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Question écrite n° 4-1610

de Lieve Van Ermen (LDD) du 23 septembre 2008

à la ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique

Radioisotopes à des fins médicales - Pénurie temporaire

chimie nucléaire
Centre commun de recherche
médecine nucléaire
cancer
pénurie

Chronologie

23/9/2008Envoi question (Fin du délai de réponse: 23/10/2008)
22/10/2008Réponse

Aussi posée à : question écrite 4-1609

Question n° 4-1610 du 23 septembre 2008 : (Question posée en néerlandais)

La pénurie mondiale d’isotopes médicaux entraîne temporairement l’arrêt des diagnostics du cancer en Europe. Par un concours de circonstances, tous les réacteurs européens sont actuellement hors service.

Il ressort d’une enquête auprès de quelques physiciens nucléaires que de plus en plus de réacteurs nucléaires du type Br2 (Mol) ont été mis hors service en Europe ces dernières années, et ce pour des raisons financières. En Suède, en Allemagne et en Suisse, les réacteurs de recherche existants devaient être remplacés et, par manque de subsides, on les a tout simplement fermés. De ce fait, l’Europe dispose encore de trois réacteurs de recherche produisant des radioisotopes pouvant être utilisés à des fins médicales.

De plus, ces trois réacteurs existants ont réduit fortement leurs activités au fil des ans en raison de l’insuffisance des subsides. Ainsi, à Mol, le Br2 fonctionne encore durant cinq périodes par an, soit cent vingt jours, alors qu’en des temps meilleurs il réalisait dix cycles, soit deux cent vingt jours. De ce fait, la production de radioisotopes à des fins médicales a fortement chuté.

Les coûts de fonctionnement étant très élevés, il est indispensable de lier la production commerciale de radioisotopes à un programme de recherche afin de comprimer les coûts.

Faire fonctionner un réacteur nucléaire pour la seule production de radioisotopes n’est pas faisable sur le plan économique. De plus, le prix payé par le patient ne couvre pas le coût du processus de production du réacteur.

Étant donné les problèmes qui se posent sur le plan de la santé publique et la demande manifeste de financement de tels projets de recherche scientifique, qui par ailleurs engendrent une plus-value pour notre santé publique, j’aimerais recevoir une réponse aux questions suivantes :

Est-il possible de donner un aperçu de la politique qui sera menée en matière de radioisotopes dans les années à venir ?

Fera-t-on un effort supplémentaire en ce qui concerne les possibilités de recherche dans ce domaine, et ce tant au niveau national qu’européen ?

Réponse reçue le 22 octobre 2008 :

L’honorable membre trouvera ci-après la réponse à sa question.

La Politique scientifique fédérale ne mène actuellement aucune action de recherche dans le domaine des radio-isotopes à but médical.

Je suis au regret de devoir répondre à l’honorable membre que cette matière ainsi que les acteurs y liés (Studiecentrum voor kernenergie-SCK–Centre d'étude de l'énergie nucléaire-CEN et l'institut des radio éléments-IRE) ne relèvent pas de la compétence de la Politique scientifique fédérale mais du ministre de l’Énergie.