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Question écrite n° 4-2965

de Anne-Marie Lizin (Indépendant) du 5 février 2009

au ministre de l'Intérieur

Islamisme - Extrémistes - Mosquées réputées «dangereuses» - Liste - Critères

islam
intégrisme religieux
groupe religieux
sûreté de l'Etat

Chronologie

5/2/2009Envoi question (Fin du délai de réponse: 12/3/2009)
22/4/2009Réponse

Question n° 4-2965 du 5 février 2009 : (Question posée en français)

En Belgique, nous comptons environ 403 000 musulmans. Les spécialistes estiment au quart le nombre de ceux qui fréquentent les mosquées.

Officiellement, il y a 328 mosquées en Belgique, reparties dans tout le pays.

Suite aux événements de ces dernières années (conflit israélo-palestien, guerre contre le terrorisme, …), les rapports entre la communauté musulmane et les autres communautés de ce pays ont parfois été fort tendus.

Les services belges de la Sûreté de l'État estiment le nombre d'extrémistes musulmans en Belgique à «maximum 2 %», soit quelques 8 000 personnes sur les 403 000 musulmans vivant sur le sol belge. Cette évaluation est faite sur base des différents rapports du Comité R.

Pour le Comité R, un extrémiste est une personne «qui soutient des mesures radicales pour atteindre des objectifs politiques, qui est raciste, autoritaire ou totalitaire et qui est en contradiction avec les droits de l'homme et la démocratie».

Les mosquées sont parfois le terreau de l'islamisme.

- Connaissons-nous les mosquées réputées «dangereuses» ?

- Si une telle liste existe, sur quels critères est-elle basée ?

- Si une telle liste existe, le profil de ces mosquées a-t-il été dressé (adresse, nationalité, …) et pouvez-vous la reproduire ici ?

Réponse reçue le 22 avril 2009 :

L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à ses questions.

Je tiens à souligner que le terme mosquées « dangereuses » est un terme incorrect. Un certain nombre de personnes et groupements actifs dans certaines maisons de prières ont, par leur discours extrémiste, une influence radicalisante sur les croyants. Ces personnes et les mosquées où elles sont actives, sont connues par la police et sont suivies localement par la police judiciaire fédérale et la police locale.

C’est également une conséquence du plan radicalisme, approuvé par le Comité ministériel du renseignement et de la sécurité. L’objectif de ce plan est justement de repérer et d’identifier ces imans et prédicateurs afin de proposer aux autorités compétentes (administratives et/ou judiciaires) les mesures les plus adéquates). Ce plan implique les services belges concernés (Police fédérale et locale, SGRS, Sûreté de l’Etat, Centre de Crise gouvernemental, …) tant au niveau fédéral que local.

Il n’existe toutefois pas de liste nationale formelle au sein des services de police où les mosquées sont inventoriées.