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Armée belge - Engagement de troupes à l'étranger - Etat de la situation
armée
force à l'étranger
coopération militaire
OTAN
Afghanistan
force multinationale
Liban
ONU
Tchad
| 18/11/2008 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 18/12/2008) |
| 19/12/2008 | Réponse |
Ces derniers mois, l'armée belge a été particulièrement active à l'étranger. Outre l'envoi vivement discuté de quatre F16 belges et du personnel adéquat, le ministre aurait insisté, dans le cadre d'un engagement OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) plus intensif et, par conséquent, d'un soutien ultérieur à l'opération de l'International Security Assistance Force (ISAF), pour que l'on envoie aussi rapidement que possible en Afghanistan vingt instructeurs et quinze militaires pour une mission d'encadrement. Ces instructeurs forment des troupes afghanes qui sont souvent engagées dans le sud de l'Afghanistan qui est très dangereux. Les caveats belges devraient en tout cas interdire clairement l'engagement de troupes dans le sud de l'Afghanistan. L'engagement supplémentaire en Afghanistan provoque des réactions déplorant le fait que d'autres efforts militaires belges à l'étranger soient réduits au profit des activités en Afghanistan.
Dans le cadre précité, j'aimerais recevoir une réponse aux questions suivantes :
1.Quand l'hôpital mobile de Tibnin au Liban sera-t-il concrètement démantelé? Combien de militaires quitteront-ils Tibnin lors du démantèlement de l'hôpital mobile ? Quand l'hôpital permanent de Tibnin sera-t-il totalement opérationnel? Combien de militaires resteront-ils actifs sous la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) après le démantèlement de l'hôpital mobile ? Combien de démineurs la Belgique a-t-elle sur place ? Combien de bombes à sous-munitions nos démineurs ont-ils déminées?
2. Combien de militaires sont-ils actuellement actifs au Tchad? Quand la contribution belge à l'opération de l'European Union Force (EUFOR) se terminera-t-elle ? Quelle est l'évaluation actuelle de cette mission ?
3. Quel budget est-il prévu pour le Operational Mentor and Liaison Team et l'encadrement? Le ministre peut-il présenter des chiffres détaillés ?
4. Quelle est la spécification littérale reprise dans les caveats belges de l'engagement de troupes belges dans le sud de l'Afghanistan? Comment est-il défini ?
5. Pourquoi cette disposition a-t-elle été reprise dans les caveats ?
6. Sur la base de quels arguments l'engagement de forces terrestres dans le Sud est-il exclu?
7. Si cela s'explique principalement par un équipement inadéquat de nos forces terrestres, quelles mesures politiques le ministre prévoit-il pour remédier à cette lacune?
L'honorable membre est prié de trouver ci-après la réponse à ses questions.
1. L’hôpital de campagne de Tibnin sera démantelé à partir de la fin février 2009. cent et trois militaires quitteront alors Tibnin, tandis que quelque deux cent vingt militaires resteront sur place. L’hôpital civil de Tibnin sera quant à lui opérationnel dès mi-2009. La Belgique maintient entre autres trois personnes « Explosive Ordnance Disposal » ainsi qu’un peloton de déminage sur place. Depuis octobre 2006, 13 285 sous-munitions ont été neutralisées ou détruites par la Belgique.
2. Cinquante-huit militaires belges sont actuellement actifs au Tchad. Il sera mis fin à la contribution belge lors de la reprise de l’opération de l’Union européenne par les Nations Unies, actuellement planifiée pour le 15 mars 2009. L’opération EUFOR a contribué à l’amélioration de la situation sécuritaire.
3. Le budget total estimé pour la mise en œuvre du Operational Mentoring and Liaison Team et de son détachement d’appui est de 5,668 millions d'euros, répartis en frais de personnel: 3,742 millions d'euros, frais de fonctionnement (appuis logistique, de maintenance et médical): 1,331 millions d'euros et frais de transport : 594 600 €.
4. et 5. Les documents reprenant les limitations "caveats" imposées à la mise en œuvre de troupes belges dans le cadre d’opérations extérieures sont classifiés. Il n’est donc pas permis de commenter ici leur contenu détaillé.
6.et 7. Il revient au gouvernement de décider d’engager ou non des troupes belges en opération. C'est à ce niveau que les considérations politico-militaires sont faites. Ainsi, un engagement dans le sud de l'Afghanistan a été exclu.