SÉNAT DE BELGIQUE | BELGISCHE SENAAT | ||||||||
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Session 2019-2020 | Zitting 2019-2020 | ||||||||
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5 juin 2020 | 5 juni 2020 | ||||||||
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Question écrite n° 7-585 | Schriftelijke vraag nr. 7-585 | ||||||||
de Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) |
van Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) |
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au ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, chargé du Commerce extérieur |
aan de minister van Veiligheid en Binnenlandse Zaken, belast met Buitenlandse Handel |
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Crise du coronavirus - Médias sociaux - Campagnes de désinformation sur l'Internet - Auteurs - Chiffres - Mesures (Covid-19) | Coronacrisis - Sociale media - Desinformatiecampagnes op het internet - Auteurs - Cijfers - Maatregelen (Covid-19) | ||||||||
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épidémie maladie infectieuse médias sociaux désinformation sûreté de l'Etat service secret statistique officielle Organe de coordination pour l'analyse de la menace |
epidemie infectieziekte sociale media desinformatie staatsveiligheid geheime dienst officiële statistiek Coördinatieorgaan voor de dreigingsanalyse |
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Question n° 7-585 du 5 juin 2020 : (Question posée en français) | Vraag nr. 7-585 d.d. 5 juni 2020 : (Vraag gesteld in het Frans) | ||||||||
La question que vous trouverez ci-dessous fait référence à des domaines tels que la désinformation, la crise liée au Covid-19, les médias ou encore la sécurité intérieure. De cette manière, de par la transversalité de cette question, le Sénat est pleinement compétent pour aborder cette problématique. Le 21 avril 2020, à l'issue d'un travail collaboratif, la Sûreté de l'État (VSSE) et le Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS) ont publié un rapport mettant en exergue le danger caché derrière la crise du Covid-19 sur la sûreté de l'État, notamment au regard de l'augmentation sensible des campagnes de désinformation sur l'Internet. En effet, selon ce même rapport, la crise liée au coronavirus a encouragé de nombreux groupements, étrangers ou non, à mettre en place des campagnes de désinformation dans le but d'opposer différents groupes de notre population pour, à terme, déstabiliser les milieux médicaux et de pouvoir. Le même phénomène avait également été mis en avant lors de plusieurs campagnes électorales à travers le monde, et il est indéniable que les incertitudes dues à la crise sanitaire ont encouragé ces groupements à accroître leurs pratiques. Concrètement, le rapport cite différentes actions menées par des mouvements à la fois d'extrême droite et d'extrême gauche. À titre d'exemple, il peut être fait mention de l'appel du 8 avril 2020 du site web anarchiste de gauche Indymedia Bruxsel incitant à profiter de la crise du Covid-19 pour s'attaquer violemment aux forces de police, aux forces pénitentiaires ainsi qu'aux organisations de télécommunication. Il semblerait donc que cette crise sanitaire ait permis d'observer une augmentation considérable de la menace émanant de ces extrêmes. Outre cela, le rapport fait également mention de l'augmentation importante du nombre de propagandes sur les réseaux sociaux d'individus isolés ou de groupes extrêmes, belges ou étrangers, martelant l'idée que la crise sanitaire que nous traversons actuellement serait liée à l'immigration et à la mondialisation. De ce fait, il apparaît clairement que ces personnes aient saisi toute l'opportunité qu'offraient les médias sociaux en récupérant la crise du Covid-19 pour alimenter leur narratif et en profitant de l'isolement et du sentiment d'incertitude ambiant. Après cela, les experts ont aussi souligné l'augmentation inquiétante du nombre de campagnes de désinformation venus de l'étranger, et principalement de la Russie, où les messages s'adressent principalement aux populations et à la façon dont leurs autorités règlent la crise sanitaire du coronavirus. Face à ces différents constats préoccupants, permettez-moi de vous poser les questions suivantes: 1) Disposez-vous de statistiques relatives au nombre de campagnes de désinformation menées depuis le début de la crise du Covid-19? 2) La multiplication des campagnes de désinformation durant la crise sanitaire actuelle du Covid-19 a-t-elle permis d'identifier de nouvelles personnes dans les bases de données de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM)? L'organisme a-t-il remarqué une évolution des groupements extrêmes? Si oui, quelle est-elle? 3) Pouvez-vous me présenter les différentes mesures prises récemment afin de lutter contre les campagnes de désinformation durant la crise du Covid-19? 4) Quelles sont les pistes que vous souhaiteriez développer à l'avenir afin de réduire le risque des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux en temps de crise? 5) Des actions particulières ont-elles été récemment menées contre des présupposées campagnes étrangères de désinformation? Si oui, lesquelles? |
De vraag hieronder verwijst naar thema's als desinformatie, de Covid-19-crisis, de media of binnenlandse veiligheid. Aangezien het om transversale materies gaat is de Senaat bevoegd om zich daarover te buigen. Op 21 april 2020 hebben de Staatsveiligheid (VSSE) en de Algemene Dienst Inlichting en Veiligheid (ADIV) een gezamenlijk rapport gepubliceerd waarin de aandacht gevestigd wordt op de gevaren die de Covid-19-crisis kan inhouden voor de veiligheid van de staat, met name wat betreft de aanzienlijke stijging van desinformatiecampagnes op het internet. Volgens dat rapport heeft de coronacrisis immers tal van, al dan niet buitenlandse, groepen ertoe aangezet om desinformatiecampagnes op te zetten om verschillende delen van de bevolking tegen elkaar op te zetten en op termijn de medische organisatie en de machtscentra te destabiliseren. Hetzelfde fenomeen werd al gemeld naar aanleiding van verschillende verkiezingscampagnes in heel de wereld en het staat vast dat die groeperingen hun activiteiten nog hebben opgedreven nu de sanitaire crisis tot meer onzekerheid leidde. Concreet vermeldt het rapport verschillende acties van zowel extreemrechtse als extreemlinkse groepen. Zo verscheen er op de website van Indymedia Bruxsel, een mediaplatform voor uiterst linkse groepjes met anarchistische inslag, op 8 april 2020 een pamflet dat oproept tot geweld tegen de politie, de penitentiaire diensten en organisaties voor telecommunicatie. Het lijkt er dus op dat deze sanitaire crisis een merkbare stijging van de dreiging die van die extremen uitgaat mogelijk heeft gemaakt. Daarnaast vermeldt het rapport nog de forse toename van propaganda op sociale media afkomstig van Belgische of buitenlandse extremistische individuen of groeperingen waarin gehamerd wordt op de opvatting dat de crisis die we doormaken verband houdt met immigratie en mondialisering. Bijgevolg wordt duidelijk dat die personen alle opportuniteiten die de sociale media bieden hebben aangegrepen om de Covid-19-crisis te recupereren en hun narratief te voeden en daarbij handig gebruik te maken van het isolement en de alomtegenwoordige onzekerheid. Daarna hebben de experts ook een onrustwekkende stijging opgemerkt van het aantal desinformatiecampagnes vanuit het buitenland, en voornamelijk vanuit Rusland. Die boodschappen zijn vooral gericht aan de bevolking en gaan over de manier waarop de overheid de coronacrisis aanpakt. Gelet op die verschillende zorgwekkende vaststellingen, wil ik u de volgende vragen stellen: 1) Beschikt u over statistieken met betrekking tot het aantal desinformatiecampagnes dat sinds het begin van de Covid-19-crisis werd gevoerd? 2) Heeft de sterke toename van de desinformatiecampagnes tijdens de huidige sanitaire Covid-19-crisis het mogelijk gemaakt om nieuwe personen te identificeren in de databanken van het Coördinatieorgaan voor de dreigingsanalyse (OCAD)? Heeft het orgaan een evolutie waargenomen bij de extremistische groeperingen? Zo ja, welke? 3) Welke maatregelen werden recent genomen om de desinformatiecampagnes tijdens de Covid-19-crisis te bestrijden? 4) Welke denksporen wil u in de toekomst volgen om de risisco's op desinformatiecampagnes op sociale media in crisistijd te verminderen? 5) Werd er recent in het bijzonder opgetreden tegen campagnes die vermoedelijk vanuit het buitenland werden opgezet? Zo ja, welke? |
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Réponse reçue le 9 juillet 2020 : | Antwoord ontvangen op 9 juli 2020 : | ||||||||
1) Au sein de la police fédérale, il existe la section i2-IRU de la direction centrale chargée de la lutte contre le Serious and Organized Crime (DJSOC) qui suit le phénomène des «fake news» Dans le cadre de la pandémie, i2-IRU a reçu comme instructions de se concentrer sur la détection de fake news concernant principalement ou exclusivement le coronavirus et pouvant présenter un risque pour la santé publique. 449 sites ou messages de ce type sur des plateformes de médias sociaux ont été découverts (au 29 juin 2020) et analysés et il a été demandé aux plateformes de les supprimer (sur base volontaire); 236 postes ont été supprimés. 2) Les services constatent en effet une certaine virulence sur les médias sociaux de la part de toutes sortes de groupes ou personnes extrémistes ou terroristes. Ces groupes tentent de récupérer la crise de Covid-19 et / ou les mesures pour renforcer leur récit, discours et faire passer dans leur «camp» d’éventuels sympathisants, autrement dit, les radicaliser. Les groupes extrémistes ou terroristes essaient ainsi d’exploiter le sentiment de peur, d’insécurité et de frustration des gens. Cependant, il serait trop simple de voir pour chacune de ces théories du complot, une dimension idéologique. Internet et les médias sociaux ont ceci de particulier que toutes sortes d’idées, de théories du complot et de fake news y circulent. Les personnes qui suivent ces tendances, n’ont souvent qu’une seule caractéristique commune au départ: une méfiance du «système» profondément ancrée, qu’elle concerne le politique, la police, ou les médias traditionnels. Cependant, la crise de Covid-19 n’a pas d’emblée entraîné une augmentation du nombre d’enregistrements supplémentaires de personnes dans la BDC. L’impact de la crise du Covid-19 n’est toutefois pas complètement visible et doit être examinée sur le long terme. Cette situation est suivie de près par l’Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM) et tous les services de sécurité impliqués. 3) La section i2-IRU, responsable de la recherche sur Internet, a reçu pour instruction de rechercher les fausses nouvelles (fake news), les informations qui présentent un danger pour la santé publique. Si un poste répondait aux critères de dangerosité, il était signalé aux services partenaires (services publics fédéraux (SPF) Santé publique, Finances, Économie, etc.) et au Centre de crise pour une analyse de risque. Les messages ont été signalés au plateformes de médias sociaux afin qu’ils soient supprimés. Étant donné que les fake news n’ont pas de définition légale, ces messages sont supprimés sur une base volontaire et collaborative. 4) Définir les fake news et y rattacher une base légale. Étant donné que les fake news ne sont pas légalement définies, il est impossible de poursuivre les émetteurs sans qu’il soit question d’une intention de nuire. 5) Cette question parlementaire ne relève pas de mes compétences, mais de celles du ministre de la Justice. |
1) Binnen de federale politie is het de sectie i2-IRU van de centrale directie van de bestrijding van de zware en georganiseerde criminaliteit (DJSOC) die het «fake news» opvolgt. In het kader van de pandemie kreeg i2-IRU de opdracht zich te focussen op de opsporing van fake news-berichten die hoofdzakelijk of exclusief te maken hebben met het coronavirus en die een gevaar voor de volksgezondheid zouden kunnen betekenen. Er werden (d.d. 29 juni 2020) 449 dergelijke sites of posts op sociale mediaplatformen ontdekt en geanalyseerd en aan de platformen werd gevraagd om deze (op vrijwillige basis) te verwijderen; 236 posts werden verwijderd. 2) De diensten constateren inderdaad een zekere virulentie op sociale media van allerlei extremistische of terroristische groeperingen of personen. Deze groeperingen proberen het Covid-19 virus en / of de maatregelen te recupereren om hun narratief, hun discours te versterken en eventuele sympathisanten in hun «kamp» te krijgen, oftewel te radicaliseren. Extremistische of terroristische groeperingen proberen daarmeede gevoelens van angst, onzekerheid en frustratie van de mensen uit te buiten. Nochtans zou het te kort door de bocht zijn, om in deze complottheorieën telkens een ideologische dimensie te zien. Typisch voor het Internet en de sociale media is dat er een «soep» van ideeën, complottheorieën en fake news circuleert. Mensen die hierin meegaan, hebben vaak in aanvang maar één gemeenschappelijk kenmerk: een diep geworteld wantrouwen tegen «het systeem», of het nu gaat om de politiek, de politie, of de mainstream media. Het is echter niet zo dat de Covid-19 crisis direct heeft gezorgd voor extra opnames van personen in de GGB. De impact van de Covid-19 crisis is echter nog niet volledig zichtbaar en moet op langere termijn worden bekeken. Dit zal nauwlettend opgevolgd worden door het Orgaan voor de coördinatie en de analyse van de dreiging (OCAD) en alle betrokken veiligheidsdiensten. 3) De sectie i2-IRU, verantwoordelijk voor internetrecherche, kreeg de opdracht op zoek te gaan naar valse nieuwsberichten (fake news), nieuwsberichten die een gevaar voor de volksgezondheid betekenen. Als een post voldeed aan de gevaarlijkheidscriteria, werd dit gemeld bij de partnerdiensten (federale overheidsdiensten (FOD) Volksgezondheid, Financiën, Economie, enz.) en aan het Crisiscentrum voor een risicoanalyse. De berichten werden doorgegeven aan de sociale mediaplatformen met het oog op de verwijdering ervan. Aangezien fake news-berichten niet wettelijk gedefinieerd zijn worden die berichten verwijderd op vrijwillige en collaboratieve basis. 4) Het definiëren van fake news en hieraan een wettelijke basis geven. Aangezien fake news niet wettelijk gedefinieerd is, is het niet mogelijk om de uitgevers te vervolgen zonder dat er sprake is van een kwalijk bedoeling. 5) Deze parlementaire vraag valt niet onder mijn bevoegdheden maar behoort tot die van de minister van Justitie. |