SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2020-2021 Zitting 2020-2021
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12 novembre 2020 12 november 2020
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Question écrite n° 7-834 Schriftelijke vraag nr. 7-834

de Latifa Gahouchi (PS)

van Latifa Gahouchi (PS)

au vice-premier ministre et ministre de l'Economie et du Travail

aan de vice-eersteminister en minister van Economie en Werk
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Crise du coronavirus - Période de confinement - Recours au télétravail - Généralisation - Contrôle à distance des employés - Usage de logiciels «espions» - Concertation avec les partenaires sociaux (Covid-19) Coronacrisis - Lockdown - Telewerk - Veralgemening - Toezicht op de werknemers op afstand - Gebruik van spyware - Overleg met de sociale partners (Covid-19) 
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épidémie
travail à distance
travail à domicile
logiciel
traitement des données
protection de la vie privée
droit du travail
epidemie
werk op afstand
thuiswerk
computerprogramma
gegevensverwerking
eerbiediging van het privé-leven
arbeidsrecht
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12/11/2020Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 17/12/2020)
27/11/2020Antwoord
12/11/2020Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 17/12/2020)
27/11/2020Antwoord
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Question n° 7-834 du 12 novembre 2020 : (Question posée en français) Vraag nr. 7-834 d.d. 12 november 2020 : (Vraag gesteld in het Frans)

La pandémie du Covid-19 et la période de confinement sont venus bouleverser le monde du travail. L'arrêté ministériel portant des mesures d'urgence pour limiter la propagation du coronavirus Covid-19 avait, dès le 23 mars 2020, imposé aux entreprises une série de mesures, dont la première était le télétravail (article 2 de l'arrêté ministériel, Moniteur belge du 23 mars 2020, Éd. 2, p. 17604). Les entreprises ont ainsi été obligées, quelle que soit leur taille, d'organiser le télétravail pour toutes les fonctions qui s'y prêtent, sans exception.

La stratégie de sortie du confinement a changé la base légale: le télétravail n'est plus la norme mais reste fortement recommandé. Il est et restera dans les prochains mois un outil efficace contre la propagation du coronavirus. D'aucuns pensent que le télétravail pourrait à l'avenir s'imposer durablement dans de nombreuses entreprises et services publics.

Dans la mesure où le recours au télétravail fait partie des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 prises au sein du Conseil national de sécurité qui regroupe à la fois les représentants du gouvernement fédéral et ceux des entités fédérées, et tenant compte du fait que tant les travailleurs du secteur privé que du secteur public (fédéral et entités fédérées) sont concernés, le caractère transversal de cette question est dès lors établi.

En Belgique, où près de 62 % de la population active a télétravaillé pendant le confinement, neuf travailleurs sur dix ont plébiscité le télétravail et souhaitent le poursuivre d'une certaine façon dans le futur, selon une étude menée par E.Bloom, une start-up belge.

Cependant, la plus grande barrière - c'est-à-dire la résistance à la généralisation du télétravail, quand il est possible - vient des managers. Cela nécessite un vrai changement dans la culture de l'organisation ou de l'entreprise ainsi que dans la façon de superviser.

Certains patrons d'entreprises en France ont néanmoins opté pour une méthode radicale de contrôle à distance de leurs employés, celle des logiciels «espions».

Ces logiciels viennent à ce jour principalement des États-Unis où ils sont conçus. Ils permettent des captures d'écran toutes les dix minutes de même que l'enregistrement des mouvements de la souris et les frappes sur le clavier effectués par l'employé. Cela permet ainsi une surveillance en permanence des travailleurs puisque le logiciel ne prévient pas quand il prend ses captures d'écran: elles peuvent être faites à tout moment. Ces logiciels mesurent également le taux d'activité de l'employé, en enregistrant les mouvements de sa souris et les frappes sur son clavier.

En France, leur usage par les employeurs y est autorisé avec le consentement des salariés.

Quel est l'état de la question en Belgique?

Des contacts ont-ils été pris à ce propos avec les partenaires sociaux?

Des négociations sont prévues en octobre 2020 dans le cadre du Conseil national du travail sur la question du télétravail et de la déconnexion. La question de l'utilisation de logiciels «espions» dans la surveillance du télétravail devrait à mon sens être inscrite à l'ordre du jour. Qu'en pensez-vous? Disposez-vous d'informations supplémentaires?

 

De covidpandemie en de lockdownperiode hebben de arbeidswereld danig dooreengeschud. Het ministerieel besluit houdende dringende maatregelen om de verspreiding van het coronavirus COVID-19 te beperken legt sinds 23 maart aan bedrijven een reeks maatregelen op, waarvan de eerste het telethuiswerk was (artikel 2 van het ministerieel besluit, Belgisch Staatsblad van 23 maart 2020, tweede editie, p. 17604). Bedrijven werden aldus verplicht, ongeacht hun grootte, om het telewerken te organiseren voor alle functies waarvoor dat mogelijk is.

Deze wettelijke verplichting werd gewijzigd door de exitstrategie: telewerken is niet langer de norm, maar blijft wel sterk aanbevolen. Het is en blijft de komende maanden een nuttig instrument tegen de verspreiding van het coronavirus. Sommigen denken dat telewerk in de toekomst een duurzame plek zal veroveren in tal van bedrijven en overheidsdiensten.

Het verplichten van telewerk maakt deel uit van de maatregelen om de covidpandemie te bestrijden. De belissing over die maatregelen ligt bij de Nationale Veiligheidsraad, waarin zowel vertegenwoordigers van de federale regering als van de deelstaten zitten. Die maatregelen gelden zowel voor de werknemers uit te privésector als voor de overheidsambtenaren en dus heeft deze vraag duidelijk een transversaal karakter.

In België heeft bijna 62% van de actieve bevolking tijdens de lockdown telewerk verricht en negen werknemers op tien staan achter dat telewerk en wensen daar in de toekomst op een of andere manier ook mee door te gaan, zo blijkt uit een studie van de Belgische start-up E.Bloom.

De grootste terughoudendheid als het gaat om de veralgemening van telewerk als dat mogelijk is, komt van de managers. Zo'n veralgemening behelst immers een omslag in de cultuur van de organisatie of het bedrijf en in de uitoefening van het toezicht.

Sommige bedrijfsleiders in Frankrijk hebben geopteerd voor een nogal radicale manier om hun werknemers te controleren, namelijk via spyware.

Die spyware komt tegenwoordig vooral uit de Verenigde Staten waar dat soort software wordt ontwikkeld. Om de tien minuten kan een screenshot genomen worden, de bewegingen van de muis en de aanslagen op het toetsenbord van de werknemer kunnen bijgehouden worden. Zo kunnen werknemers voortdurend worden gecontroleerd, aangezien de gebruiker niet wordt verwittigd wanneer er een screenshot wordt genomen: die kunnen op elk moment gebeuren. Door de registratie van het aantal muisklikken en aanslagen op het toetsenbord meet de software ook de activiteitsgraad van de werknemer.

In Frankrijk is het gebruik van die software door werkgevers toegelaten mits ze de toestemming hebben van de werknemers.

Wat is de stand van zaken op dit gebied in België ?

Werd hierover contact opgenomen met de sociale partners?

In oktober 2020 zijn er binnen de Nationale Arbeidsraad onderhandelingen gepland over telewerk en het recht op deconnectie. De kwestie van het gebruik van spyware voor het toezicht op telewerk moet daar naar mijn mening op de agenda worden geplaatst. Wat denkt u daarover? Beschikt u over bijkomende informatie?

 
Réponse reçue le 27 novembre 2020 : Antwoord ontvangen op 27 november 2020 :

Les employeurs ont le pouvoir de contrôler les prestations de travail de leurs travailleurs, même s’ils font du télétravail. Toutefois, le droit à la vie privée de chaque travailleur doit être pris en considération.

La convention collective de travail (CCT) no 81 du 26 avril 2002 conclue au sein du Conseil national du travail, relative à la protection de la vie privée des travailleurs à l’égard du contrôle des données de communication électroniques en réseau, réglemente la protection du droit à la vie privée du travailleur lorsque sur son lieu de travail, des données de communication électroniques sont collectées dans le but de les contrôler et dans ce cadre d’en assurer le traitement de manière à les attribuer à un travailleur. En outre, la loi du 30 juillet 2018 relative à la protection des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel doit également être respectée.

Les employeurs doivent, conformément à la convention collective no 81, veiller à ce que trois principes soient respectés: le principe de finalité, de proportionnalité et de transparence.

La CCT no 81 énumère de manière exhaustive les finalités pour lesquelles le contrôle des données de communications électroniques en réseau est autorisé. Ce contrôle doit poursuivre un but légitime.

Le principe de proportionnalité implique que le contrôle se limite au strict nécessaire, il doit revêtir un caractère adéquat, pertinent et non excessif au regard de la ou des finalités qu’il poursuit.

Un système tel que vous le décrivez ne répond pas à ces conditions.

Enfin, le principe de transparence signifie que le travailleur doit être informé du contrôle et de la manière dont celui-ci est effectué. La CCT no 81 prévoit les procédures d’informations et de consultations des travailleurs lorsqu’un système de contrôle est mis en place.

Le respect des dispositions de la CCT no 81 est surveillé par les services de l’inspection sociale. En outre, l’employeur qui ne respecte pas les dispositions de la convention collective de travail pourrait être sanctionné pénalement.

Les partenaires sociaux du Conseil national du travail ont été invités en juin, par la ministre de l’Emploi de l’époque, à évaluer la réglementation existante à la lumière de la crise sanitaire actuelle, et à indiquer si des initiatives ou des règles supplémentaires doivent être prises en ce qui concerne le télétravail.

Nous avons demandé aux partenaires sociaux de poursuivre en priorité les négociations au sein du Conseil national du travail et nous tenons nos services administratifs et d’inspection à disposition pour toute demande éventuelle de soutien.

Il serait effectivement utile qu’ils abordent aussi spécifiquement les possibilités de contrôler les prestations de travail d’un télétravailleur. Ces discussions au sein du Conseil national du travail sont toujours en cours.

Werkgevers hebben de bevoegdheid om de arbeidsprestaties van hun werknemers te controleren, ook indien deze worden verricht via telewerk. Hierbij moet wel rekening worden gehouden met het recht op privacy van elke werknemer.

De collectieve arbeidsovereenkomst (CAO) nr. 81 van 26 april 2002, gesloten in de Nationale Arbeidsraad, betreffende de bescherming van de persoonlijke levenssfeer van werknemers ten opzichte van de controle op de elektronische online communicatiegegevens regelt de waarborg van het recht op bescherming van de persoonlijke levenssfeer van de werknemer wanneer op zijn werkplaats elektronische online communicatiegegevens worden verzameld om ze te controleren en te verwerken, en aan een individuele werknemer toe te schrijven. Daarnaast moet ook de wet van 30 juli 2018 betreffende de bescherming van natuurlijke personen met betrekking tot de verwerking van persoonsgegevens worden nageleefd.

De werkgevers moeten er, overeenkomstig de CAO nr. 81, voor zorgen dat drie beginselen in acht worden genomen: het beginsel van finaliteit, evenredigheid en transparantie.

CAO nr. 81 somt limitatief de doelstellingen op waarvoor het toezicht op de gegevens van de elektronische communicatie via het netwerk is toegestaan. Dit toezicht moet een legitiem doel nastreven.

Het evenredigheidsbeginsel houdt in dat de controle beperkt blijft tot het strikt noodzakelijke, dat deze adequaat en relevant moet zijn en niet buitensporig in verhouding tot het nagestreefde doel of de nagestreefde doelen.

Een systeem zoals door u omschreven, beantwoordt niet aan deze voorwaarden.

Tot slot houdt het transparantiebeginsel in dat de werknemer op de hoogte moet zijn van de controle en de wijze waarop deze wordt uitgevoerd. CAO nr. 81 voorziet in procedures voor het informeren en raadplegen van medewerkers wanneer een controlesysteem wordt ingevoerd.

De naleving van de bepalingen van CAO nr. 81 wordt gecontroleerd door de sociale inspectiediensten. Bovendien kan een werkgever die zich niet aan de bepalingen van de CAO houdt, strafrechtelijk worden gesanctioneerd.

De sociale partners in de Nationale Arbeidsraad werden in juni door de toenmalige minister van Werk uitgenodigd om de bestaande regelgeving te evalueren in het licht van de huidige gezondheidscrisis, en om aan te geven of bijkomende initiatieven of regels nodig zijn op het vlak van telewerk.

We hebben de sociale partners gevraagd om de onderhandelingen binnen de Nationale Arbeidsraad prioritair verder te zetten en houden onze administratie en inspectiediensten ter beschikking voor eventuele vragen tot ondersteuning.

Het zou inderdaad nuttig zijn dat zij zich ook specifiek buigen over de mogelijkheden inzake controle van de arbeidsprestaties van een telewerker. Deze gesprekken binnen de Nationale Arbeidsraad zijn nog aan de gang.