant qu'il ait fallu attendre 11 mois pour obtenir une réponse et nous sommes sans doute encore à quelques mois du versement !

Madame la Ministre,

La critique est facile et je lui préfère les propositions concrètes. Aussi je souhaitais attirer votre attention sur ce concept de maison médicale à l'acte, contrairement à la grande majorité des maisons médicales qui ont choisi le paiement au forfait. Cette initiative plus libérale dans son concept, j'en conviens, pourrait être une solution - parmi d'autres - pour ré intéresser les jeunes médecins à la médecine générale et pourrait être une alternative complémentaire aux maisons médicales au forfait.

Concrètement puis-je vous demander d'analyser de près cette solution, de voir comment aider substantiellement l'initiative de Libin qui commence seulement à sortir la tête hors de l'eau et étudier la possibilité de subsidier des expériences pilotes du même type là où la pénurie s'avère difficile à surmonter.

Ce sont surtout des solutions qu'il nous faut trouver pour relancer l'attractivité de la médecine générale et celle-ci semble en être une puisqu'elle séduit les jeunes médecins.

Je vous remercie pour votre réaction à cette proposition.