SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2023-2024 Zitting 2023-2024
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26 avril 2024 26 april 2024
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Question écrite n° 7-2275 Schriftelijke vraag nr. 7-2275

de Nadia El Yousfi (PS)

van Nadia El Yousfi (PS)

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

aan de vice-eersteminister en Minister van Sociale Zaken en Volksgezondheid
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Compléments alimentaires - Vente - Encadrement - Sites internet et réseaux sociaux - AFSCA - Contrôles - Consommation - Dérives - Sensibilisation des consommateurs - Campagnes - Concertation avec l'Union européenne et les entités fédérées Voedingssupplementen - Verkoop - Omkadering - Websites en sociale netwerken - FAVV - Controles - Consumptie - Uitwassen - Sensibilisering van verbruikers - Campagnes - Overleg met de Europese Unie en de deelstaten 
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complément alimentaire
sensibilisation du public
politique de la santé
médias sociaux
commerce électronique
Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire
protection du consommateur
voedingssupplement
bewustmaking van de burgers
gezondheidsbeleid
sociale media
elektronische handel
Federaal Agentschap voor de Veiligheid van de Voedselketen
bescherming van de consument
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26/4/2024Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 30/5/2024)
26/4/2024Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 30/5/2024)
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Question n° 7-2275 du 26 avril 2024 : (Question posée en français) Vraag nr. 7-2275 d.d. 26 april 2024 : (Vraag gesteld in het Frans)

Le marché des compléments alimentaires a le vent en poupe.

Chaque année, plusieurs milliers de nouveaux produits sont mis en vente en Belgique.

Récemment, le magazine télévisé de la RTBF «Investigation» a enquêté sur les méthodes auxquelles recourent les industriels pour vanter les bienfaits de leurs produits auprès des médecins, de la population en général mais aussi et surtout sur les réseaux sociaux, parfois au mépris de la législation et de la santé des citoyens.

En effet, que ça soit sur internet, sur les réseaux sociaux voire dans sa boîte aux lettres électronique: difficile d'échapper à la publicité promouvant des compléments qui brûlent les graisses, qui lissent la peau, qui aident à perdre du poids, qui entretiennent la libido, etc.

Depuis 2006, l'Union européenne (UE) a fixé des balises pour garantir que les bienfaits avancés par les industriels soient véridiques, clairs et fiables pour le consommateur. Seules les allégations de santé validées scientifiquement par l'Europe peuvent être utilisées. Mais sur internet, on assiste malgré tout à de nombreuses dérives.

Je citerai comme exemple la société «PM International». Cette entreprise a été fondée en Allemagne et elle déclare vendre ses compléments alimentaires dans des dizaines de pays, dont la Belgique. Mais on ne trouve pas les compléments alimentaires de cette société ni en pharmacie ni en parapharmacie. «PM International» vend ses produits uniquement via son site internet en s'appuyant sur un réseau de distributeurs indépendants qui en font la promotion. Ce sont ces personnes relais - des «influenceurs» - qui vendent sur «Facebook». Le tout, sans aucun contrôle de l'âge de l'acheteur, ni de ses antécédents de santé. En outre, depuis quelques années, la société susmentionnée a un siège à Zaventem. Et elle disposerait chez nous d'un réseau de quelque cinq cents indépendants qui vendent les produits et recrutent aussi d'autres vendeurs en leur promettant des revenus rapides.

Jean Nève, professeur émérite en pharmacologie et nutrition à l'Université libre de Bruxelles (ULB) étudie depuis quarante ans les micronutriments. Il affirme «qu'il n'y a pas assez de gendarmes» pour contrôler la situation.

En Belgique, c'est l'Agence fédérale de sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) qui est chargée de contrôler les compléments alimentaires mis sur le marché. Et depuis quelques années, l'agence met en garde, comme elle le peut, les consommateurs contre les produits achetés en ligne. Mais, comme l'explique Aline Van den Broeck, la porte-parole de l'AFSCA: seulement deux personnes travaillent à temps plein à écumer le web, passer au crible les boutiques en ligne qui proposent des compléments alimentaires et bloquer les «mauvais» opérateurs. Deux personnes, c'est très peu.

Outre la problématique de la vente des compléments alimentaires en ligne, il y a le problème des médecins, diététiciens ou naturopathes rémunérés - directement ou indirectement - par certains laboratoires. Ainsi, certains laboratoires de compléments alimentaires courtisent des professionnels de la santé. Ces derniers se voient offrir des formations mais aussi des récompenses si leurs patients achètent les produits proposés par les laboratoires. Cette pratique a explosé pendant la crise de la Covid-19.

À ce sujet, l'Ordre des médecins a déjà indiqué qu'«il y a certainement un conflit d'intérêt entre le fait pour un médecin de travailler dans un laboratoire de compléments alimentaires et de prescrire ce genre de compléments à ses patients».

Contrairement aux entreprises pharmaceutiques, les laboratoires de compléments alimentaires ne doivent pas déclarer les financements qu'ils octroient aux professionnels de la santé. Or, les rapports d'influence y sont aussi présents et avec une opacité qui est problématique. En effet, si notre médecin traitant recommande un complément alimentaire, on sera sans doute rassuré sur son efficacité, ses bienfaits et on sera donc tenté de l'acheter.

Quant à l'association de défense des consommateurs «Test-Achats», elle dénonce le fait qu'«aujourd'hui, on nous vend tout et n'importe quoi». Et qu'«il faut absolument revoir la définition des compléments alimentaires, mais aussi les contrôles autour des compléments alimentaires et les règles d'influenceur en ligne parce que la protection des consommateurs aujourd'hui dans son ensemble n'est pas suffisamment assurée».

Face à cette situation complexe, les spécialistes tirent donc la sonnette d'alarme et demandent un encadrement davantage réglementé de la vente des compléments alimentaires.

Cette problématique, par sa transversalité, relève bien de la compétence du Sénat.

1) Disposez-vous d'informations complémentaires sur le sujet?

2) À l'ère des réseaux sociaux, la législation actuelle est-elle suffisante pour informer la population et protéger correctement la santé des citoyens?

3) Avez-vous eu des échanges avec l'AFSCA au sujet des contrôles de qualité que l'Agence effectue sur la toile?

4) De nouvelles mesures sont-elles envisagées pour lutter contre les dérives en termes de consommation de compléments alimentaires?

5) Des campagnes de sensibilisation sont-elles prévues pour rappeler l'objectif initial de ces produits qui est de compléter l'alimentation et combler une potentielle carence?

6) Avez-vous eu récemment des contacts avec les autorités européennes et les entités fédérées à propos d'un meilleur encadrement de la vente des compléments alimentaires, notamment sur la toile et les réseaux sociaux?

 

De handel in voedingssupplementen heeft de wind in de zeilen.

Elk jaar worden in België duizenden nieuwe producten te koop aangeboden.

Recent onderzochten de makers van het RTBF-televisieprogramma «Investigation» de methodes die de industrie hanteert om de voordelen van hun producten aan te prijzen bij artsen, bij de bevolking in het algemeen, maar ook en vooral op sociale media, soms zonder daarbij veel aandacht te schenken aan de wetgeving of de gezondheid van de mensen.

Of het nu op het internet of op sociale media of via de elektronische postbus gebeurt: er valt bijna niet te ontkomen aan de reclame voor voedingssupplementen die vetten verbranden, een gave huid of gewichtsverlies bevorderen, het libido verhogen, enz.

Sinds 2006 heeft de Europese Unie (EU) enkele waarborgen vastgelegd die moeten garanderen dat de voordelen die door de industrie naar voren worden geschoven ook waarachtig, duidelijk en betrouwbaar zijn voor de consument. Enkel de gezondheidswinsten die wetenschappelijk door Europese instanties zijn gevalideerd mogen vermeld worden, maar op het internet zijn er desondanks vaak uitschuivers.

Nemen we als voorbeeld het bedrijf «PM International». Deze firma werd in Duitsland opgericht en verklaart dat ze haar voedingssupplementen verkoopt in tientallen landen, waaronder ook België. Maar de producten van die firma zijn niet te vinden in de apotheek, noch in de drogisterij. «PM International» verkoopt zijn artikelen enkel via de eigen website, met de steun van een netwerk van zelfstandige verdelers die daar reclame voor maken. Dat zijn tussenpersonen of «influencers» die verkopen via Facebook. Dit alles gebeurt zonder controle van de leeftijd van de koper, noch van de medische voorgeschiedenis. Bovendien heeft het voornoemde bedrijf sinds enkele jaren een kantoor in Zaventem. Het zou in ons land over een netwerk van een vijfhonderdtal zelfstandigen beschikken die producten verkopen en andere verkopers werven met de belofte van mooie inkomsten op korte termijn.

Jean Nève is emeritus hoogleraar voeding en farmacologie aan de Université libre de Bruxelles (ULB) en bestudeert al veertig jaar lang micronutriënten. Hij is stellig: er zijn te weinig controleurs om toezicht uit te oefenen op deze situatie.

In België heeft het Federaal Agentschap voor de voedselveiligheid (FAVV) als opdracht om de voedingssupplementen die op de markt gebracht worden te controleren. Sinds enkele jaren waarschuwt het agentschap in de mate van het mogelijke de consumenten voor producten die online verkocht worden. Maar zoals woordvoerster Aline Van den Broeck van het FAVV aangeeft, zijn er maar twee personen die voltijds bezig zijn met het afschuimen van het web en het screenen van de webshops die voedingssupplementen online te koop aanbieden en met het blokkeren van onbetrouwbare aanbieders. Slechts twee personen, dat is natuurlijk niet veel.

Naast de problematiek van de online verkoop van voedingssupplementen is het ook zorgwekkend dat artsen, diëtisten en homeopaten rechtstreeks of onrechtstreeks vergoedingen ontvangen van sommige laboratoria. Want zo pogen sommige laboratoria de sympathie van gezondheidswerkers voor zich te winnen. Die laatsten krijgen niet alleen opleidingen aangeboden maar worden ook beloond als hun patiënten de voorgestelde producten aankopen. Deze praktijk heeft sterk om zich heen gegrepen sinds de Covid-19-crisis.

De orde van geneesheren heeft in dit verband al aangegeven dat er zeker kan gesproken worden van een belangenconflict wanneer een arts werkt voor een labo dat voedingssupplementen ontwikkelt en tegelijk dit soort voedingssupplementen aan zijn patiënten voorschrijft.

In tegenstelling tot farmaceutische bedrijven moeten producenten van voedingssupplementen geen verantwoording afleggen voor financiële vergoedingen aan gezondheidswerkers. Maar dat er sprake is van beïnvloeding staat buiten kijf en het gebrek aan transparantie daarover is zeker problematisch. Als een voedingssupplement door een arts wordt aanbevolen zal men wellicht meer vertrouwen hebben in de werkzaamheid en de voordelen ervan en zal men sneller geneigd zijn het aan te kopen.

De consumentenorganisatie Testaankoop klaagt aan dat ons vandaag om het even wat te koop wordt aangeboden. Volgens Testaankoop moet de definitie van wat onder voedingssupplementen wordt verstaan absoluut herzien worden, maar voedingssupplementen moeten ook beter gecontroleerd worden en de regels die van toepassing zijn op online influencers dienen aangescherpt te worden omdat de consumentenbescherming vandaag onvoldoende sluitend is.

Het gaat dus om een complexe situatie, maar specialisten ter zake slaan duidelijk alarm en vragen een beter gereglementeerd kader voor de verkoop van voedingssupplementen.

Deze problematiek behoort vanwege het transversale karakter ervan tot de bevoegdheid van de Senaat.

1) Beschikt u over bijkomende informatie in dit verband?

2) Is de geldende wetgeving, gelet op het toegenomen belang van sociale media, nog voldoende aangepast om de bevolking correct te informeren en te beschermen tegen gevaren voor de gezondheid?

3) Hebt u al contact gehad met het FAVV met betrekking tot de kwaliteitscontroles die het Agentschap uitvoert op het internet?

4) Worden er nieuwe maatregelen overwogen om ontsporingen tegen te gaan wat de consumptie van voedingssupplementen betreft?

5) Zijn er sensibiliseringscampagnes gepland waarin de aandacht gevestigd wordt op het voornaamste doel van die producten, namelijk het aanvullen van een gevarieerde voeding wanneer er mogelijke tekorten zijn?

6) Hebt u recent nog contact gehad met de Europese autoriteiten en de deelstaten in verband met een betere omkadering van de verkoop van voedingssupplementen, met name op het internet en via sociale media?