Question écrite n° 4-2222

de Patrik Vankrunkelsven (Open Vld) du 8 janvier 2009

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Patients atteints du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) - Lipodystrophie et lipoatrophie - Remboursement

sida
thérapeutique
chirurgie
chirurgie esthétique
assurance maladie
ticket modérateur

Chronologie

Question n° 4-2222 du 8 janvier 2009 : (Question posée en néerlandais)

Les avancées de la médecine ont fait en sorte que les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) voient leur espérance de vie considérablement allongée. Grâce à l'introduction du Highly Active Retroviral Therapy (HAART) dans le monde médical, le VIH est en passe de devenir une maladie chronique. L'un des effets secondaires de cette thérapie combinée de longue durée est cependant la lipodystrophie/atrophie. Les symptômes physiques les plus visibles sont les joues creuses, souvent décrites comme le "look VIH".

Ces effets secondaires ont pour conséquence que les patients HIV font l'objet d'une stigmatisation sur la base de ces marques visibles. Il peut en résulter une mauvaise image de soi, un isolement social et une dépression. Les patients renoncent à toute vie sociale et arrêtent de travailler.

La chirurgie plastique permet cependant souvent de remédier à la stigmatisation de ces patients. Le problème est qu'en Belgique, une distinction est faite entre la chirurgie esthétique et la chirurgie reconstructive. On pourrait établir comme règle générale que la chirurgie reconstructive est remboursée par l'assurance-maladie et pas la chirurgie esthétique. La frontière entre les deux n'est cependant pas toujours nette en ce qui concerne les règles de remboursement. Le traitement chirurgical de la lipodystrophie/atrophie n'est pas remboursé pour l'instant alors qu'il entre dans le cadre de la chirurgie reconstructive.

J'aimerais savoir si la ministre envisage, dans un proche avenir, d'apporter des modifications dans ce domaine.

Réponse reçue le 18 mars 2009 :

Dans le cadre de la révision du remboursement de la chirurgie plastique qui a démarré après la publication du rapport du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), la chirurgie reconstructrice chez les patients atteints du virus de l'immunodéficience humaine (HIV) qui souffrent de lipodystrophie/-atrophie faisant suite aux effets secondaires de leur traitement (qui provoque chez eux des joues creuses, au point finalement de devenir un stigmate) sera bientôt discutée dans le groupe de travail concerné du Conseil technique médical de l’Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI).

S’il est également question de matériel spécial (« fillers »), le Conseil technique des implants de l’INAMI examinera le remboursement dès la réception d’un dossier de demande.