Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 4-5141

de Lieve Van Ermen (LDD) du 1 décembre 2009

à la ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique

Graisses trans - Substitut aux graisses saturées - Réduction obligatoire dans le secteur alimentaire

graisse alimentaire
industrie alimentaire
industrie de la restauration
acide organique
maladie cardio-vasculaire

Chronologie

1/12/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 1/1/2010)
7/12/2009Réponse

Aussi posée à : question écrite 4-5140

Question n° 4-5141 du 1 décembre 2009 : (Question posée en néerlandais)

Les graisses trans sont utilisées dans l'industrie alimentaire, depuis un certain temps déjà, en tant que substitut aux graisses saturées, notamment dans les produits cuits ou frits, dans les sauces et dans les margarines. Les graisses trans présentent l'avantage de se conserver plus longtemps que les produits de remplacement.

L'Institut flamand pour la promotion de la santé estime que l'État belge doit suivre l'exemple de New York et interdire presque totalement l'utilisation de graisses trans dans les restaurants. Les graisses trans contribuent à augmenter le mauvais cholestérol et le lien avec les problèmes cardiovasculaires a déjà été clairement établi.

Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine décrit en détail les effets physiologiques des graisses trans. Il ressort d'une comparaison entre la consommation des graisses trans et celle de graisses “cis” ou de graisses saturées de même valeur calorique que la consommation de graisses trans a pour effet d'augmenter le cholestérol LDL, de diminuer le cholestérol HDL et d'augmenter le rapport entre le cholestérol total et le cholestérol HDL. Ce sont les trois paramètres prévisionnels du risque de cardiopathie coronarienne. Le remplacement des graisses trans artificielles par des graisses insaturées, plus saines, peut contribuer à éviter 12 à 22 % des infarctus et des décès dus à une cardiopathie coronarienne. Outre l'effet sur les lipides, les graisses trans favorisent aussi l'inflammation de la paroi vasculaire. Chez la femme, une consommation accrue de graisses trans est associée à une activité accrue du facteur de nécrose tumorale. Une consommation supplémentaire de 2 % de graisses trans va de pair avec une augmentation significative de 23% de l'incidence des maladies cardiovasculaires.

Aux États-Unis, l'élimination des graisses trans industrielles contribuerait à éviter annuellement entre 72 000 et 228 000 maladies cardiovasculaires.

Selon une autre étude parue dans le New England Journal of Medicine, les produits contenant des graisses trans ne sont pas meilleur marché que des produits qui n'en contiennent pas et ces graisses trans peuvent être remplacées par une combinaison de graisses saturées et de graisses mono- et poly-insaturées.

La ministre est-elle au courant de ce problème ?

Quelle solution propose-t-elle pour réduire les graisses trans dans l'alimentation belge, compte tenu de l'impact considérable d'une telle mesure sur la santé publique ?

Outre la solution consistant à réduire les graisses trans dans les restaurants, envisage-t-elle aussi une diminution généralisée dans le secteur alimentaire ?

Réponse reçue le 7 décembre 2009 :

Je signale à l’honorable membre que cette question ne relève pas de mes compétences mais bien de celles de ma collègue, la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique.