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Question écrite n° 4-3139

de Freya Piryns (Groen!) du 11 mars 2009

à la ministre de l'Intégration sociale, des Pensions et des Grandes villes

Demandeurs d'asile déboutés - Aéroport - Traitement

demandeur d'asile
asile politique
ressortissant étranger
admission des étrangers
éloignement
migration illégale
migration de retour
aéroport

Chronologie

11/3/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 9/4/2009)
25/11/2009Dossier clôturé

Requalification de : demande d'explications 4-758
Réintroduite comme : question écrite 4-5554

Question n° 4-3139 du 11 mars 2009 : (Question posée en néerlandais)

J'avais posé cette question en février 2008 à la ministre de la Politique de migration et d'asile (demande d'explications n° 4-63 du 12 février 2009, p. 66). Elle a cependant affirmé que cette matière relevait en grande partie des compétences de la ministre. C'est la raison pour laquelle je voudrais lui exposer la situation.

Les demandeurs d’asile déboutés qui veulent retourner volontairement dans leur pays d’origine sont accompagnés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais comme il ressort de témoignages récents, le concept d' « accompagnement » peut être interprété dans un sens large.

Un retour forcé, précédé souvent d'années d’espoir d’une nouvelle vie et d’un nouvel avenir en Belgique, est un événement important et traumatisant pour tous les demandeurs d’asile déboutés. Dans pareil moment, il est évident que les accompagnateurs doivent faire preuve d’un minimum d’humanité. Hélas, rien n’est moins vrai. Le demandeur d’asile débouté qui témoigne n’était pas attendu à l’aéroport. Le personnel de l’aéroport lui a fait savoir que l’accompagnateur avait toujours un peu de retard et qu’il devait attendre assis, en portant un sac en plastique comme signe de reconnaissance. La personne qui s'est présentée ne parlait pas le néerlandais et ne pouvait donc pas communiquer avec le demandeur d'asile débouté. Sans la moindre explication, celui-ci a été poussé vers le comptoir d’enregistrement des bagages, sans avoir eu le temps de dire adieu à ses amis que vraisemblablement il ne reverrait jamais.

À l’occasion de ce récit, j’aimerais obtenir une réponses aux questions suivantes :

1. La ministre peut-elle décrire en quoi consiste l'accompagnement fourni au demandeur d’asile débouté lors de son expulsion effective ? Reçoit-il à cette occasion une quelconque forme d’aide psychologique ?

2. Quel est le profil des personnes qui accompagnent les demandeurs d’asile déboutés à l’aéroport ? Quelle formation ont-elles reçue pour gérer la situation ? N’attend-on pas d’elles qu’elles connaissent au moins les deux langues nationales et de préférence aussi l’anglais ?

3. Quelle est la procédure exacte suivie à l’aéroport pour l’accompagnement de ces personnes ? Quelqu'un ne doit-il pas les prendre en charge dès leur arrivée à l’aéroport ?

4. Ne pourrait-on aménager à l’aéroport un espace séparé où ces personnes pourraient patienter avant leur départ, et prendre congé de leurs amis, plutôt que de les faire attendre dans le hall, avec un sac en plastique comme seul signe de reconnaissance, que quelqu’un vienne les chercher comme un bagage?