SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2021-2022 Zitting 2021-2022
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2 juin 2022 2 juni 2022
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Question écrite n° 7-1641 Schriftelijke vraag nr. 7-1641

de Els Ampe (Open Vld)

van Els Ampe (Open Vld)

au premier ministre, chargé des Affaires étrangères et des Affaires européennes

aan de eerste minister, belast met Buitenlandse Zaken en Europese Zaken
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Toile de surveillance mondiale - Surveillance de masse - Mégadonnées - Acteurs étrangers - Vie privée - Chiffres et tendances «Worldwide surveillance web» - Massasurveillance - Big data - Buitenlandse actoren - Privacy - Cijfers en tendensen 
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Chine
metadonnée
protection de la vie privée
données personnelles
médias sociaux
commerce électronique
sécurité des systèmes d'information
mégadonnées
China
metagegevens
eerbiediging van het privé-leven
persoonlijke gegevens
sociale media
elektronische handel
informatiebeveiliging
big data
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2/6/2022Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 7/7/2022)
2/6/2022Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 7/7/2022)
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Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1642
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1643
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1642
Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1643
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Question n° 7-1641 du 2 juin 2022 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-1641 d.d. 2 juni 2022 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

En mai 2022, la Grande-Bretagne a commencé à retirer les équipements Huawei de fabrication chinoise de ses réseaux mobiles 5G, et cela sur fond de tensions persistantes entre l'Est et l'Ouest.

Récemment encore, le MI6 britannique a signalé que la Chine était occupée à élargir le réseau de contrôle autoritaire autour de la planète (cf.https://www.economist.com/britain/2021/12/04/britains-chief-spook-sees-china-as- the-main-intelligence-threat). Le contrôle exercé par la Chine sur les smartphones, les applications et les réseaux de télécommunications, ainsi que l'accès à de vastes dépôts d'informations personnelles - telles que les données provenant des kits de tests génétiques à domicile et les données biométriques recueillies à des fins de sécurisation des aéroports - ont contribué à créer une toile de surveillance mondiale.

Toutes ces données qui paraissent anodines à première vue le sont beaucoup moins lorsqu'on les regroupe dans le but d'obtenir un profil de plus en plus précis. La Chine utilise déjà cette méthode pour créer son " système de crédit social " dystopique.

L'élément le plus inquiétant de ce système est le projet de la Chine d'étendre la surveillance à tout le pays à l'aide de caméras qui utiliseront la géolocalisation, la reconnaissance faciale et le scanner corporel afin de surveiller les citoyens et d'évaluer leurs actes (cf.https://calrev.org/2019/01/20/chinas social credit system the dangers of big data/?v=d3dcf429c679).

La Chine prévoit également d'utiliser des applications pour smartphones afin de collecter des données personnelles et de suivre les achats en ligne. Toutes ces données seront couplées dans une énorme banque de données à laquelle des entreprises privées étroitement liées au gouvernement chinois auront accès, dont la plus notable est le Groupe Alibaba, qui vient de lancer son propre système d'évaluation appelé Zhima Credit (également connu sous le nom de Sesame Credit).

Ces deux systèmes constituent une violation directe de la disposition prise récemment au niveau des Nations unies en vue d'étendre l'application des droits de l'homme à l'internet ; ils représentent en effet une menace pour la vie privée et la liberté d'expression. La technologie recèle un grand potentiel de diffusion des valeurs démocratiques telles que la liberté d'expression, de presse et de réunion, mais peut aussi être utilisée à mauvais escient par des nations autoritaires.

L'essor des mégadonnées ne se limite pas à la Chine, ce qui n'est pas surprenant. D'autres scandales récents, comme celui de Facebook lorsque Cambridge Analytica et quarante autres entreprises ont eu accès à des données sensibles d'utilisateurs et en ont fait mauvais usage, soulignent le caractère mondial de cet énorme problème. À mesure que de nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle et les nanotechnologies sont adaptées aux infrastructures et aux technologies web, les actes de chaque personne sont surveillés et compilés d'une manière ou d'une autre. C'est pourquoi les pouvoirs publics doivent ajuster leur politique relative à la protection de la vie privée en ligne et au partage de données.

Justification du caractère transversal de la question écrite : les différents gouvernements et maillons dans la chaîne de sécurité s'accordent sur les phénomènes à traiter en priorité au cours des quatre prochaines années. Ils sont définis dans la Note-cadre de Sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2022-2025, et ont été examinés lors d'une Conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Il s'agit dès lors d'une matière transversale partagée avec les Régions, dont le rôle principal se situe dans le volet préventif.

Je souhaiterais dès lors poser les questions suivantes :

1) Avez-vous connaissance de fuites de données personnelles privées de citoyens belges vers la Chine ? Dans l'affirmative, en quoi consistaient ces données ? Combien de personnes ont été touchées ? À quelles périodes cela s'est-il produit ? Quelles en ont été les conséquences ?

2) Une politique a-t-elle déjà été mise en œuvre au niveau national ou européen en vue d'empêcher que des données de citoyens européens, anodines à première vue et partagées sur des plateformes comme Tiktok, Vkontakte, etc. , ne tombent dans une mesure plus ou moins grande sous le contrôle direct des autorités de leur pays respectif ? Dans l'affirmative, pouvez-vous étayer votre réponse ?

3) Des mesures ont-elles déjà été prises en Belgique en vue de retirer les caméras chinoises et d'autres équipements de sécurité (tels que les drones, etc.) dont on sait qu'ils peuvent présenter un risque pour la sécurité ? Je souhaiterais connaître en particulier le nombre de caméras concernées dans notre pays et les mesures qui ont déjà été prises à cet effet.

4) Nos données biométriques figurant sur des documents officiels, comme les empreintes digitales sur les passeports, sont-elles sûres ? Les régimes hostiles à l'Occident peuvent-ils utiliser ces données à leurs propres fins ? Pouvez-vous préciser ?

5) Dans quelle mesure les boutiques en ligne chinoises et les produits proposés à la vente sur des portails chinois constituent-ils une menace pour les citoyens occidentaux en matière de données ? Dispose-t-on déjà de chiffres qui nous en disent davantage sur la nature et le volume des flux de données de l'Europe vers la Chine ?

6) Y a-t-il des signaux montrant que la diaspora chinoise en Belgique est influencée ou utilisée par l'appareil du parti chinois en vue de la collecte de données ? Pouvez-vous expliquer ?

7) Quelles sont les données personnelles de nos concitoyens que vous considérez comme les plus précieuses pour les autorités chinoises ? Des mesures ont-elles déjà été prises afin d'améliorer la sécurisation de ces données ? Pouvez-vous expliquer?

 

In mei 2022 is Groot-Brittannië begonnen met het verwijderen van Huawei-apparatuur van Chinese makelij uit zijn 5G mobiele netwerken. Dit alles is een onderdeel van de reeds langer durende spanningen tussen Oost en West.

De Britse MI6 haalde onlangs nog aan dat China «het web van autoritaire controle over de hele planeet aan het uitbreiden is» (cf. https://www.economist.com/britain/2021/12/04/britains-chief-spook-sees-china-as-the-main-intelligence-threat). De Chinese controle over smartphones, apps en telecommunicatienetwerken, alsmede de toegang tot enorme opslagplaatsen van persoonlijke informatie – zoals gegevens uit genetische testkits voor thuisgebruik en biometrische beveiliging op luchthavens – hebben een «wereldwijd bewakingsweb», oftewel een «Worldwide surveillance web» gesponnen.

Al deze op eerste zicht onschuldige data wordt veel minder onschuldig indien samengebracht, om te komen tot een steeds duidelijker wordend profiel. China gebruikt deze methode reeds om tot het dystopische «sociale kredietsysteem» te komen.

Het meest verontrustende element van het systeem zijn de plannen van China om het toezicht in het hele land uit te breiden met camera's die gebruik zullen maken van geo-tracking, gezichtsherkenning en het scannen van lichamen om hun burgers in de gaten te houden en hun handelingen te beoordelen (cf. https://calrev.org/2019/01/20/chinas-social-credit-system-the-dangers-of-big-data/?v=d3dcf429c679).

China is ook van plan smartphone-apps te gebruiken om persoonlijke gegevens te verzamelen en online-aankopen te volgen. Al deze gegevens zullen worden gecombineerd in een enorme databank waartoe particuliere bedrijven die nauw verbonden zijn met de Chinese regering toegang zullen hebben; de meest opvallende daarvan is de Alibaba Group, die onlangs zijn eigen beoordelingssysteem is begonnen, genaamd Zhima Credit (dat wil zeggen Sesame Credit).

Beide systemen zijn een directe schending van de recente toepassing van de mensenrechten van de Verenigde Naties (VN) op het Internet, doordat zij een bedreiging vormen voor de privacy en de vrijheid van meningsuiting. Technologie heeft een groot potentieel om democratische waarden te verspreiden, zoals vrijheid van meningsuiting, pers en vergadering; maar zij kan ook worden misbruikt door autoritaire naties.

De opkomst van big data beperkt zich niet alleen tot China, wat niet verrassend is. Recente andere schandalen, zoals bij Facebook toen Cambridge Analytica en veertig andere bedrijven toegang kregen tot gevoelige gebruikersgegevens en daar misbruik van maakten, benadrukken het mondiale karakter van deze immense kwestie. Naarmate nieuwe technologieën zoals kunstmatige intelligentie en nanotechnologie worden aangepast aan infrastructuur en webtechnologieën, worden de handelingen van elke persoon op de een of andere manier gemonitord en verzameld. Daarom moet de overheid haar beleid inzake online privacy en het delen van gegevens herzien.

Wat het transversaal karakter van de schriftelijke vraag betreft: de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende jaren prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de Kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2022-2025, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Het betreft aldus een transversale aangelegenheid met de Gewesten waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik.

Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd:

1) Heeft u weet van gelekte private persoonsgegevens van Belgische burgers die in handen van China zijn gekomen? Indien ja, uit wat bestonden deze data? Hoeveel mensen werden hierdoor getroffen? In welke periodes gebeurde dit? Wat waren de gevolgen hiervan?

2) Is er reeds op nationaal vlak of op Europees vlak een beleid uitgerold om ogenschijnlijk onschuldige data van Europese burgers, die gedeeld wordt op platformen als Tiktok, Vkontakte, enz., die in meerdere of mindere mate onder direct toezicht staan van hun overheden, te voorkomen? Zo ja gelieve dit te staven.

3) Zijn er in België reeds stappen ondernomen om Chinese camera's en andere beveiligingsapparatuur (zoals drones, enz.) waarvan geweten is dat ze een veiligheidsrisico kunnen vormen, te verwijderen? Gelieve mee te delen over hoeveel camera's in het bijzonder het gaat in België en welke stappen reeds zijn ondernomen hiertegen.

4) Zijn onze biometrische data op officiële documenten zoals vingerafdrukken op paspoorten, wel veilig? Kunnen regimes die vijandig staan tegenover het Westen deze data gebruiken voor hun eigen doeleinden? Kan u dit toelichten?

5) In hoeverre vormen Chinese webwinkels en producten die via Chinese portalen aangeboden worden een gevaar voor Westerse burgers op het vlak van data? Zijn er reeds cijfers voorhanden die meer info verschaffen over de aard en hoeveelheid data die hierdoor van Europa naar China vloeien?

6) Zijn er signalen dat de Chinese diaspora in België beïnvloed wordt of ingezet wordt door het Chinese partijapparaat met het oog op de verzameling van gegevens of data? Kan u dit toelichten?

7) Welke persoonsgegevens van onze burgers acht u het meest waardevol voor de Chinese overheid? Zijn er reeds stappen ondernomen om deze gegevens beter te beveiligen? Kan u dit toelichten?