SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2022-2023 Zitting 2022-2023
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6 mars 2023 6 maart 2023
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Question écrite n° 7-1920 Schriftelijke vraag nr. 7-1920

de Tom Ongena (Open Vld)

van Tom Ongena (Open Vld)

au vice-premier ministre et ministre de la Justice et de la Mer du Nord

aan de vice-eersteminister en minister van Justitie en Noordzee
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Cybercriminalité - Fraude - Piratage - Jeunes - Implication - Chiffres et tendances - Approche - Mesures Cybercriminaliteit - Fraude - Hacking - Jongeren - Betrokkenheid - Cijfers en tendensen - Aanpak - Maatregelen 
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criminalité informatique
piratage informatique
jeune
statistique officielle
délit économique
computercriminaliteit
computerpiraterij
jongere
officiële statistiek
economisch delict
________ ________
6/3/2023Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 6/4/2023)
2/6/2023Antwoord
6/3/2023Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 6/4/2023)
2/6/2023Antwoord
________ ________
Aussi posée à : question écrite 7-1921
Aussi posée à : question écrite 7-1922
Aussi posée à : question écrite 7-1921
Aussi posée à : question écrite 7-1922
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Question n° 7-1920 du 6 mars 2023 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-1920 d.d. 6 maart 2023 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Dans les pays voisins, de plus en plus de jeunes sont impliqués dans des délits relevant de la cybercriminalité. Il apparaît ainsi que chez nos voisins du nord, une personne de 21 ans ou moins était impliquée dans la moitié des dossiers de cybercriminalité.

Non seulement la proportion de jeunes impliqués dans ces affaires est en augmentation, mais la gravité de leurs actes est elle aussi de plus en plus importante. Selon le ministère public néerlandais, il n'est plus question de «jeunes isolés agissant depuis leur mansarde» et les dommages causés sont souvent considérables. Quant à la nature précise des actes commis, il s'agit de faits très diversifiés, comme des attaques par déni de service (distributed denial of service attack-DDoS) et des fraudes. Pour les fraudes, on peut penser à de fausses annonces sur Marketplace, à l'imitation d'une personne sur WhatsApp ou à de prétendus appels téléphoniques au nom d'un service d'assistance (cf. https://tweakers.net/nieuws/204474/nederlandse jongeren worden vaker verdacht van cybercrime.html).

Il arrive parfois que des dizaines, voire des centaines de signalements conduisent à un ou deux auteurs. Les services d'ordre constatent qu'il est plus facile de s'adonner à la cybercriminalité grâce à la disponibilité d'outils prêts à l'emploi qui rendent possibles la fraude ou les attaques DDoS, par exemple. Le fait que des personnes puissent passer facilement de la cybercriminalité à la criminalité ordinaire est également préoccupant (cf. https://nos.nl/artikel/2456322 jongeren vaker betrokken bij fraude en cybercrime politie maakt zich zorgen).

Des études réalisées dans notre pays montrent que les jeunes sont très perméables à l'idée de devenir une mule financière: une étude menée par Febelfin en collaboration avec IndiVille montre que pas moins de 14 % des jeunes (entre 16 et 30 ans) seraient disposés à prêter leur carte bancaire et leur code PIN en échange d'argent. En 2019, cette part était d'environ 10 % (cf. https://www.febelfin.be/fr/communique-de-presse/mules-financieres-14-des-jeunes-dispose-e-s-preter-leur-carte-bancaire-pour-de).

On pense également souvent que ce sont surtout les personnes âgées qui sont vulnérables aux arnaques en ligne. Or il ressort d'un sondage réalisé par l'organisation représentative des banques, Febelfin, en collaboration avec le bureau d'étude IndiVille, que de nombreux jeunes peuvent facilement être victimes de ces pratiques.

Ainsi, 11 % des jeunes interrogés déclarent avoir été victimes de hameçonnage, alors que la proportion n'est que de 8 % pour l'ensemble de la population. De plus, 25 % des jeunes de 16 à 30 ans reconnaissent avoir communiqué des données financières au cours des six derniers mois et en avoir éprouvé un malaise par la suite. Par ailleurs, 13 % déclarent qu'ils communiqueraient sans hésiter leurs codes bancaires personnels si une banque le leur demandait par sms, par téléphone ou en ligne. Ce pourcentage est de 2 % chez les personnes de 31 à 79 ans et de 5 % pour l'ensemble des répondants (cf. https://www.besafe.be/nl/besafenieuws/ook jongeren zijn kwetsbaar voor online oplichting).

En ce qui concerne le caractère transversal de la question écrite: les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui doivent être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la Note-cadre de sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2022-2025 et ont fait l'objet d'un débat lors d'une conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Cette question concerne dès lors une compétence transversale, partagée avec les Régions, ces dernières intervenant surtout dans le volet préventif.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes.

1) Pourriez-vous me communiquer le nombre total de cyberdélits signalés en 2022? Pourriez-vous également mentionner celui de 2021 et indiquer si l'on constate une augmentation ou une diminution des cas? Dans combien de cas des mineurs étaient-ils impliqués? Quelles peines ces auteurs se sont-ils vu infliger en moyenne?

2) Dans quelle forme de cybercriminalité les jeunes sont-ils le plus souvent impliqués? Pourriez-vous en particulier communiquer les données relatives aux «mules financières»? Dans combien de ces cas de cybercriminalité les jeunes sont-ils eux-mêmes victimes et doivent-ils commettre des actes répréhensibles pour s'acquitter eux-mêmes d'une dette?

3) La campagne destinée à faire baisser la cybercriminalité chez les jeunes (prévention) s'adresse-t-elle aussi aux parents? Si oui, pouvez-vous donner des exemples? Si non, pour quelle raison?

4) Est-il, selon vous, exact que les jeunes qui s'adonnent à la cybercriminalité tomberont plus rapidement dans d'autres formes de criminalité, telles que le vol, le vol à la tire, l'extorsion, etc.? Pourriez-vous détailler votre réponse?

5) Quelle influence la crise du coronavirus a-t-elle eue sur le comportement criminel des jeunes? Selon vous, le tendance à la hausse de la cybercriminalité a-t-elle débuté à cette période? Peut-on dire que cette tendance a baissé après la crise du coronavirus? Pourriez-vous, si possible, chiffrer ces tendances?

6) Dans quelle mesure le gouvernement envisage-t-il de s'attaquer à ce problème chez les jeunes? Pouvez-vous en donner quelques exemples?

7) Selon vous, de tels comportements chez les jeunes s'expliquent-ils la plupart du temps par un manque d'argent, par la facilité d'accès aux programmes de piratage et à des modes d'emploi en la matière, par la pression du groupe, etc.? Pourriez-vous expliquer dans les grandes lignes?

 

In onze buurlanden zijn steeds meer jongeren betrokken bij cybercrime delicten. Zo bleek dat bij onze noorderburen bij de helft van de cybercrimezaken een persoon van eenentwintig jaar of jonger betrokken was.

Het aandeel van jongeren in deze zaken neemt niet alleen toe, maar ook de ernst van hun daden. Volgens het Nederlandse openbare ministerie (OM) gaat het niet meer om «eenzame jongeren op een zolderkamer» en wordt vaak ernstige schade veroorzaakt. Wat de precieze handelingen betreft, gaat het om allerlei feiten, zoals DDOS (distributed denial of service attack)-aanvallen en fraude. Bij dat laatste kan gedacht worden aan valse Marktplaats-advertenties, iemand nadoen op WhatsApp of zogenaamd bellen namens een helpdesk (cf. https://tweakers.net/nieuws/204474/nederlandse-jongeren-worden-vaker-verdacht-van-cybercrime.html).

Soms kunnen tientallen tot zelfs honderden aangiften naar een of twee daders leiden. Ordediensten zien dat het makkelijker wordt om cybercrime te plegen, doordat kant-en-klare tools beschikbaar zijn die het plegen van bijvoorbeeld fraude of DDOS-aanvallen mogelijk maken. Wat ook zorgen baart, is dat mensen kunnen afglijden van cybercrime naar reguliere criminaliteit (cf. https://nos.nl/artikel/2456322-jongeren-vaker-betrokken-bij-fraude-en-cybercrime-politie-maakt-zich-zorgen).

Uit onderzoek in eigen land blijkt dat jongeren heel vatbaar zijn om geldezel te worden: uit onderzoek van Febelfin in samenwerking met IndiVille blijkt dat maar liefst 14 % van de jongeren (tussen zestien en dertig jaar) zijn of haar bankkaart en pincode zou uitlenen in ruil voor geld. In 2019 ging dit over 10 % (cf. https://www.febelfin.be/nl/press-room/geldezels-14-van-de-jongeren-bereid-om-hun-bankkaart-uit-te-lenen-ruil-voor-geld).

Ook wordt vaak gedacht dat vooral ouderen kwetsbaar zijn bij online oplichting. Uit een bevraging die bankenvertegenwoordiger Febelfin – samen met onderzoeksbureau Indiville – heeft uitgevoerd, blijkt dat veel jongeren makkelijk het slachtoffer kunnen worden.

Zo geeft 11 % van de bevraagde jongeren aan slachtoffer te zijn geworden van phishing, terwijl dit bij de totale bevolking 8 % is. Verder zegt 25 % van de 16 tot 30 jarigen dat ze de afgelopen zes maand financiële gegevens hebben doorgegeven, waarvan ze zich achteraf ongemakkelijk voelden. Ook verklaart 13 % dat ze hun persoonlijke bankcodes zonder aarzelen zouden meedelen als een bank dit langs sms, telefoon of op internet vraagt. Dit percentage ligt bij 31 tot 79 jarigen op 2 % en bij alle respondenten samen op 5 % (cf. https://www.besafe.be/nl/besafenieuws/ook-jongeren-zijn-kwetsbaar-voor-online-oplichting).

Wat betreft het transversaal karakter van de schriftelijke vraag: de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de Kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2022-2025, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Het betreft dus een transversale aangelegenheid met de Gewesten waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik.

Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd aan de geachte minister:

1) Zou u het totaal aantal gerapporteerde cybermisdrijven in 2022 kunnen geven? Zou u ook die van 2021 kunnen geven en duiden of het een stijging of daling betreft? Bij hoeveel gevallen hiervan betrof het minderjarigen? Welke straffen kregen dergelijke daders gemiddeld?

2) Bij welke vorm van cybercrime zijn jongeren het meest betrokken? Kan u in het bijzonder de data geven van «geldezels»? Bij hoeveel van deze misdaden zijn de jongeren zelf slachtoffer en moeten ze strafbare daden stellen om zelf een schuld in te lossen?

3) Worden ouders ook aangesproken bij de aanpak om bij jongeren cybercrime te doen terugdringen (preventie)? Zo ja, kan u hier voorbeelden van geven? Zo neen, waarom niet?

4) Klopt volgens u de bevinding dat jongeren die zich schuldig maken aan cybercrime, ook sneller zullen doorstromen naar andere vormen van criminaliteit, zoals diefstal, zakkenrollen, afpersing, enz.? Zou u dit verder kunnen toelichten?

5) Welke invloed had de coronacrisis op het criminele gedrag van jongeren? Begon volgens u de trend naar meer cybercriminaliteit vanaf deze periode? Is het dan ook zo dat dit afnam na de coronacrisis? Zou u de tendensen kunnen becijferen indien mogelijk?

6) In hoeverre heeft de overheid plannen om deze problematiek bij jongeren aan te pakken? Kan u hier enkele voorbeelden van geven?

7) Ligt de motivatie bij de meeste jongeren die dergelijk gedrag stellen volgens u bij het feit dat ze geldgebrek hebben, dat programma's om te hacken en dergelijke handleidingen steeds makkelijker te vinden zijn, groepsdruk, enz.? Zou u dit in grote lijnen kunnen toelichten?

 
Réponse reçue le 2 juin 2023 : Antwoord ontvangen op 2 juni 2023 :

1) & 2) Veuillez consulter le tableau en annexe 1 qui reprend le nombre de suspects dans des affaires de «cybercriminalité» entrés au parquet entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022, par année d’entrée des affaires et par code d’acte d’accusation. Il n’est cependant pas possible de fournir des chiffres sur les peines prononcées en matière de cybercriminalité car les statistiques des condamnations sont basées sur les données du casier judiciaire central, lequel enregistre uniquement les qualifications légales des infractions. Il n’est dès lors pas possible d’identifier les infractions selon leur contexte ou modus operandi relatif à la cybercriminalité. Le tableau en annexe 2 reprend quant à lui le nombre de dossiers de cybercriminalité reçus par les parquets Jeunesse entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022, par an. Il n’est pas possible de répondre à la question sur les mules car aucune directive d’enregistrement spécifique n’était applicable dans la période de référence demandée.

Tableau 1: nombre de suspects dans des affaires de «cybercriminalité» entrés dans les parquets entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022, par année d’entrée des affaires et par code de prévention (n & %)


2018

2019

2020

2021

2022

Total

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

20I - Délits informatiques

1 536

17,98

2 165

20,11

2 830

18,96

3 135

19,84

2 911

17,16

12 577

18,77

20J - Fraude informatique, p. ex. utilisation de cartes de crédit volées (article 504quater du Code pénal)

6 115

71,58

7 557

70,21

10 787

72,27

11 118

70,35

10 535

62,09

46 112

68,82

20K - Accès illicite à un système informatique (article 550bis du Code pénal)

448

5,24

613

5,69

789

5,29

705

4,46

671

3,95

3 226

4,81

20L - Sabotage de données ou sabotage informatique, p. ex. données nuisibles (article 550ter du Code pénal)

70

0,82

57

0,53

65

0,44

60

0,38

68

0,40

320

0,48

21C - Faux en informatique, p. ex. contrefaçon, falsification de cartes de crédit (article 210bis du Code pénal)

365

4,27

360

3,34

446

2,99

692

4,38

2 659

15,67

4 522

6,75

Ransomware

9

0,11

12

0,11

9

0,06

94

0,59

123

0,72

247

0,37

Total

8 543

100,00

10 764

100,00

14 926

100,00

15 804

100,00

16 967

100,00

67 004

100,00

Source: banque de données du Collège des procureurs généraux – analystes statistiques.

Tableau 2: nombre d’affaires FQI en matière de cybercriminalité entrées dans les parquets Jeunesse entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022, par an


2018

2019

2020

2021

2022

Total

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

20I - Délits informatiques

206

29,01

175

23,84

216

28,16

214

24,21

169

19,77

980

24,81

20J - Fraude informatique, p. ex. utilisation de cartes de crédit volées (art. 504quater du Code pénal)

442

62,25

486

66,21

466

60,76

578

65,38

595

69,59

2 567

64,99

20K - Accès illicite à un système informatique (article550bis du Code pénal)

10

1,41

13

1,77

30

3,91

29

3,28

14

1,64

96

2,43

20L - Sabotage de données ou sabotage informatique, p. ex. données nuisibles (article550ter du Code pénal)

7

0,99

3

0,41

1

0,13

13

1,47

2

0,23

26

0,66

21C - Faux en informatique, p. ex. contrefaçon, falsification de cartes de crédit (art.icle 210bis du Code pénal)

45

6,34

57

7,77

54

7,04

50

5,66

75

8,77

281

7,11

Total

710

100,00

734

100,00

767

100,00

884

100,00

855

100,00

3 950

100

Source: banque de données du Collège des procureurs généraux – analystes statistiques.

3) Nous pouvons signaler que les parents sont impliqués dans le suivi après que des infractions aient été commises mais l’aspect «prévention» relève de la compétence des Communautés.

4) Cela devrait être démontré par une recherche criminologique solide, plutôt que par une intuition.

5) En général, il faut dire que la crise corona et l’augmentation du travail à domicile et des achats à distance ont provoqué une forte augmentation de la cybercriminalité. C’est évident. Plus cela se passe en ligne, plus il y a des risques d’infractions en ligne. Cette tendance est visible depuis des années et s’inscrit dans la numérisation générale de la vie sociale, mais la crise corona l’a renforcée. Cela transparaît dans le tableau des statistiques 1.

6) La lutte contre la cybercriminalité, qu’elle soit commise par les adultes ou les mineurs fait partie des priorités de ce gouvernement. Comme vous l’avez écrit, la Note Cadre de Sécurité intégrale 2022-2024 y consacre un de ses chapitres. Comme je l’ai mentionné à la réponse à la question écrite no 276 de Monsieur Kyr (doc. Chambre, QRVA 55 064, p. 116), l’objectif est de mettre à disposition encore plus de cybermagistrats spécialisés au sein des parquets et d’informaticiens à la police judiciaire fédérale au sein du ministère de la Justice. L’accent est également mis davantage sur le partage d’informations entre la police, le parquet et le secteur bancaire, afin que les comptes des clients frauduleux puissent être bloqués plus rapidement, que les auteurs soient identifiés plus rapidement et que les faux sites Web soient bloqués plus rapidement. Le fonctionnement du service Cardstop peut également être optimisé afin qu’il bloque non seulement la carte bancaire, mais également toutes les applications bancaires sous-jacentes et les comptes en ligne.

Nous collaborons également avec toutes sortes d’autres partenaires: le Centre for cybersecurity (CCB), les grands opérateurs, les sociétés de navigateurs, etc. pour couper la chaîne criminelle le plus rapidement possible et, par exemple, bloquer l’accès aux sites Web de phishing ou au moins ajouter un avertissement. En travaillant de manière préventive, nous évitons beaucoup de nouvelles potentielles victimes.

7) La cybercriminalité en tant que service est une tendance inquiétante, qui ne nécessite en effet aucune connaissance technique pour se lancer. Les gens, et peut-être même plus de jeunes, trouvent leur chemin grâce à des programmes et des tutoriels en ligne qui expliquent comment les utiliser.

1) & 2) Ik verwijs naar de tabel in bijlage 1, die het aantal verdachten weergeeft in de zaken van cybercrime die bij de parketten zijn ingestroomd tussen 1 januari 2018 en 31 december 2022, per jaar van instroom van de zaken en per tenlasteleggingscode. Het is evenwel niet mogelijk om cijfers te geven over de straffen uitgesproken inzake cybercrime, want de veroordelingsstatistieken zijn gebaseerd op de gegevens van het centraal strafregister, die enkel de legale kwalificaties van de misdrijven registreert. Het is dan ook niet mogelijk om de misdrijven te identificeren op grond van hun context of modus operandi inzake cybercrime. De tabel in bijlage 2 geeft dan weer per jaar het aantal dossiers van cybercrime dat de jeugdparketten hebben ontvangen tussen 1 januari 2018 en 31 december 2022. Het is niet mogelijk om te antwoorden op de vraag over de geldezels, aangezien er voor de gevraagde referentieperiode geen enkele specifieke registratierichtlijn van toepassing was.

Tabel 1: Aantal verdachten in zaken «cybercrime» binnengekomen op de parketten tussen 1 januari 2018 en 31 december 2022, per jaar van binnenkomst van de zaken en per tenlasteleggingscode (n & kolom%)


2018

2019

2020

2021

2022

Totaal

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

20I - Computermisdrijven

1 536

17,98

2 165

20,11

2 830

18,96

3 135

19,84

2 911

17,16

12 577

18,77

20J - Informaticabedrog, bv. gebruik gestolen kredietkaarten (artikel 504quater van het Strafwetboek)

6 115

71,58

7557

70,21

10 787

72,27

11 118

70,35

10 535

62,09

46 112

68,82

20K - Ongeoorloofde toegang tot informaticasystemen (artikel 550bis van het Strafwetboek)

448

5,24

613

5,69

789

5,29

705

4,46

671

3,95

3226

4,81

20L - Data- of informaticasabotage, bv. schadelijke gegevens (artikel 550ter van het Strafwetboek)

70

0,82

57

0,53

65

0,44

60

0,38

68

0,40

320

0,48

21C - Valsheid in informatica, bv. namaking, vervalsing kredietkaarten (artikel 210bis van het Strafwetboek)

365

4,27

360

3,34

446

2,99

692

4,38

2 659

15,67

4522

6,75

Ransomware

9

0,11

12

0,11

9

0,06

94

0,59

123

0,72

247

0,37

TOTAAL

8 543

100,00

10 764

100,00

14 926

100,00

15 804

100,00

16 967

100,00

67 004

100,00

Bron: gegevensbank van het College van procureurs-generaal – statistisch analisten

Tabel 2: Aantal MOF-zaken betreffende cybercriminaliteit binnengekomen op de jeugdparketten tussen 1 januari 2018 en 31 december 2022, per jaar


2018

2019

2020

2021

2022

Totaal

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

n/a

%

20I - Computermisdrijven

206

29,01

175

23,84

216

28,16

214

24,21

169

19,77

980

24,8

20J - Informaticabedrog, bv. gebruik gestolen kredietkaarten (artikel 504quater van het Strafwetboek)

442

62,25

486

66,21

466

60,76

578

65,38

595

69,59

2567

64,99

20K - Ongeoorloofde toegang tot informaticasystemen (artikel 550bis van het Strafwetboek)

10

1,41

13

1,77

30

3,91

29

3,28

14

1,64

96

2,43

20L - Data- of informaticasabotage, bv. schadelijke gegevens (artikel 550ter van het Strafwetboek)

7

0,99

3

0,41

1

0,13

13

1,47

2

0,23

26

0,66

21C - Valsheid in informatica, bv. namaking, vervalsing kredietkaarten (artikel. 210bis van het Strafwetboek)

45

6,34

57

7,77

54

7,04

50

5,66

75

8,77

281

7,11

TOTAAL

710

100,00

734

100,00

767

100,00

884

100,00

855

100,00

3 950

100

Bron: gegevensbank van het College van procureurs-generaal – statistisch analisten.

3) Wij kunnen melden dat de ouders worden betrokken bij de follow-up nadat misdrijven zijn gepleegd, maar het aspect «preventie» valt onder de bevoegdheid van de Gemeenschappen.

4) Dat zou moeten worden aangetoond door een gedegen criminologische studie, veeleer dan op basis van intuïtie.

5) Over het algemeen is het zo dat de coronacrisis en de toename van telewerk en aankopen op afstand hebben geleid tot een forse toename van cybercrime. Dat spreekt voor zich. Hoe meer dat online gebeurt, des te meer risico er is op online misdrijven. Die tendens is reeds jaren zichtbaar en maakt deel uit van de algemene digitalisering van het sociale leven, maar de coronacrisis heeft die versterkt. Dat blijkt uit de tabel met statistieken van bijlage 1.

6) De strijd tegen cybercrime, of die nu wordt gepleegd door volwassenen of minderjarigen, is een van de prioriteiten van deze regering. Zoals het geachte lid heeft geschreven, is een van de hoofdstukken van de Kadernota Integrale Veiligheid 2022-2024 daaraan gewijd. Zoals ik heb vermeld in het antwoord op schriftelijke vraag nr. 276 van de heer Kir (doc. Kamer, QRVA 55 064, blz. 116), is het de bedoeling om binnen de federale overheidsdienst (FOD) Justitie nog meer cybermagistraten in de parketten en meer informatici bij de federale gerechtelijke politie ter beschikking te stellen binnen de FOD Justitie. De nadruk wordt eveneens meer gelegd op de informatiedeling tussen de politie, het parket en de banksector, zodat zo snel mogelijk de rekeningen van frauderende klanten kunnen worden geblokkeerd, de daders worden geïdentificeerd en de valse websites worden geblokkeerd. De werking van de dienst Cardstop kan eveneens worden geoptimaliseerd, zodat die niet alleen de bankkaart blokkeert, maar ook alle onderliggende bankapps en online rekeningen.

Wij werken eveneens samen met allerlei andere partners – het Centre for cybersecurity (CCB), de grote operatoren, de firma’s van de browsers, enz. – om de criminele keten zo snel mogelijk te doorbreken en, bijvoorbeeld, de toegang tot de phishingwebsites te blokkeren of op zijn minst een waarschuwing eraan toe te voegen. Door preventief te werken voorkomen wij veel nieuwe potentiële slachtoffers.

7) Cybercrime als dienst is een verontrustende tendens want het vergt geen enkele technische kennis om ermee te starten. De mensen, en misschien zelfs eerder de jongeren, vinden hun weg dankzij programma’s en online tutorials die uitleggen hoe die programma’s moeten worden gebruikt.