SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2021-2022 Zitting 2021-2022
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2 juin 2022 2 juni 2022
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Question écrite n° 7-1663 Schriftelijke vraag nr. 7-1663

de Tom Ongena (Open Vld)

van Tom Ongena (Open Vld)

à la ministre de la Défense

aan de minister van Defensie
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Personnel militaire - Missions en Afghanistan et au Mali - Fosses à feu - Conséquences - Maladies et autres affections - Chiffres et tendances - Approche - Mesures Militair personeel - Missies in Afghanistan en Mali - «Burn Pits» - Gevolgen - Ziektes en andere aandoeningen - Cijfers en tendensen - Aanpak - Maatregelen 
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personnel militaire
force à l'étranger
Afghanistan
Mali
politique de la santé
risque sanitaire
militair personeel
strijdkrachten in het buitenland
Afghanistan
Mali
gezondheidsbeleid
gevaren voor de gezondheid
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2/6/2022Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 7/7/2022)
19/7/2022Antwoord
2/6/2022Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 7/7/2022)
19/7/2022Antwoord
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Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1661
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1662
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1661
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1662
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Question n° 7-1663 du 2 juin 2022 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-1663 d.d. 2 juni 2022 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le «Department of Veterans Affairs» américain vient d'édicter un règlement pour ajouter neuf formes rares de cancer des voies respiratoires à la liste des causes probables d'une inaptitude au service ; elles concernent des vétérans qui, au cours de leur service militaire, ont été exposés à des substances toxiques provenant de «burn pits» ou fosses à feu. C'est ce qu'a annoncé le président Jo Biden (cf. https://edition.cnn.com/2022/04/25/politics/burn pits cancer veterans/index.html).

Les fosses à feu sont des fosses d'incinération de déchets à ciel ouvert, creusées durant les missions en Afghanistan et au Mali.

Batteries, pneus de véhicules, ordures ménagères, déchets médicaux : presque tout a été incinéré.

En Belgique, quelque 149 militaires belges se sont enregistrés en 2020 via un point de contact parce qu'ils pensaient être tombés malades ou s'inquiétaient des fumées toxiques provenant des fosses à feu (cf. https://www.hln.be/binnenland/149 belgische militairen bezorgd over blootstelling aan giftige dampen~a0029d8b/). Vingt-trois personnes sont persuadées que leurs problèmes de santé permanents sont liés à l'inhalation des fumées provenant des fosses à feu.

La Centrale générale du personnel militaire (CGPM), un syndicat militaire, critique vivement le commandement militaire qui n'a encore entrepris aucune action concrète.

Justification du caractère transversal de la question écrite : les actions à mener dans le cadre de la médecine préventive relèvent de la compétence des Communautés, alors que la santé publique est une compétence fédérale.

Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes.

1) Combien de militaires se plaignent actuellement de maladies ou d'affections qui sont peut-être liées aux fosses à feu ? Dans combien de cas peut-on établir l'existence d'un lien direct ?

2) Quelles sont les plaintes les plus fréquentes ? Pourriez-vous les énumérer ? Existe-t-il, en plus des plaintes physiques, des plaintes d'autre nature (psychologiques, etc.) ?

3) Jugez-vous nécessaire d'offrir une compensation aux militaires qui sont tombés malades après avoir travaillé à proximité de fosses à feu ? Si oui, comment concrétiserez-vous cette intention ? Si non, pour quelle raison ?

4) Avons-nous déjà réalisé nos propres études sur le lien entre les fosses à feu et d'éventuelles affections ? Si oui, quand et par qui ont-elles été réalisées et quelles en sont les conclusions ? Si non, envisagez-vous de mener un jour de telles études ?

5) Dans quels camps militaires des soldats belges ont-ils été exposés à des risques éventuels en raison de l'utilisation de fosses à feu ? À quelles époques était-ce ? A-t-on observé davantage de maladies chez les soldats se trouvant dans ces camps à ces époques ? Si oui, de quelles maladies s'agit-il ?

6) Des fosses à feu sont-elles encore utilisées à ce jour dans des camps militaires belges ? Si oui, où et combien ?

7) Quelles actions concrètes envisagez-vous encore de mener face à ce problème ? Quelles mesures avez-vous déjà mises en œuvre à ce sujet ? Quelles mesures sont encore en chantier ?

 

Het Amerikaanse «Department of Veterans Affairs» vaardigt een regel uit die negen zeldzame vormen van kanker van de luchtwegen zal toevoegen aan de lijst van vermoedelijke dienstongeschiktheid voor veteranen die tijdens hun militaire dienst zijn blootgesteld aan giftige stoffen in zogenaamde «burn pits», zo kondigde president Joe Biden aan (cf. https://edition.cnn.com/2022/04/25/politics/burn-pits-cancer-veterans/index.html).

«Burn pits» zijn grote afvalverbrandingskuilen in de openlucht, die werden gegraven tijdens missies in Afghanistan en Mali.

Van accu's tot autobanden en van huisvuil tot medisch afval, vrijwel alles werd in brand gestoken.

In België hadden in 2020 zo'n 149 Belgische militairen zich geregistreerd via een meldpunt omdat ze denken ziek te zijn of zich zorgen maken over de giftige rook uit «burn pits» (cf. https://www.hln.be/binnenland/149-belgische-militairen-bezorgd-over-blootstelling-aan-giftige-dampen~a0029d8b/). Drieëntwintig mensen zijn ervan overtuigd dat hun blijvende medische problemen gelinkt zijn aan het inademen van de rook uit de «burn pits».

De militaire vakbond Algemene Centrale van het militair personeel (ACMP) hekelde dat de legerleiding nog geen concrete acties ondernam.

Wat betreft het transversaal karakter van de schriftelijke vraag: het transversaal karakter van deze vraag ligt in het feit dat de acties in het kader van de preventieve gezondheidszorg tot de bevoegdheid van de Gemeenschappen behoren, terwijl volksgezondheid een federale bevoegdheid is.

Graag had ik dan ook de volgende vragen voorgelegd:

1) Hoeveel militairen op dit ogenblik hebben last van ziektes of aandoeningen die al dan niet gelinkt zijn aan «burn pits»? Bij hoeveel hiervan kan men bevestigen dat er een rechtstreeks verband is?

2) Welke klachten zijn het meest voorkomend? Zou u deze kunnen opsommen? Zijn er naast fysieke klachten ook klachten van andere aard (psychologisch, enz.)?

3) Acht u het noodzakelijk compensatie aan te bieden aan de militairen die ziek zijn geworden als gevolg van het werken bij «burn pits»? Zo ja, hoe zult u dat vormgeven? Zo nee, waarom niet?

4) Zijn er reeds eigen studies uitgevoerd omtrent de link tussen «burn pits» en mogelijke aandoeningen? Indien ja, wanneer werden deze uitgevoerd, door wie en wat waren de conclusies? Indien neen, bent u van plan dit ooit te doen?

5) In welke militaire kampen werd gebruik gemaakt van «burn pits» waarbij Belgische soldaten mogelijkerwijs risico liepen? In welke periodes was dit? Zijn er bij soldaten die in deze kampen in die periodes waren meer ziektes achteraf vastgesteld? Zo ja, welke ziektes?

6) Wordt er nog tot op heden gebruik gemaakt van «burn pits» bij Belgische militaire kampen? Zo ja, waar en hoeveel?

7) Welke concrete acties bent u nog van plan te ondernemen omtrent deze problematiek? Welke plannen heeft u reeds hieromtrent uitgevoerd? Welke plannen staan nog in de steigers?

 
Réponse reçue le 19 juillet 2022 : Antwoord ontvangen op 19 juli 2022 :

L’honorable membre est prié de trouver ci-après la réponse à ses questions.

1) La pollution atmosphérique étant un phénomène mondial, il est presque impossible de prouver un lien direct entre une maladie et les «burn pits». Certains militaires ont consulté la médecine du travail lorsque le sujet est devenu d’actualité, mais aucun lien direct n’a été prouvé pour quiconque.

Au retour d’une opération, le militaire ou le fonctionnaire civil déployé doit remplir une «Annexe G». Il s’agit d’un questionnaire concernant les plaintes et symptômes de santé, destiné au médecin du travail. Entre 2017 et 2022, 563 personnes ont indiqué avoir été exposées à la pollution atmosphérique et 60 d’entre elles ont consulté un médecin. Pendant la même période, 14 personnes ont déclaré avoir des symptômes ou des plaintes du système cardiovasculaire, 75 du système respiratoire. Moins de la moitié d’entre elles ont consulté un médecin pour cela.

2) Les plaintes qui pourraient éventuellement avoir un lien avec les «burn pits» sont des plaintes cardiovasculaires et respiratoires. Chaque militaire est interrogé préventivement dans le domaine des maladies cardiovasculaires et examiné par le médecin du travail dans le cadre de l’aptitude aux tests sportifs. Dans ce contexte, la fonction pulmonaire est examinée régulièrement par spirométrie.

3) En plus de toutes les mesures de prévention prévues dans le cadre du déploiement, les militaires touchés peuvent, comme tout autre militaire, faire appel aux services de soins de santé fournis dans la chaîne militaire. Ces services sont gratuits. En outre, les victimes peuvent, de leur propre initiative, introduire une demande d’indemnisation ou déposer une plainte auprès des tribunaux.

4) À ce jour, aucune étude propre n’a été menée au sein de la Défense sur le lien entre les «burn pits» et d’éventuelles affections cardiovasculaires et respiratoires chez le personnel militaire.

5) De 2001 à 2005, des «burn pits» ont été utilisés à la base militaire internationale de l’aéroport de Kandahar. En 2010, l’utilisation des «burn pits» y a été interdite.

À ce jour, aucun effet à long terme ayant un lien direct avec l’exposition du personnel militaire aux émissions historiques dans les zones opérationnelles n’a été identifié par le service de Médecine du travail.

6) Les recommandations de la direction générale Health & Well-being (DG H&WB), n’autorisent plus l’utilisation de «burn pits» dans les camps militaires belges.

7) Le système d’évaluation des risques pour la santé dans une zone d’opération préalable au déploiement est réexaminé et amélioré.

La Défense a lancé un plan d’actions afin de mieux protéger son personnel contre la pollution et les risques pour la santé en opérations. Il contient un certain nombre de mesures visant à réduire cette exposition, telles que s’assurer que l’on cause le moins de contamination possible. De plus, il est conseillé au personnel de rester à l’intérieur lorsque la contamination locale est la plus importante. En outre, si le personnel doit travailler dans un environnement pollué, il doit utiliser tout l’équipement de protection individuelle, comme les masques adéquats, mis à disposition de manière standard par la Défense. Il n’est permis de faire incinérer les déchets que dans des incinérateurs professionnels.

8) Au niveau international, dans un contexte OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord), on souhaite développer des stratégies de mesure communes pour surveiller l’exposition et pour partager les résultats de cette mesure avec les partenaires.

Het geachte lid gelieve hierna het antwoord te willen vinden op de door hem gestelde vragen.

1) Gezien luchtvervuiling een globaal fenomeen is, is het quasi onmogelijk de rechtstreekse link tussen een aandoening en burn pits te bewijzen. Enkele militairen consulteerden de arbeidsarts toen het item in de actualiteit kwam, maar voor niemand werd een rechtstreeks verband bewezen.

Bij terugkeer uit een operatie moet de uitgezonden militair of burgerambtenaar een «Bijlage G» invullen. Dit is een vragenlijst aangaande gezondheidsklachten en symptomen, bedoeld voor de arbeidsgeneesheer. In de periode van 2017 tot 2022 duidden 563 personen aan dat ze blootstonden aan luchtvervuiling, 60 van hen raadpleegden een arts. Veertien personen gaven in dezelfde periode aan symptomen of klachten tijdens of na de operatie te hebben van het cardiovasculaire stelsel, 75 van het respiratoire stelsel. Minder dan de helft zocht hiervoor medische hulp.

2) Klachten die eventueel een link zouden kunnen hebben met «burn pits» zijn cardiovasculaire en respiratoire klachten. Elke militair wordt preventief op het vlak van cardiovasculaire aandoeningen bevraagd en onderzocht door de arbeidsarts in het kader van de geschiktheid voor de sporttesten. In dit kader wordt de longfunctie op regelmatige basis onderzocht via spirometrie.

3) Naast alle preventieve maatregelen voorzien in het kader van de ontplooiing, kunnen getroffen militairen, net zoals elke militair, beroep doen op de gezondheidszorg voorzien in de militaire keten. Deze diensten zijn gratis. Daarnaast kan een slachtoffer bijkomend, op eigen initiatief, een aanvraag voor vergoedingspensioen indienen of een vordering instellen bij de rechtbanken.

4) Er werden binnen Defensie tot op heden geen eigen studies uitgevoerd inzake de link tussen «burn pits» en mogelijke cardiovasculaire en respiratoire klachten bij militairen.

5) Van 2001 tot 2005 werden op de internationale militaire basis op de luchthaven van Kandahar «burn pits» gebruikt. In 2010 werd daar het gebruik van brandputten verboden.

Er zijn op heden geen langetermijneffecten met een directe link naar blootstelling van militair personeel aan historische emissies in operatiegebieden, door de dienst arbeidsgeneeskunde vastgesteld.

6) De richtlijnen van directie-generaal Health & Well-being (DG H&WB) laten het gebruik van «burn pits» in de militaire Belgische kampen niet meer toe.

7) Het systeem voor de beoordeling van gezondheidsrisico’s in een operatiegebied vóór de inzet zal worden herzien en verbeterd.

Defensie heeft een actieplan gelanceerd om haar personeel beter te beschermen tegen vervuiling en gezondheidsrisico’s bij operaties. Het bevat een aantal maatregelen om deze blootstelling te verminderen, zoals ervoor zorgen dat men zelf zo weinig mogelijk verontreiniging veroorzaakt. Daarnaast wordt het personeel aangeraden om binnen te blijven op het moment dat lokale verontreiniging het grootst is. Bovendien moet het personeel, indien het in een verontreinigde omgeving moet werken, alle persoonlijke beschermingsmiddelen gebruiken, zoals passende maskers, die Defensie standaard ter beschikking stelt. Het is enkel toegelaten om afval te laten verbranden in professionele verbrandingsovens.

Op internationaal niveau, in een NAVO-context, wil men gezamenlijke meetstrategieën ontwikkelen om de blootstelling te monitoren en de resultaten van die metingen met de partners te delen.