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Question écrite n° 4-5389

de Anne-Marie Lizin (Indépendant) du 7 décembre 2009

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles

Bande de Gaza - Présence d'uranium appauvri

Israël
question de la Palestine
Palestine
uranium
matière radioactive
radioactivité
arme prohibée

Chronologie

7/12/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 8/1/2010)
6/5/2010Fin de la législature

Réintroduction de : question écrite 4-3892

Question n° 4-5389 du 7 décembre 2009 : (Question posée en français)

''L'action citoyenne pour le démantèlement complet des armes nucléaires'' a publié un rapport de 33 pages qui souligne la présence de dizaine de tonnes d'uranium appauvri dans la bande de Gaza. La dernière attaque israélienne de décembre est pointée du doigt par l'organisation. Les militaires israéliens auraient ainsi utilisé de l'uranium appauvri lors de l'offensive aérienne et terrestre sur la bande de Gaza entre le 27 Décembre 2008 et le 18 Janvier 2009. Le rapport indique que le Docteur Norvégien Mads Gilbert, dès les premiers jours de son travail humanitaire à l'hôpital Al Shifa de Gaza, et alors que l'offensive n'en était qu'à son début avait condamné la présence de matières radioactives qu'ils assimilaient déjà à de l'uranium appauvri dans les corps des victimes.

J'ai rencontré Jean-Francois Fechino, expert accrédité auprès des programmes des Nations unies pour l'environnement (UNEP), lequel s'est rendu dans la bande de Gaza au mois d'avril dernier. Des analyses du sol et d'échantillons de poussière dans la bande de Gaza ont ainsi révélé la présence d'uranium appauvri, cette matière radioactive provoquant des cancers et des malformations.

Les analyses ont également montré la présence de particules de césium, une poussière radioactive et cancérigène, qui comprend de l'amiante, un cancérogène, et des composés organiques volatils particulièrement dangereux pour la santé, en particulier celle des enfants, des personnes âgées et des asthmatiques.

Nous avons vu avec Tchernobyl que nous sommes tous concernés, de par le caractère volatil, par ce type de pollution. Nous ne pouvons donc fermer les yeux.

Le Ministre pourrait-il demander une analyse du sol ainsi qu'une étude épidémiologique financée par l'Europe ?

Le Ministre pourrait-il intervenir auprès des autorités compétentes (tant Egyptiennes qu'Israéliennes) afin qu'elles autorisent l'entrée dans la bande de Gaza de médecins spécialisés pour l'analyse des cancers ?