SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2019-2020 Zitting 2019-2020
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27 janvier 2020 27 januari 2020
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Question écrite n° 7-318 Schriftelijke vraag nr. 7-318

de Carina Van Cauter (Open Vld)

van Carina Van Cauter (Open Vld)

au ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, chargé du Commerce extérieur

aan de minister van Veiligheid en Binnenlandse Zaken, belast met Buitenlandse Handel
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Armes à feu illégales - Détention - Ventes d'armes - Répression - Statistiques Illegale vuurwapens - Bezit - Wapenhandel - Handhaving - Cijfers 
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arme à feu et munitions
armement
trafic illicite
criminalité organisée
Internet
commerce électronique
commerce des armes
arme personnelle
arme de petit calibre
vuurwapen
bewapening
zwarte handel
georganiseerde misdaad
internet
elektronische handel
wapenhandel
persoonlijk wapen
handvuurwapens
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27/1/2020Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 27/2/2020)
27/2/2020Antwoord
27/1/2020Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 27/2/2020)
27/2/2020Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 7-317 Aussi posée à : question écrite 7-317
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Question n° 7-318 du 27 janvier 2020 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-318 d.d. 27 januari 2020 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

La police néerlandaise enregistre de plus en plus de cas de vente d'armes. Le nombre d'actions en justice lancées pour détention et vente d'armes illégales durant le premier semestre de 2019 est le plus élevé depuis six ans. Et cette augmentation ne s'observe pas uniquement dans les grandes villes. Ces évolutions retiennent l'attention de la police. On a ainsi déjà constaté une hausse alarmante de l'utilisation de grenades. Mais d'autres formes d'activités illégales se multiplient également. Ce n'est pas par hasard que la détection des ventes d'armes automatiques lourdes fait partie des priorités des services publics fédéraux Justice et Intérieur.

Rien que durant les six premiers mois de l'année 2019, la police néerlandaise a ouvert 2 943 enquêtes sur des ventes d'armes. Il est question de la détention ou du commerce illicites d'armes à feu telles que des fusils, des pistolets et des revolvers. La notion de vente d'armes recouvre également la vente et la détention illégale d'autres armes, comme des armes blanches, des coups-de-poing américains et des grenades.

Le Moniteur néerlandais de la criminalité organisée de 2019, publié dernièrement, souligne le rôle joué par la Belgique dans les trafics d'armes (cf. Georganiseerde criminaliteit in Nederland: daders, verwevenheid en opsporing, Rapportage in het kader van de vijfde ronde van de Monitor Georganiseerde Criminaliteit (Criminalité organisée aux Pays-Bas: auteurs, interconnexion et détection, Rapport établi dans le cadre de la cinquième édition du Moniteur de la criminalité organisée), 2019). Voir entre autres le cas suivant (traduction): «La livraison a été effectuée par deux armuriers belges qui exportaient sur papier des armes qui, en réalité, ne quittaient pas la Belgique et étaient revendues par la suite au marché noir. Une armurerie néerlandaise procurait les licences pour l'exportation vers une société-boîte aux lettres de Gibraltar.»

Une autre évolution inquiétante est la quantité toujours plus grande d'armes trouvées parmi les bandes actives dans le trafic de drogue, lesquelles sévissent également souvent dans notre pays.

La lutte contre le trafic d'armes et les armes illégales relève du point 7) «La criminalité organisée contre la propriété et les trafics de biens illégaux» du Plan national de sécurité 2016-2019.

Je me réfère également à l'étude réalisée en 2017 par le Vlaams Vredesinstituut (Institut flamand pour la paix) «De Belgische illegale vuurwapenmarkt in beeld» (Le trafic d'armes belge en image), où l'on peut notamment lire (traduction): «Vu l'absence de statistiques fiables, l'image que l'on a du phénomène reste nécessairement liée aux dossiers ouverts. Or une vision plus stratégique des évolutions et des tendances est une condition nécessaire d'une approche proactive, réfléchie et structurelle.» (cf. https://vlaamsvredesinstituut.eu/wp-content/uploads/2019/03/De-Belgische-illegale-vuurwapenmarkt-in-beeld.pdf).

Le régime de contrôle de la détention et de la vente d'armes à feu ne relève pas seulement de la compétence de l'autorité fédérale. En Belgique, le contrôle des armes à feu destinées au tir sportif est ainsi une compétence des Communautés, alors que les Régions sont compétentes pour les armes à feu destinées à la chasse. En outre, l'importation, l'exportation et le transit d'armes constituent, en majeure partie, une compétence régionale depuis 2003. Les personnes qui souhaitent importer ou exporter une arme à feu doivent demander une autorisation à cette fin auprès des autorités régionales. Depuis 2012, les Régions flamande et wallonne disposent de leur propre arsenal décrétal pour régir les ventes d'armes. En 2013, la Région de Bruxelles-Capitale a elle aussi promulgué sa propre ordonnance à ce sujet. La présente question porte donc sur une compétence transversale, partagée avec les Communautés et les Régions.

J'aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes:

1) Combien d'armes à feu illégales ont été saisies chaque année en Belgique depuis 2017? Pouvez-vous également préciser le type des armes à feu saisies annuellement? Pouvez-vous me communiquer ces statistiques par arrondissement? Observe-t-on des différences notables entre arrondissements?

2) Selon l'Institut flamand pour la paix, le trafic constaté d'armes à feu interdites aurait sensiblement augmenté ces dernières années. Pouvez-vous me communiquer les chiffres concrets pour les années 2017, 2018 et 2019? Cette tendance est-elle avérée?

3) Pouvez-vous me dire combien de constats de détention illégale d'armes à feu la police a établis au cours de chacune des années 2017 à 2019 et, éventuellement, de quel type d'armes il s'agissait?

4) Au cours de chacune des années 2017 à 2019, à combien d'arrestations a-t-on procédé dans le cadre du trafic d'armes organisé? Pouvez-vous commenter ces chiffres?

5) Quelles sont les tendances principales qui se dégagent en ce qui concerne le trafic d'armes et le crime organisé? Pouvez-vous fournir des chiffres?

6) Pouvez-vous me dire si les tendances constatées aux Pays-Bas (forte hausse du nombre d'armes à feu et de grenades illégales) s'observent également dans notre pays? Pouvez-vous préciser?

7) À quels résultats la création, au sein de la police, du groupe de travail constitué d'experts en armement a-t-elle abouti?

8) Est-il vrai que, comme le dit l'Institut flamand pour la paix, on note de nombreux départs - et donc une perte d'expérience et d'expertise - parmi le personnel de la direction centrale de la Lutte contre la criminalité grave et organisée (DJSOC), division Armes, qui ne dispose dès lors plus d'effectifs suffisants pour procéder à des analyses complètes? Dans l'affirmative, comment y remédie-t-on? Dans la négative, combien d'équivalents temps plein la DJSOC/Armes comptait-elle en 2016, 2017, 2018 et 2019?

9) De quelle manière le commerce illicite d'armes est-il combattu dans notre pays? Quels sont les services compétents? Comment la coopération se passe-t-elle?

10) Des études étrangères montrent que la demande d'armes à feu illégales émane souvent du milieu de la drogue. Aux-Pays-Bas, près de la moitié des cas de détention illégale d'armes à feu se situent ainsi dans le milieu de la drogue. Est-ce aussi le cas dans notre pays? Pouvez-vous fournir des chiffres?

11) Quel rôle le «darknet» joue-t-il dans l'acquisition d'armes à feu illégales? Disposez-vous de données chiffrées à ce propos? Peut-on parler d'une augmentation ou d'une diminution?

12) Pouvez-vous expliquer de quelle manière on lutte concrètement contre le trafic d'armes via le «darknet»? Une unité spécifique de la police est-elle chargée du suivi des transactions sur le «darknet»? Dans la négative, pour quelles raisons? Dans l'affirmative, avec quels résultats concrets?

 

De Nederlandse politie registreert steeds meer gevallen van wapenhandel. Het aantal rechtszaken voor het bezit van en handelen in illegale wapens is, in de eerste helft van 2019, het hoogste in zes jaar tijd. En die stijging is niet alleen zichtbaar in grote steden. De ontwikkelingen zijn een punt van aandacht voor de politie. Zo bleek eerder dat het gebruik van handgranaten alarmerend toeneemt. Maar ook andere illegale activiteiten komen vaker voor. De opsporing van de handel in zware automatische wapens is niet voor niets prioritair voor de federale overheidsdiensten van Justitie en Binnenlandse Zaken.

In Nederland werden alleen al in de eerste zes maanden van 2019 2 943 onderzoeken naar wapenhandel geopend door de politie. Het gaat over het illegaal in bezit hebben of verhandelen van vuurwapens als geweren, pistolen en revolvers. Ook de handel en illegaal bezit van andere wapens, zoals steekwapens, boksbeugels en handgranaten vallen onder wapenhandel.

De recent uitgebrachte Nederlandse Monitor Georganiseerde Criminaliteit 2019 wijst op de rol die België speelt in de illegale wapenhandel (cf. Georganiseerde criminaliteit in Nederland: daders, verwevenheid en opsporing, Rapportage in het kader van de vijfde ronde van de Monitor Georganiseerde Criminaliteit, 2019). Zie onder meer volgende onderzochte casus: «De aanlevering werd verricht door twee Belgische wapenhandelaren door wapens op papier te exporteren en deze wapens, die gewoon in België bleven, daarna zwart te verhandelen. Een Nederlandse wapenhandel zorgde voor exportvergunningen naar een postbusfirma in Gibraltar.»

Een andere verontrustende ontwikkeling is dat men steeds meer wapens aantreft bij bendes die tevens actief zijn in de drugshandel en die ook vaak in ons land actief zijn.

De aanpak van de wapenhandel en illegale wapens valt onder punt 7) «Georganiseerde eigendomscriminaliteit en illegale goederentrafieken» van het Nationale Veiligheidsplan 2016-2019.

Ik verwijs tevens naar de studie van het Vlaams Vredesinstituut van 2017 «De Belgische illegale vuurwapenmarkt in beeld» die onder meer het volgende stelt: «Door het gebrek aan betrouwbare statistieken blijft hun beeld noodgedwongen dossiergebonden. Nochtans vormt een meer strategisch inzicht in evoluties en trends een noodzakelijke voorwaarde voor een proactieve, weldoordachte en structurele aanpak.» (cf. https://vlaamsvredesinstituut.eu/wp-content/uploads/2019/03/De-Belgische-illegale-vuurwapenmarkt-in-beeld.pdf).

Het controleregime voor het bezit en de handel in vuurwapens is niet louter een federale bevoegdheid. Zo is in België het toezicht op vuurwapens die gebruikt kunnen worden voor het sportschieten een bevoegdheid van de Gemeenschappen, terwijl de Gewesten bevoegd zijn voor vuurwapens die gebruikt kunnen worden voor de jacht. Bovendien is ook de invoer, uitvoer en doorvoer van wapens sinds 2003 grotendeels een gewestbevoegdheid. Personen die een vuurwapen willen importeren of exporteren moeten hiervoor een vergunning aanvragen bij de gewestelijke overheid. Sinds 2012 hebben het Vlaams en Waals Gewest hun eigen wapenhandeldecreten. In 2013 vaardigde ook het Brussels Hoofdstedelijk Gewest haar ordonnantie uit. Het betreft dus een transversale aangelegenheid met de Gemeenschappen en de Gewesten.

Graag had ik een antwoord bekomen op volgende vragen:

1) Hoeveel illegale vuurwapens werden in België sinds 2017 jaarlijks in beslag genomen? Kan u tevens de types van de jaarlijks in beslag genomen vuurwapens meedelen? Kan u de cijfers per arrondissement meedelen? Zijn er grote verschillen per arrondissement?

2) Volgens het Vlaams Vredesinstituut zou het aandeel van de vastgestelde handel in verboden vuurwapens de afgelopen jaren sterk zijn toegenomen. Kan u de concrete cijfers geven voor de jaren 2017, 2018 en 2019? Klopt deze tendens?

3) Kan u respectievelijk voor 2017, 2018 en 2019 meedelen hoeveel politionele vaststellingen werden gedaan voor illegaal bezit van vuurwapens en desgevallend het type wapen?

4) Hoeveel aanhoudingen gebeurden er in het kader van de georganiseerde wapenhandel en dit voor respectievelijk 2017, 2018 en 2019? Kan u deze cijfers duiden?

5) Welke zijn de belangrijkste trends inzake de illegale wapenhandel en de georganiseerde misdaad? Kan u dit cijfermatig toelichten?

6) Kan u meedelen of de tendensen die zich in Nederland (substantiële toename van het aantal illegale vuurwapens en handgranaten) voordoen ook hier worden vastgesteld? Kan u dit toelichten?

7) Tot welke resultaten heeft de oprichting van de werkgroep van wapenexperten binnen de politie geleid?

8) Klopt de informatie van het Vlaams Vredesinstituut dat er sprake is van een personeelsuitsroom – en dus ook van ervaring en expertise – uit de centrale directie van de Bestrijding van de zware en georganiseerde criminaliteit (DJSOC) afdeling Wapens waardoor deze vandaag over onvoldoende mankracht beschikt om algehele analyses uit te voeren? Zo ja, hoe wordt hieraan geremedieerd? Zo neen, welke bedraagt het personeelsaantal in voltijdse eenheden van de DJSOC/Wapens voor respectievelijk 2016, 2017, 2018 en 2019?

9) Op welke manier wordt illegale wapenhandel in ons land bestreden? Welke diensten zijn bevoegd? Hoe verloopt de samenwerking?

10) Uit buitenlands onderzoek blijkt dat de vraag naar illegale vuurwapens vaak afkomstig is uit het drugsmilieu. Zo kan in Nederland ongeveer de helft van het illegale vuurwapenbezit gesitueerd worden in het drugsmilieu. Is dit ook in ons land het geval? Kan u dit cijfermatig toelichten?

11) Welke rol speelt het darknet in het verwerven van illegale vuurwapens? Beschikt u hieromtrent over concrete cijfers? Is er sprake van een toe- of afname?

12) Kan u concreet toelichten hoe de wapenhandel via het darknet de wacht wordt aangezegd? Is er een specifieke politie-eenheid die transacties op het darknet opvolgt? Zo neen, waarom niet? Zo ja, wat waren hiervan de concrete resultaten?

 
Réponse reçue le 27 février 2020 : Antwoord ontvangen op 27 februari 2020 :

1) Sur base d’une analyse récente des enregistrements dans le registre central des armes (RCA), la direction centrale de Lutte contre la criminalité grave et organisée (DJSOC) a analysé le nombre d’armes saisies depuis 2016. Vous trouverez le détail dans le graphique ci-dessous, en tenant compte d’une importante augmentation des saisies d’armes durant la période d’amnistie en 2018.

(Source: RCA)

L’interprétation des chiffres au sujet des différents types d’armes saisies, en fonction de l’arrondissement judiciaire, est compliquée. Dans le futur ces informations pourront être obtenues via un nouvel outil qui est actuellement en développement à savoir la base de données PACOS qui vise à uniformiser la gestion et le traitement des saisies et des pièces à convictions.

2) Vous trouverez ci-dessous une extraction de la Banque de données nationale générale (BNG) concernant le nombre de faits relatifs au trafic d’armes entre 2016 et 2018. On peut noter une certaine stabilité dans le nombre de faits y compris en ce qui concerne les faits relatifs au commerce illégal d’armes.

Nombre de faits

2016

2017

2018

Arme, munition, pièce, accessoire - commerce

181

175

167

Arme,munition, pièce, accessoire - fabrication/réparation

15

12

12

Infraction particulière liée aux armes

39

50

38

TOTAL

235

237

217

Source: BNG (DRI/BIPOL)

3) & 4) Sur base des informations disponibles dans les différentes bases de données, il n’est pas possible de différencier de manière précise les faits de détention illégale des autres catégories de délits relatifs aux armes. Il est également pour cette raison difficile de donner des chiffres relatifs aux arrestations dans le cadre de dossier «armes».

5) & 6) D’une analyse récente interne à la police, certaines tendances ont été mises en évidence. On observe notamment que «la plupart des armes à feu sur le marché illégal proviennent du marché légal (…) selon différentes méthodes observées dans les dossiers». Le service spécialisé «armes» de la police judiciaire fédérale effectue des analyses internes. Ainsi les principaux modus operandi observés sont la contrebande (ou armes recomposées à partir de pièces commandées dans différents pays), le vol, la falsification de documents, la non régularisation, la réactivation ou encore la conversion d’armes. Sur base des chiffres disponibles, nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer la tendance observées par nos collègues néerlandais. Même si nous observons une certaine stabilité dans les chiffres, il ne faut pas perdre de vue que le trafic d’armes à feu est une criminalité cachée.

7) Le réseau d’experts au sein de la police est actif au niveau fédéral bien que l’implication de ses membres varie fortement selon les arrondissements judiciaires. Les contacts avec les policiers responsables armes dans les zones de police montrent là aussi une grande disparité dans la manière d’appréhender le phénomène.

La mesure dans laquelle on investit réellement dans la matière dépend aussi des priorités locales des autorités respectives.

8) En 2012, avant l’optimalisation de la police fédérale, le service armes comptait 9 équivalents temps plein (FTE). À la suite de l’optimalisation, la décision a été prise par la direction de la police fédérale de diminuer cette capacité à 3 FTE. Avec la nouvelle organisation interne DJSOC 2019, la capacité a été portée à 4 FTE notamment pour faire face à certaines obligations internationales (EMPACT Europol) et le service Armes se compose actuellement d’un commissaire et de trois inspecteurs principaux.

9) La lutte contre le commerce illégal d’armes est une compétence fédérale. Cependant la réalité de la situation est beaucoup plus complexe dans la mesure où il y a de nombreuses compétences réparties entre le niveau fédéral et les Régions. Ainsi l’importation, l’exportation, le transit et le transfert d’armes sont des compétences régionales depuis 2003. Quant au «service Armes» du service public fédéral (SPF) Justice, il joue un rôle prépondérant dans le cadre législatif. À ce titre le SPF Justice préside plusieurs plateformes de concertation dont le Conseil consultatif des armes (article 37 de la loi du 8 juin 2006 sur les armes) et le Comité interfédéral pour la lutte contre la production et le commerce illégaux d’armes (créé par arrêté royal du 29 octobre 2015). Ce dernier se compose d’une série de partenaires directement impliqués dans la problématique (police locale et fédérale, douanes, services de renseignement et de sécurité, services publics régionaux, SPF Affaires étrangères, Inspection économique ) et doit se réunir au moins quatre fois par an afin d’échanger les informations sur les dernières tendances en matière de trafic d’armes.

Par ailleurs la circulaire confidentielle 14/2012 du Collège des procureurs généraux relative à l’approche judiciaire du trafic d’armes, prévoit que le parquet fédéral joue également un rôle de coordination dans les enquêtes par l’intermédiaire de réunions régulières entre les référents armes des polices judiciaires d’arrondissement, les magistrats de référence des parquets et la DJSOC.

10) Il ressort clairement des analyses réalisées par la DJSOC, que les auteurs de trafic d’armes sont souvent actifs dans d’autres domaines de criminalité, dont celui de la drogue. Il ressort par ailleurs de plusieurs dossiers qu’il existe une forte connexion entre l’approvisionnement de drogues et la présence d’armes à feu, les routes suivies par ces différents trafics étant identiques.

11) & 12) Le dark web est un facilitateur qui offre la possibilité pour des particuliers d’acquérir des armes, munitions, pièces et accessoires par voie illégale , sans la nécessité de connexions préalables avec le milieu criminel.

La police fédérale est consciente de l'importance du dark web et de son rôle dans les différents phénomènes criminels.

Les recherches policières sur le dark web sont pour le moment principalement orientées sur le support spécialisé dans des dossiers spécifiques. Pour ce faire, la direction de la Lutte contre la criminalité grave et organisée (DJSOC) de la police judiciaire fédérale dispose de la section i2-IRU qui est en charge de la recherche sur Internet.

Dans le cadre de ses missions, la section i2 propose un appui spécialisé aux services de la police intégrée, y compris les services Centraux de la DJSOC en ce qui concerne les phénomènes issus du Plan national de sécurité, et à la magistrature, en matière de recherches approfondies sur Internet.

Les recherches effectuées par ce service se limitent au niveau de profondeur de la recherche souhaitée par le demandeur.

Depuis la création de la cellule DJSOC/i2-IRU, 89 demandes d’intervention en lien avec les armes ont été effectuées. Trois concernaient le dark web. Toutes les autres sont à mettre en lien avec l’utilisation de réseaux sociaux où des personnes apparaissaient avec des armes (généralement fausses ou imitations).

1) Op basis van een recente analyse van records in het centrale wapenregister (RCA) heeft de centrale directie van de Bestrijding van de zware en georganiseerde criminaliteit (DJSOC) het aantal in beslag genomen wapens sinds 2016 geanalyseerd. U vindt de details in de onderstaande grafiek, rekening houdend met een significante toename van in beslag genomen wapens tijdens de amnestieperiode in 2018.

(Bron: RCA)

De interpretatie van de cijfers voor de verschillende soorten in beslag genomen wapens per gerechtelijk arrondissement is ingewikkeld. In de toekomst kan deze informatie worden verkregen via een nieuwe tool die momenteel wordt ontwikkeld, namelijk de PACOS-database. Deze heeft tot doel het beheer en de verwerking van inbeslagnames en overtuigingsstukken te standaardiseren.

2) Hieronder vindt u een extractie uit de Algemene Nationale Gegevensbank (ANG) betreffende het aantal feiten inzake wapenhandel tussen 2016 en 2018. Men kan een zekere stabiliteit vaststellen in het aantal feiten, ook wat betreft de feiten met betrekking tot de illegale wapenhandel.

Aantal feiten

2016

2017

2018

Wapen, munitie, onderdeel, accessoire - handel

181

175

167

Wapen, munitie, onderdeel, accessoire - productie / reparatie

15

12

12

Specifiek wapengerelateerd misdrijf

39

50

38

TOTAAL

235

237

217

Bron: ANG (DRI/BIPOL)

3) & 4) Op basis van de informatie die beschikbaar is in de verschillende databanken, is het niet mogelijk om een precies onderscheid te maken tussen de feiten van illegaal wapenbezit en andere categorieën van inbreuken met betrekking tot wapens. Het is om die redenen ook moeilijk om cijfers te geven met betrekking tot aanhoudingen in het dossier «wapens».

5) & 6) Uit een recente interne politieanalyse zijn bepaalde trends naar voren gekomen. We merken met name op dat «de meeste vuurwapens op de illegale markt afkomstig zijn van de legale markt (...) volgens verschillende methoden die in de bestanden zijn waargenomen». De gespecialiseerde dienst «wapens» van de federale gerechtelijke politie voert interne analyses. De belangrijkste waargenomen modus operandi zijn smokkel (of wapens opnieuw samengesteld uit in verschillende landen bestelde onderdelen), diefstal, vervalsing van documenten, niet-regularisatie, reactivering of zelfs de conversie van wapens. Op basis van de beschikbare cijfers kunnen we de door onze Nederlandse collega's waargenomen trend niet bevestigen of ontkennen. Zelfs als een zekere stabiliteit in de cijfers kan worden waargenomen, mag niet uit het oog worden verloren dat de handel in vuurwapens een verborgen misdaad betreft.

7) Het netwerk van deskundigen binnen de politie is actief op federaal niveau, hoewel de betrokkenheid van haar leden sterk varieert naargelang de gerechtelijke arrondissementen. Contacten met de verantwoordelijke politieagenten in de politiezones tonen ook een verscheidenheid in de manier om het fenomeen te benaderen. De mate waarin men daadwerkelijk investeert in deze expertise hangt ook af van de lokale prioriteiten van de diverse overheden.

8) In 2012, vóór de optimalisatie van de federale politie, beschikte de dienst wapens over 9 voltijdse equivalenten (FTE). Bij de optimalisatie heeft de federale politie besloten deze capaciteit terug te brengen tot 3 FTE. Met de nieuwe interne organisatie DJSOC 2019 werd de capaciteit verhoogd tot 4 FTE's in het bijzonder om aan bepaalde internationale verplichtingen (EMPACT Europol) te voldoen. De dienst wapens bestaat momenteel uit één commissaris en drie hoofdinspecteurs.

9) De strijd tegen de illegale wapenhandel is een federale bevoegdheid. De realiteit is echter veel complexer in de mate dat de bevoegdheden zijn verdeeld tussen het federale niveau en de Gewesten. Import, export, doorvoer en overdracht van wapens zijn sinds 2003 regionale verantwoordelijkheden. Wat de «Wapendienst» van de FOD Justitie betreft, heeft deze een doorslaggevende rol inzake de wetgeving. In deze hoedanigheid is de FOD Justitie voorzitter van verschillende overlegplatforms, waaronder de Wapenadviesraad (artikel 37 van de wet van 8 juni 2006 inzake wapens) en het Interfederale Comité voor de bestrijding van de illegale productie en wapenhandel (gemaakt door koninklijk besluit van 29 oktober 2015). Deze laatste bestaat uit een aantal partners die rechtstreeks bij de kwestie betrokken zijn (lokale en federale politie, douane, inlichtingen- en veiligheidsdiensten, regionale openbare diensten, federale overheidsdienst (FOD) Buitenlandse Zaken, Economische Inspectie) en komt minstens vier keer per jaar bijeen om informatie uit te wisselen over de nieuwste trends in wapenhandel.

Bovendien bepaalt de vertrouwelijke circulaire 14/2012 van het College van procureurs-generaal over de gerechtelijke aanpak van wapenhandel dat het federale parket een coördinerende rol speelt in onderzoeken door middel van regelmatige vergaderingen tussen de referentiepersonen wapens van de gerechtelijke politie, de referentiemagistraten van het openbaar ministerie en de DJSOC.

10) Uit de analyses van DJSOC blijkt dat de daders van de wapenhandel vaak actief zijn binnen andere criminaliteitsdomeinen, waaronder drugs. Verschillende dossiers tonen ook aan dat er een sterk verband bestaat tussen het aanbod van drugs en de aanwezigheid van vuurwapens, waarbij de routes die worden gevolgd door deze verschillende zwendels identiek zijn.

11) & 12) Het darkweb is een facilitator die individuen de mogelijkheid biedt om illegaal wapens, munitie, onderdelen en accessoires aan te schaffen, zonder dat er voorafgaande contacten met de criminele gemeenschap vereist zijn.

De federale politie is zich bewust van het belang van het dark web en van zijn rol in de verschillende criminele fenomenen.

Politieonderzoek met betrekking tot het dark web is momenteel vooral gericht op gespecialiseerde steun in specifieke dossiers. Hiertoe heeft het directie van de zware en georganiseerde criminaliteit (DJSOC) van de federale gerechtelijke politie de sectie i2-IRU die belast is met onderzoek op internet.

In het kader van zijn missies, biedt de sectie I2 gespecialiseerde steun aan de eenheden van de geïntegreerde politie, inclusief de centrale diensten van de DJSOC met betrekking tot verschijnselen die voortvloeien uit het nationale veiligheidsplan, en aan de magistratuur, en dit met betrekking op diepgaande opsporingen op internet.

De zoekopdrachten die door deze service worden uitgevoerd zijn afhankelijk van de door de aanvrager gewenste diepte van de zoekopdracht.

Sinds de oprichting van de eenheid DJSOC/i2-IRU werden 89 verzoeken om opsporingen met betrekking tot wapens gedaan. Drie hiervan betroffen het dark web. Alle anderen hielden verband met het gebruik van sociale netwerken waarop mensen met wapens verschenen (meestal vals of imitaties).