Zimbabwe - Situation bouleversante dans les prisons - Position de la Belgique
Zimbabwe
établissement pénitentiaire
droits de l'homme
21/4/2009 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 21/5/2009) |
22/6/2009 | Réponse |
J’ai pris connaissance par la presse de la situation bouleversante dans les prisons du Zimbabwe. Les prisonniers sont privés de toute forme d’humanité, il y a des décès tous les jours en raison du manque d’hygiène élémentaire.
J’aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes :
1. Le ministre peut-il confirmer les informations diffusées dans la presse ?
2. Est-il au courant de cette situation inacceptable dans les prisons du Zimbabwe?
3. A-t-il davantage d’informations à ce sujet ?
4. Quelles démarches compte-t-il entreprendre dans le cadre belge ou européen pour dénoncer cette situation ? Dans l’espoir d’une amélioration de la situation sur le terrain …
5. Envisage-t-il de convoquer l’ambassadeur du Zimbabwe ?
La situation dans les prisons zimbabwéennes est en effet très préoccupante et aggravée en raison de la surpopulation (encore exacerbée par les nombreuses arrestations liées à la grande vague de violence autour des élections de l’an dernier), d’un grand manque de moyens dans un pays dont l’économie s’est complètement effondrée, et d’une situation politique encore très fragile.
Le nouveau gouvernement, issu de négociations politiques entre le ZANU-PF et les deux branches du MDC, s’est entre autres donné pour mission d’améliorer la situation des droits de l’homme et de rétablir l’État de droit, notamment en relâchant les prisonniers politiques. Il faut souligner que le ministère de l’Intérieur est co-géré par deux ministres (un MDC et un ZANU-PF).
Récemment, le Comité international de la Croix Rouge a reçu l'autorisation du ministre de la Justice d'accéder aux prisons afin de faire une évaluation des besoins humanitaires et de pourvoir à cette aide.
La Belgique suit de près cette évolution, en grande partie à travers l’Union européenne, dont les représentants sur place ont établi de nombreux contacts avec le nouveau gouvernement. Plusieurs démarches sont effectuées auprès des autorités, en particulier concernant la situation des droits de l’homme, des organisations de défense de ces droits et les évictions de fermiers blancs. Le nouveau gouvernement zimbabwéen a récemment adopté des mesures destinées à rouvrir le dialogue avec l’Union européenne. Ce dialogue était suspendu depuis l’entrée en vigueur de l’article 98 de la Convention de Cotonou (suspension de l’aide budgétaire).