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Question écrite n° 4-6296

de Jurgen Ceder (Vlaams Belang) du 11 décembre 2009

à la ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique

Musées royaux d'art et d'histoire (MRAH) - Bâtiments - Réserves - Amélioration de l'infrastructure

protection du patrimoine
établissements scientifiques et culturels fédéraux
musée
Régie des Bâtiments

Chronologie

11/12/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 18/1/2010)
20/1/2010Réponse

Question n° 4-6296 du 11 décembre 2009 : (Question posée en néerlandais)

Les Musées royaux d'art et d'histoire (MRAH) sont logés dans de très vastes et très anciens bâtiments. C'est surtout l'état des réserves des MRAH qui est préoccupant. Le Musée des instruments de musique (MIM) est la seule exception à la règle. Il dispose de réserves modernes et de qualité. Ailleurs, les réserves connaissent des problèmes de propreté, de fluctuation importante de température et d’humidité, d’infiltrations d’eau fréquentes. Certaines sont trop petites pour permettre une manipulation des objets, ce qui en rend la vérification et l’étude difficiles, ou ne permettent pas une manipulation sécurisée des oeuvres. D’autres réserves contiennent des objets de matériaux différents nécessitant des conditions de conservation différentes, impossibles à obtenir dans un même local. Souvent, des installations techniques se trouvent dans les réserves et certaines doivent être accessibles aux services techniques. Des pièces de collection ont été dégradées à la suite des mauvaises conditions de conservation dans les réserves. En outre, dans la plupart des cas, les réserves sont insuffi samment sécurisées (accès faciles à forcer, présence d’équipes techniques dans les réserves, absence de traçabilité des allées et venues,…). Mis à part au MIM, tous les conservateurs interrogés connaissent des problèmes de cet ordre. Pour certaines collections, des projets existent pour regrouper en une réserve des biens d’un matériau spécifique. Une réserve pourrait être dédiée aux objets en métal. Les MRAH ne peuvent cependant appréhender eux-mêmes le problème parce qu'ils dépendent pour l'exécution des travaux les plus indispensables de la Régie des bâtiments et des budgets que cette dernière peut y consacrer.

1. Quelles mesures la ministre a-t-elle déjà prises pour améliorer la situation préoccupante des bâtiments des MRAH, et en particulier des réserves ?

2. Quels budgets ont-ils été prévus à cet effet ?

3. Quelles améliorations bénéficient-elles de la priorité ?

Réponse reçue le 20 janvier 2010 :

1. Le bâtiment du Cinquantenaire est un bâtiment classé qui relève de la Régie des Bâtiments. Toute intervention sur le Cinquantenaire doit donc être soumise à la Commission des Monuments et des Sites. Un master plan général pour l’ensemble du bâtiment est en cours d’élaboration. Ce master plan reprend l’ensemble de la problématique du musée dans ses différents aspects, y compris la situation des réserves qui exigent de pouvoir disposer de nouveaux espaces.

2. L’application du master plan se fait par phases et les budgets nécessaires doivent être disponibles tant du côté de la Régie des Bâtiments que du côté du Service public de programmation (SPP) Politique scientifique.

3. Des améliorations ont déjà été apportées dans certaines réserves qui jouissent désormais de conditions générales satisfaisantes. Grâce à plusieurs subventions de la Loterie Nationale, des réserves ont été équipées de "compactus" ou d’autres infrastructures appropriées. Une nouvelle politique a également été mise en place : le stockage des pièces par matériaux. C’est ainsi qu’une nouvelle réserve héberge toutes les oeuvres sur support papier (affiches, gravures, papiers peints). D’autres réserves devraient suivre, notamment pour les matières végétales et la photographie.