Trop méconnu, le cancer colorectal n'en est pas moins le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes (après celui du sein) et le troisième chez les hommes (après ceux de la prostate et du poumon). Les données en la matière font état de quelque huit mille cinq cents nouveaux cas et trois mille décès chaque année en Belgique.

Les principales causes de ce cancer sont de plusieurs ordres: l'alimentation (alcool, surpoids, viandes rouges et charcuteries plus particulièrement), la sédentarité (car elle diminue la vitesse du transit intestinal et favorise subséquemment les contacts entre les molécules cancérigènes et la paroi intestinale) et le tabagisme. À noter que l'hérédité joue également un rôle en la matière.

En matière de dépistage, plus le cancer colorectal est détecté à un stade précoce et plus les chances de guérison augmentent: 85 à 95 % des personnes touchées qui ont vu leur cancer détecté rapidement survivent à celui-ci. À l'inverse, si la détection est effectuée tardivement, ce taux descend à 5 %. La prévention est donc primordiale.

Le dépistage est heureusement en cours dans notre pays et ce depuis de nombreuses années. Reste que, malgré les efforts des pouvoirs publics et des acteurs de terrain, trop de cas ne sont pas détectés à temps. Or, comme l'indiquait récemment la Fondation contre le cancer dans la presse, «pour diminuer significativement le taux de mortalité, il faudrait un taux de participation de 60 %».

C'est pourquoi je désirerais vous interroger sur les aspects suivants de ce sujet de nature transversale:

1) Quels sont les dispositifs de dépistage proposés dans les différentes parties du pays? Sont-ils tous identiques ou varient-ils selon la Région où ils sont utilisés?

2) Savez-vous combien de tests de dépistage ont été effectués au cours des dernières années en Belgique? Si oui, disposez-vous d'une ventilation par Région ou Communauté de ces chiffres?

3) Quels sont les chiffres en matière de mortalité due au cancer colorectal?