SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2020-2021 Zitting 2020-2021
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31 mars 2021 31 maart 2021
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Question écrite n° 7-1153 Schriftelijke vraag nr. 7-1153

de Rik Daems (Open Vld)

van Rik Daems (Open Vld)

à la ministre de l'Intérieur, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique

aan de minister van Binnenlandse Zaken, Institutionele Hervormingen en Democratische Vernieuwing
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Violences policières - Violences contre la police - Maintien de l'ordre - Bodycams - Usage - Chiffres et tendances - Approche - Enregistrement - Mesures - Formation des policiers - Rôle du Comité P Politiegeweld - Geweld tegen de politie - Ordehandhaving - Bodycams - Gebruik - Cijfers en tendensen - Aanpak - Registratie - Maatregelen - Politieopleiding - Rol van het Comité P 
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police
violence
appareil d'enregistrement
vidéosurveillance
Comités permanents de contrôle des services de police et de renseignements
agression physique
politie
geweld
opnameapparaat
videobewaking
Vaste Comités van Toezicht op de politie- en inlichtingendiensten
lichamelijk geweld
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31/3/2021Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 29/4/2021)
29/4/2021Antwoord
31/3/2021Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 29/4/2021)
29/4/2021Antwoord
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Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1152 Ook gesteld aan : schriftelijke vraag 7-1152
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Question n° 7-1153 du 31 mars 2021 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 7-1153 d.d. 31 maart 2021 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le 3 mars 2021, la VRT a diffusé, dans le cadre de son magazine «Pano», un reportage intitulé «Geweld geoorloofd ?», qui portait aussi bien sur les violences policières que sur les violences contre la police.

Ce reportage était consacré à des incidents récents impliquant des corps de police à Bruxelles et à Anvers. L'attention s'est portée en particulier sur le fait de filmer les agissements de la police. Ainsi, à Anvers, un incident entre deux adolescents et la police a dégénéré lorsque l'un des adolescents a commencé à filmer. Une situation similaire a dégénéré dans un restaurant bruxellois lorsque des personnes ont voulu filmer une arrestation avec leur smartphone. Là aussi, la police a demandé à plusieurs reprises de ne pas filmer.

Sofie De Kimpe, professeur de criminologie à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), explique qu'il existe une marge d'interprétation : «En Belgique, il n'y a aucune loi qui autorise ou interdit de filmer. En fait, on ne peut filmer que si cela présente une utilité sur le plan sociétal. Et en l'espèce, évidemment, l'interprétation est la suivante : si on a le sentiment que quelque chose ne va pas, que la police va trop loin, alors on peut filmer. Bien entendu, c'est à la justice qu'il revient de déterminer a posteriori s'il était utile ou non, sur le plan sociétal, de filmer.» (traduction) (cf. https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2021/03/02/op dat moment dacht ik dat hij dood was/).

Outre la problématique des bodycams, il y a aussi celle des interventions parfois musclées de la police. Ainsi, le syndicat policier CGSP (Centrale Générale des Services Publics) a lui-même dénoncé le comportement violent de certains agents de la police fédérale lors d'une manifestation contre la justice de classe le 24 janvier 2021 à Bruxelles. Mais selon des criminologues, il est difficile de dire s'il s'agit d'un changement de culture.

Dans le reportage lui-même, on préconisait un changement d'attitude que l'on pourrait promouvoir par exemple dans le cadre non seulement du tronc commun de la formation mais aussi dans les cycles supérieurs. Certaines thématiques devraient être intégrées dans d'autres modules ; par exemple, les aspects relatifs à l'attitude de base pourraient être abordés dans le volet éthique. En outre, on plaide pour un allongement de la durée de la formation.

Selon les criminologues, il n'y a pas de réelle transparence dans ce domaine en Belgique. On manque de chiffres concrets et précis au sujet de cette problématique. Le Comité P tient des chiffres à jour concernant les plaintes relatives à la police, mais ces chiffres ne sont pas précis. Le Comité P avait indiqué à l'époque que l'augmentation du nombre de plaintes pour des faits d'agression entre 2018 et 2019 pouvait être due aussi à une manière différente de classer les plaintes.

Sofie De Kimpe, criminologue à la VUB a précisé à cet égard : «Si je devais formuler une recommandation, je dirais qu'il faudrait recueillir des données chiffrées plus précises. À l'heure actuelle, les chiffres sont disséminés entre le Comité P et les parquets, ce qui ne sert pas la police. Si des chiffres plus pointus étaient disponibles, les policiers pourraient mieux se défendre contre les allégations faisant état d'une augmentation des violences policières. Aujourd'hui, on ne sait tout simplement pas ce qu'il en est.» (traduction)

En ce qui concerne le caractère transversal de la présente question: les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui devront être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la note-cadre de sécurité intégrale et dans le plan national de sécurité 2016-2019 et ont été discutés lors d'une conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Il s'agit d'une matière transversale qui relève également des Régions, le rôle de ces dernières se situant surtout dans le domaine de la prévention.

J'aimerais dès lors vous poser les questions suivantes :

1) Quelles mesures sont-elles prévues afin de lutter à court terme contre les violences policières excessives et les violences contre la police ? Comment comptez-vous vous attaquer concrètement à ce problème ? Et comment allez-vous y remédier à long terme ?

2) Comment la police peut-elle se protéger plus efficacement contre les violences excessives ? Et comment les citoyens eux-mêmes peuvent-ils s'en prémunir au mieux ?

3) De quels chiffres précis dispose-t-on actuellement à cet égard ? Y a-t-il des zones où les violences policières ou les violences contre la police sont plus répandues ? Des tendances sont-elles observables à cet égard ? Dans l'affirmative, quelles en sont les causes ? Dans quelle mesure la crise sanitaire est-elle un facteur déterminant en l'espèce ? Selon vous, comment pourrait-on améliorer la procédure de dépôt de plainte contre les services de maintien de l'ordre ?

4) Quel rôle le Comité P pourrait-il jouer en l'espèce ? Y a-t-il d'autres instances qui pourraient être utiles ou exercer une influence à cet égard ?

5) Pensez-vous qu'il faudrait procéder différemment pour enregistrer les violences policières ou les violences à l'encontre des services de maintien de l'ordre ?

6) En quoi faudrait-il, selon vous, modifier la formation policière afin de remédier à cette problématique ? Quels cours ou modules supprimeriez-vous ou ajouteriez-vous ? À quels modules accorderiez-vous davantage d'attention ? La durée de la formation complète devrait-elle être allongée ?

7) Serait-il possible de lutter plus efficacement contre les violences policières et les violences contre la police en équipant les services de maintien de l'ordre de bodycams ? Dans l'affirmative, comment procéderiez-vous concrètement ? Dans la négative, pourquoi pas et pouvez-vous expliquer ?

8) Comment pourrait-on améliorer la réglementation actuelle relative au fait de filmer des policiers au travail ? Qu'est-ce qui serait interdit et qu'est-ce qui ne le serait pas ?

 

Op 3 maart 2021 zond het VRT-programma «Pano» op Een de reportage «Geweld geoorloofd?» uit. Dit ging over zowel politiegeweld als geweld tegen politie.

In deze reportage werden recente incidenten van politiekorpsen zowel in Brussel als in Antwerpen onderzocht. In het bijzonder wordt er aandacht geschonken aan het filmen van de politie. Zo was er in Antwerpen een incident tussen twee tieners en de politie, dat escaleert zodra een van de tieners begint te filmen. In een Brussels restaurant ontspoort de situatie ook zodra men met smartphone een arrestatie tracht te filmen. De politie roept ook verschillende keren dat er niet gefilmd mag worden.

Professor criminologie aan de Vrije Universiteit Brussel (VUB), Sofie De Kimpe, legt uit dat er marge is voor interpretatie: «Er is in België geen wet die filmen toelaat of verbiedt. Het mag eigenlijk alleen maar als er een maatschappelijk nut aan verbonden is. En hier hebben we natuurlijk de interpretatie: als jij denkt dat daar iets aan het gebeuren is, dat eigenlijk niet oké is, dat de politie daar zijn boekje te buiten gaat, dan mag dat gefilmd worden. Natuurlijk is het aan de rechter om achteraf te oordelen of het maatschappelijk nuttig was of niet.» (cf. https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2021/03/02/op-dat-moment-dacht-ik-dat-hij-dood-was/).

Naast de problematiek van de bodycams is er het probleem met het soms ruwe politieoptreden. Zo reclameerde politievakbond ACOD (Algemene Centrale Openbare Diensten) zelf over het harde optreden van federale agenten tijdens een betoging tegen klassenjustitie op 24 januari 2021 in Brussel. Maar volgens criminologen is het moeilijk te zeggen of er sprake is van een cultuurverandering.

In de reportage zelf werd gepleit om attitudewijzigingen door te voeren, door bijvoorbeeld niet enkel in te grijpen op de bovenbouw maar ook de onderbouw. Bepaalde vakken zouden ook beter ingeweven moeten worden in andere onderdelen, zoals bijvoorbeeld de basisattitude in het ethische luik. Daarnaast pleit men voor een langere opleiding.

In België ontbreekt het volgens criminologen ook nog steeds aan echte transparantie. Concrete, eenduidige cijfers rond deze problematiek ontbreken dan ook. Het Comité P houdt klachten bij over de politie, maar die cijfers zijn niet eenduidig. Een stijging van het aantal klachten rond agressie tussen 2018 en 2019 kon ook aan een andere onderverdeling van de klachten liggen, zo gaf het Comité P toen mee.

«Als ik een aanbeveling zou mogen doen, dan is het om voor beter cijfermateriaal te zorgen», aldus VUB-criminologe Sofie De Kimpe. «De cijfers zitten nu verspreid over het Comité P en de parketten. Dat is ook nadelig voor de politie. Met goede cijfers zouden ze zich beter kunnen verdedigen tegen aantijgingen dat er meer politiegeweld is. Nu weten we het gewoon niet.»

Wat betreft het transversaal karakter van de vraag: de verschillende regeringen en schakels in de veiligheidsketen zijn het eens over de fenomenen die de komende vier jaar prioritair moeten worden aangepakt. Die staan gedefinieerd in de kadernota Integrale Veiligheid en het Nationaal Veiligheidsplan voor de periode 2016-2019, en werden besproken tijdens een Interministeriële Conferentie, waarop ook de politionele en justitiële spelers aanwezig waren. Het betreft aldus een transversale aangelegenheid met de Gewesten waarbij de rol van de Gewesten vooral ligt in het preventieve luik.

Graag had ik dan ook volgende vragen voorgelegd aan de geachte minister:

1) Welke plannen zijn er om op korte termijn excessief politiegeweld en geweld tegen de politie aan te pakken? Hoe wil u dit concreet aanpakken? En hoe pakt u dit aan op lange termijn?

2) Hoe kan de politie zich beter beschermen tegen excessief geweld? En hoe kunnen burgers dit het beste doen?

3) Welke concrete cijfers zijn er beschikbaar hieromtrent? Zijn er gebieden waar meer politiegeweld of geweld tegen politie is? Zijn er tendensen hieromtrent? Wat zijn de oorzaken dan hierrond? In hoeverre is corona hier een bepalende factor in? Hoe kan de klachtindiening tegenover de ordediensten volgens u verbeterd worden?

4) Welke rol kan het Comité P opnemen hierrond? Zijn er andere instanties die hulp kunnen bieden of invloed hierop kunnen uitoefenen hieromtrent?

5) Moet er een andere registratiemanier komen volgens u omtrent politiegeweld of geweld tegen ordehandhavers?

6) In hoeverre zou u de politieopleiding hervormen om hieraan tegemoet te komen? Welke cursussen of modules zou u weghalen of bijvoegen? Welke modules zou u meer aandacht op vestigen? Dient de opleiding in zijn geheel verlengd te worden?

7) Kunnen bodycams bij ordehandhavers beter werken om zowel politiegeweld als geweld tegen de politie aan te pakken? Zo ja, kan u toelichten hoe u dit gaat implementeren? Zo neen, waarom niet en kan u dit toelichten?

8) Hoe zou de huidige regeling kunnen verbeterd worden omtrent het filmen van politieagenten aan het werk? Wat zou verboden zijn en wat niet?

 
Réponse reçue le 29 avril 2021 : Antwoord ontvangen op 29 april 2021 :

1-2) Quant au recours à la force par la police :

Les principes et conditions légalement prescrits pour tout recours à la contrainte et à la force par les services de police (légalité, proportionnalité, subsidiarité, opportunité et avertissement préalable) sont enseignés aux travers de divers modules de la formation de base de chaque membre du cadre opérationnel. Ces principes et conditions sont également rappelés lors de chaque session d’entrainement et de recyclage en matière de maitrise de la violence.

Ces principes et conditions font également l’objet d’une analyse circonstanciée lors des debriefings opérationnels.

En application de la circulaire ministérielle GPI 62, chaque incident lié au recours à la force fait l’objet d’un signalement qui a notamment pour finalité d’analyser et, le cas échéant, d’adapter en conséquence les processus de travail et la formation.

La Police Intégrée travaille à une permanente amélioration de la formation en matière de maitrise de la violence, tant au niveau de la formation de base qu’au niveau des formations continuées. Cette amélioration se fait notamment sur la base des signalements réalisés en application de la circulaire GPI 62. Le but est que chaque policier puisse identifier, approcher et gérer de la meilleure façon possible les situations dangereuses ou potentiellement dangereuses.

Les formations confèrent une place importante aux aptitudes psychosociales (gestion de conflits, gestion du stress, médiation, communication) pour une meilleure anticipation des situations et une intervention orientée vers la désescalade de la violence.

Dans la mesure où le «recours à la force» ne répond pas aux critères légaux précités, les procédures idoines sont entamées par les autorités judiciaires et disciplinaires.

Quant à la violence contre la police :

Les éléments repris ci-avant concernant la formation valent également pour la détection et la gestion des cas de violence contre la police.

Un système dynamique de gestion des risques a également été mis en place. En effet, le briefing opérationnel comprend toujours une section «prévention» et des «mesures de prévention», y compris concernant les équipements de protection, les techniques et les tactiques utilisées.

De nombreuses analyses de risque sont effectuées en collaboration avec les conseillers en prévention de la direction du service interne de prévention en vue d’évaluer au mieux les manières d’aborder les différentes missions (perquisition, contrôle routier, etc.), leurs risques, les équipements de protection individuelle ou collective à porter, etc. ces analyses font l’objet d’un avis formel du conseiller en prévention et sont présentées pour avis au comité de concertation. Régulièrement des fiches de prévention sont rédigées afin de tirer les leçons du passé pour éviter qu’un même type d’accident se reproduise.

Différents équipements sont aussi mis à la disposition aux membres de la police afin de pouvoir prévenir/faire face aux faits de violence contre la police, tels que l’arme à impulsion électrique (le Taser) ou des gilets pare-balles mieux adaptés. Les cas dans lesquels l'arme a été utilisée par les services de police montrent que le caractère dissuasif de l'arme est généralement suffisant pour déclencher une désescalade et éviter ainsi des actes de rébellion et des dommages collatéraux, tant pour le policier que pour la zone de police et la personne interceptée.

Bien que l’effet de l’utilisation des bodycams n’est pas encore évalué par la Police Fédérale, les images collectées pourrait permettre d’analyser les incidents ainsi qu’amener des preuves des faits répressibles.

Une campagne de sensibilisation est également en cours de préparation. Le but est de sensibiliser, d’une part, les membres du personnel concernés afin qu’ils systématisent les dépôts de plainte lorsqu’ils sont victimes d’agression, et pouvoir ainsi disposer d’une image la plus précise possible de ce phénomène et, d’’autre part, les citoyens au respect dû à l’égard de ces professionnels qui remplissent au quotidien un service essentiel pour la population dans son ensemble et de leur rappeler que toute violence envers ceux-ci est inacceptable et intolérable.

Il est également important de travailler au rétablissement de la relation de confiance entre la police et le citoyen – aspect qui sera notamment repris dans les États généraux de la police.

Enfin, je tiens à signaler qu’une série de mesures ont également été prises sur divers plans pour soutenir et accompagner les membres du personnel victimes de faits de violence:

Des modules de formation ont été élaborés par l’Académie Nationale de Police relativement notamment à l’encadrement juridique et au bien-être et à la sécurité au travail afin de permettre aux responsables et collaborateurs des services de gestion des ressources humaines de faire face aussi efficacement que possible aux accidents de travail et aux incidents de violence contre des policiers ;

Un site web a été mis à la disposition de l’ensemble des membres du personnel de la Police Intégrée afin de leur donner l’ensemble des informations pertinentes et utiles en la matière (que faire lorsqu’on est victime, que faire pour aider un collègue victime, bonnes pratiques, analyses juridiques et jurisprudentielles, etc.). Un manuel concernant le contentieux et la protection juridique a également été diffusé ;

Un registre central (MISI - Melding Incidenten Signalement Incidents) pour l’enregistrement des faits de violence contre les policiers a été mis en place. J’y reviendrai dans ma réponse à la question 5. Les données extraites de ce système doivent notamment permettre d’effectuer des analyses quantitatives et qualitatives nécessaires à l’éventuelle adaptation des processus de travail et des formation (en exécution de la circulaire GPI 62) ;

De nombreuses initiatives ont également été prises sur le plan légal et réglementaire dans le cadre de la protection juridique des membres du personnel, du dédommagement des accidents du travail, des possibilités statutaires pour les membres du personnel concernés.

Une série de mesures ont également été prises en collaboration avec la Justice.

La Police Fédérale dispose d’une équipe de psychologues et d’assistants sociaux (Stressteam), contactable et rappelable 24/7 pour l’ensemble de la Police Intégrée. Ce service offre un appui psychosocial pour les membres de la Police intégrée et leur famille en cas d’interventions dans des situations de crise et de faits de violence contre les policiers.

3) Le tableau ci-dessous indique le nombre d'incidents de violence contre la police au niveau national pour les années 2017 (août-décembre) 2018, 2019 et 2020.

Années de incidents

Nombre d’incidents

2017 (août-décembre)

5 333

2018

12 395

2019

12 018

2020

13 145

Source : Police Fédérale

Les formes les plus courantes de violence à l'encontre de la police sont la rébellion, la diffamation, les menaces, les coups et/ou blessures intentionnels et les actes d'ivresse publique.

L'augmentation significative au cours des trois dernières années est principalement due à des actes de diffamation, de menaces et de rébellion.

La majorité des actes de violence contre la police ont été enregistrés dans les zones de police des grandes villes, à savoir Anvers, Bruxelles-Capitale Ixelles, Zone Zuid, Police locale de Liège et PZ Gent.

Le second tableau indique le nombre d'actes de violence policière enregistrés au niveau national pour la même période.

Année des incidents

Nombre d’incidents

2017 (août-décembre)

1 390

2018

2 493

2019

2 051

2020

2 182

Source Police Fédérale

Pour l'instant, nous ne constatons pas d'augmentation significative des violences commises par la police. L'utilisation de la force légale par la police se produit principalement dans les cas de rébellion, de coups intentionnels et d'ivresse publique.

Aucune étude scientifique n’a été réalisée pour déterminer si la situation pandémique impacte les cas de violence par ou contre la police. Il est toutefois évident qu’il s’agit d’une situation difficile à vivre pour l’ensemble de la population et source de tension.

Il convient également de noter que le nombre d'incidents de violence contre et par la police survenus en raison d'ivresse publique a diminué en 2020 par rapport à 2019, ce qui peut également s'expliquer par les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 concernant la vente et la consommation d'alcool. Les facteurs explicatifs possibles des tendances observées et l'impact de la pandémie du Corona sur ces chiffres nécessitent des analyses plus approfondies et/ou des études scientifiques.

Le citoyen peut déposer une plainte pour violence de la part de la police de différentes manières. Il peut le faire directement auprès du service de police concerné ou auprès d'un organisme de contrôle (AIG-ComP).

En ce qui concerne la police fédérale, un formulaire de plainte est disponible sur son site web.

En ce qui concerne le signalement interne, des personnes de confiance ont récemment été mises en place, en application de la loi relative aux lanceurs d’alerte, qui offrent une possibilité supplémentaire aux policiers de signaler les éventuels abus.

4) Le Comité P s'est déjà penché sur la problématique des violences policières dans une enquête menée en 2019.  Les principales recommandations faites à l'époque ont toutes été satisfaites par les directions concernées au travers de groupes de travail visant à améliorer les processus de recrutements, formations, développements de la carrière et la discipline.  Ceci démontre que cette thématique est très importante pour notre organisation et nos instances qui exercent une surveillance.

5) Les faits de violence par et contre la police sont enregistrées dans la BNG (dès lors qu’un procès-verbal est dressé). Au niveau de l'exploitation statistique de la base de données, seules des informations limitées sont disponibles sur ce sujet, comme mentionné dans la réponse à la question 3.

Sur la base de la banque de donnée MISI, depuis 2017, il est possible d'enregistrer de manière plus rapide en cochant simplement la case violence contre la police ou usage de la force par la police et de signaler ces cas de manière plus détaillée.

Depuis le 1er août 2017, le système d'enregistrement/flux MISI prévoit la production de statistiques générales qui sont mensuellement publiées en interne au sein de la Police intégrée. Le flux MISI permet également aux zones de police de fournir leurs propres statistiques sur la violence contre la police et l'usage de la force par cette dernière. Par ailleurs, depuis octobre 2017, le système d'enregistrement fournit des données quotidiennes aux partenaires GPI62, lesquelles données doivent leur permettre de réaliser leurs propres analyses quantitatives et qualitatives.

La solution future en matière d’enregistrement de ces faits résidera dans un système intégré au sein de I-Police.

Le système d'enregistrement/flux MISI est déjà une manière différente, plus détaillée et plus rapide, d’enregistrer les faits d'usage de la force par la police et de violences contre cette dernière, et ce, en complément de l’enregistrement des faits de « coups et/ou blessures volontaires envers un fonctionnaire de police » dans la Banque de données nationale générale (BNG). 

Les différents types d’enregistrement actuels ont le mérite d’exister et permettent déjà l’obtention d’un aperçu global des situations de violence. Les procédures doivent être à l’avenir plus performantes. La digitalisation des processus est en route et devrait constituer une amélioration de l’exhaustivité et de la qualité du matériel chiffré.

6) Comme indiqué dans la réponse à la question 1, les principes légaux à observer quant au recours à la force, la gestion de conflits et la maîtrise de la violence occupent déjà une place importante, tant lors de la formation de base des policiers que dans le cadre des formations continuées et des entraînements. 

La formation doit continuer à faire l’objet d’une grande attention et elle va être analysée tant au niveau du contenu et que de la qualité. Il est toutefois prématuré de se prononcer sur une éventuelle réforme.

La réflexion sur l’allongement de la formation policière doit se poursuivre.

Je souligne qu’actuellement la formation de base de nos aspirants inspecteurs s’étend sur 12 mois et est suivie d’une période de stage probatoire de 6 mois complémentaires.

7) Fin 2020, la Police Fédérale a initié un marché public pour équiper de bodycams les services de première ligne, les corps d’intervention, certains services spécialisés dont la Direction sécurité publique, et dans une moindre mesure des services de police judiciaire. Les bodycams seront donc engagées, entre autres, dans des opérations de gestion négociée de l’espace public (GNEP). La Police Fédérale ne dispose pas encore de données concrètes et chiffrées permettant d’évaluer l’effet de leur utilisation face aux violences faites aux policiers, ou commises par ceux-ci, dans le cadre du maintien de l’ordre. Toutefois, il est permis de penser que les images récoltées par ces caméras spécifiques permettront à tout le moins d’objectiver et de contextualiser les faits et, le cas échéant, d’apporter la preuve de faits répressibles. Dans tous les cas, la Police Fédérale procèdera, sur la base des expériences opérationnelles futures, à une évaluation des effets positifs et éventuellement négatifs de l’utilisation des bodycams pendant les opérations GNEP.

8) Les policiers sont de plus en plus souvent confrontés à la prise d’images (photos ou vidéos) lors de leurs interventions. Le «droit à l’image» est souvent invoqué pour justifier la saisie des appareils et la confiscation ou suppression des images, le contrôle d’identité des preneurs d’images, ce qui entraîne des tensions et des risques d’escalade évidents.

Une fiche a été émise à destination de tous les membres de la police intégrée pour rappeler que la prise d’images en elle-même ne constitue pas une infraction, qu’il n’y a infraction pénale qu’en cas de publication d’un portrait ou d’une vidéo sans le consentement de la personne représentée et si le contenu n’a pas pour finalité la divulgation au public d’informations, dopinions ou d’idée « à des fins journalistiques » et que la seule prise d’images ne peut dès lors justifier de mesure contraignante à l’égard du citoyen concerné (telle que la saisie du GSM, l’effacement des images, le contrôle d’identité, etc.).

Les principes repris dans cette fiche sont également rappelés lors de la formation.

La nécessité d’adapter la législation en la matière doit être examinée plus avant.

Concernant les disposition légales actuelles et leur interprétation, elles sont suffisantes. 

1-2) Wat betreft het gebruik van geweld door de politie:

De wettelijk voorgeschreven beginselen en voorwaarden voor elk gebruik van dwang en geweld door de politie (wettigheid, evenredigheid, subsidiariteit, opportuniteit en voorafgaande waarschuwing) worden aangeleerd in verschillende modules van de basisopleiding van elk lid van het operationele kader. Deze beginselen en voorwaarden worden ook herhaald in elke opleiding en bijscholing inzake geweldbeheersing.

Deze beginselen en voorwaarden worden ook uitvoerig geanalyseerd tijdens operationele debriefings.

Overeenkomstig ministerieel rondschrijven GPI 62 wordt elk incident waarbij geweld wordt gebruikt, gesignaleerd, onder meer met het doel de werkprocessen en de opleiding te analyseren en zo nodig aan te passen.

De geïntegreerde politie werkt aan een permanente verbetering van de opleiding inzake geweldbeheersing, zowel op het niveau van de basisopleiding als op het niveau van de voortgezette opleiding. Deze verbetering is gebaseerd op de verslagen die zijn opgesteld in toepassing van circulaire GPI 62. Het is de bedoeling dat elke politieambtenaar in staat is gevaarlijke of potentieel gevaarlijke situaties te onderkennen, te benaderen en er op de best mogelijke manier mee om te gaan.

Er wordt in de opleidingscursussen grote nadruk gelegd op psychosociale vaardigheden (conflictbeheersing, stressbeheersing, bemiddeling, communicatie) om beter op situaties te kunnen anticiperen en te kunnen ingrijpen om geweld te de-escaleren.

Voor zover het «gebruik van geweld» niet aan de bovengenoemde wettelijke criteria voldoet, worden de passende procedures door de gerechtelijke en tuchtrechtelijke autoriteiten ingeleid.

Met betrekking tot geweld tegen de politie:

De hierboven genoemde elementen inzake opleiding gelden ook voor de opsporing en het beheer van gevallen van geweld tegen de politie.

Er is ook een dynamisch risicobeheerssysteem ingevoerd. De operationele briefing bevat immers altijd een onderdeel «preventie» en «preventiemaatregelen», met inbegrip van de gebruikte beschermingsmiddelen, technieken en tactieken.

In samenwerking met de preventieadviseurs van de directie van de interne preventiedienst worden talrijke risicoanalyses uitgevoerd om te evalueren wat de beste aanpak is van de verschillende opdrachten (opsporing, wegcontrole...), de risico's ervan, de individuele of collectieve beschermingsmiddelen die moeten worden gedragen, ... . Over deze analyses brengt de preventieadviseur een formeel advies uit dat voor advies aan het overlegcomité wordt voorgelegd. Er worden regelmatig preventiefiches opgesteld om lering te trekken uit het verleden en te voorkomen dat eenzelfde soort ongeval zich opnieuw voordoet.

Ook wordt aan de leden van de politiediensten diverse uitrusting ter beschikking gesteld om gewelddaden tegen de politie te kunnen voorkomen/tegen te gaan, zoals het stroomstootwapen (de Taser) of meer aangepaste kogelvrije vesten. Uit de gevallen waarin het wapen door de politie is gebruikt, blijkt dat het afschrikkend effect van het wapen over het algemeen voldoende is om de-escalatie teweeg te brengen en aldus daden van weerspannigheid en bijkomende schade te voorkomen, zowel voor de politieambtenaar als voor de omgeving en de aangehouden persoon.

Hoewel het effect van het gebruik van bodycams nog niet door de Federale Politie is geëvalueerd, zouden de verzamelde beelden de analyse van incidenten mogelijk kunnen maken en bewijs kunnen leveren van feiten van onderdrukking.

Er wordt ook een bewustmakingscampagne voorbereid. Het doel is enerzijds de betrokken personeelsleden bewust te maken, zodat zij systematisch klachten indienen wanneer zij het slachtoffer zijn van agressie, en aldus een zo nauwkeurig mogelijk beeld van dit verschijnsel te krijgen, en anderzijds de burgers erop te wijzen dat deze beroepsbeoefenaars, die dagelijks een essentiële dienst verlenen aan de gehele bevolking,  respect verdienen, en hen eraan te herinneren dat ieder geweld tegen hen onaanvaardbaar en onduldbaar is.

Het is ook van belang te werken aan het herstel van de vertrouwensrelatie tussen de politie en de burger - een aspect dat met name tijdens de Staten-generaal van de Politie aan bod zal komen.

Tenslotte wil ik erop wijzen dat er op verschillende niveaus ook een reeks maatregelen is genomen ter ondersteuning en begeleiding van personeelsleden die het slachtoffer zijn van geweld:

De Nationale Politieacademie heeft opleidingsmodules ontwikkeld, onder meer over wettelijke kaders en over welzijn en veiligheid op het werk, om personeelsmanagers en -medewerkers in staat te stellen zo doeltreffend mogelijk om te gaan met arbeidsongevallen en incidenten van geweld tegen politieambtenaren;

Er is een website ter beschikking gesteld van alle personeelsleden van de geïntegreerde politie om hun alle relevante en nuttige informatie over het onderwerp te verstrekken (wat te doen als je slachtoffer bent, wat te doen om een medeslachtoffer te helpen, goede praktijken, juridische en jurisprudentie-analyses, enz.) Er is ook een handboek over geschillenbeslechting en rechtsbescherming verspreid;

Er is een centraal register (MISI - Melding Incidenten Signalement) opgezet voor de registratie van gewelddaden tegen politieambtenaren. Ik kom hier nog op terug in mijn antwoord op vraag 5. De gegevens die uit dit systeem worden gehaald, moeten het onder meer mogelijk maken de kwantitatieve en kwalitatieve analyses uit te voeren die nodig zijn voor de eventuele aanpassing van de werkprocessen en de opleiding (ter uitvoering van circulaire GPI 62);

Ook op wettelijk en regelgevingsniveau zijn talrijke initiatieven genomen in het kader van de rechtsbescherming van de personeelsleden, de schadeloosstelling bij arbeidsongevallen en de statutaire mogelijkheden voor de betrokken personeelsleden:

Er is ook een reeks maatregelen genomen in samenwerking met de rechterlijke macht.

De Federale Politie beschikt over een team van psychologen en maatschappelijk werkers (Stressteam), dat 24/7 bereikbaar en oproepbaar is voor de hele Geïntegreerde Politie. Deze dienst biedt psychosociale ondersteuning aan leden van de geïntegreerde politie en hun gezinnen in geval van crisissituaties en bij geweld tegen politieambtenaren.

3) De onderstaande tabel bevat het aantal feiten van geweld tegen de politie op nationaal niveau voor de jaren 2017 (augustus-december) 2018, 2019 en 2020.

Jaar feit

Aantal feiten

2017 (augustus-december)

5 333

2018

12 395

2019

12 018

2020

13 145

Bron: Federale Politie

De meest voorkomende vormen van geweld tegen politie zijn weerspannigheid, smaad, bedreigingen, opzettelijke slagen en/of verwondingen en feiten van openbare dronkenschap.

De significante stijging over de laatste drie jaar situeert zich voornamelijk bij feiten van smaad, bedreigingen en weerspannigheid.

De meeste feiten van geweld tegen de politie zijn geregistreerd in de politiezones van de grootsteden, met name Antwerpen, Brussel Hoofdstad Elsene, Zone Zuid, Police locale de Liège en PZ Gent.

De tweede tabel bevat het aantal feiten van geweld door de politie op nationaal niveau voor dezelfde periode.

Jaar feit

Aantal feiten

2017 (augustus-december)

1 390

2018

2 493

2019

2 051

2020

2 182

Bron: Federale Politie

We zien op dit ogenblik geen significante stijging van het geweld gepleegd door de politie. Het gebruik van wettelijk geweld door de politie komt voornamelijk voor bij feiten van weerspannigheid, opzettelijke slagen en openbare dronkenschap.

Er is geen wetenschappelijke studie verricht om na te gaan of de pandemische situatie een invloed heeft op gevallen van geweld door of tegen de politie. Het is echter duidelijk dat dit voor de bevolking als geheel een moeilijke situatie en een bron van spanningen is.

Er dient tevens te worden opgemerkt dat het aantal incidenten van geweld tegen en door de politie die zich voordeden wegens openbare dronkenschap in 2020 is gedaald ten opzichte van 2019, wat ook kan worden verklaard door de beperkende maatregelen die in de strijd tegen COVID-19 zijn genomen met betrekking tot de verkoop en het verbruik van alcohol. Wat mogelijke verklarende factoren zijn voor de vastgestelde tendensen en wat de impact van de coronapandemie op deze cijfers is, vraagt om meer diepgaande analyses en/of wetenschappelijke studies.

De burger kan op verschillende manieren een klacht indienen met betrekking tot geweld door de politiediensten. Hij of zij kan dit rechtstreeks doen bij het betrokken politiekorps of bij een controleorgaan (AIG-ComP).

Wat de federale politie betreft is een klachtenformulier voorzien op hun website.

Wat interne meldingen betreft, zijn onlangs in het kader van de klokkenluiderswet vertrouwenspersonen in plaats gesteld, die politieambtenaren een extra mogelijkheid bieden om mogelijke misstanden te melden.

4) Het Comité P heeft zich reeds gebogen over de problematiek van politiegeweld in een onderzoek uitgevoerd in 2019. De voornaamste aanbevelingen ervan werden voldaan door de betrokken directies doorheen werkgroepen gericht op het verbeteren van de aanwervingsprocessen, opleidingen, carrièreontwikkelingen en tucht. Dit toont aan dat dit thema belangrijk is voor onze organisatie en de instanties die hierop toezicht uitoefenen. 

5) Gewelddaden door en tegen de politie worden geregistreerd in het NGB (zodra aangifte is gedaan). Op het niveau van de statistische exploitatie van de databank is slechts beperkte informatie beschikbaar over dit onderwerp, zoals vermeld in het antwoord op vraag 3.

Op basis van MISI kan er sinds 2017 op een snellere manier geregistreerd door simpelweg het vakje geweld tegen politie of geweld door politie aan te vinken en kan er op een meer gedetailleerde wijze gerapporteerd worden over geweld tegen en door de politie.

Sinds 1 augustus 2017 voorziet het MISI-registratie-/fluxsysteem in de productie van algemene statistieken die maandelijks intern binnen de geïntegreerde politie worden gepubliceerd. Via de MISI feed kunnen politiezones ook hun eigen statistieken over geweld tegen de politie en het gebruik van geweld door de politie verstrekken. Daarnaast verstrekt het registratiesysteem sinds oktober 2017 dagelijks gegevens aan de GPI62-partners, aan de hand waarvan zij hun eigen kwantitatieve en kwalitatieve analyses kunnen uitvoeren.

De toekomstige oplossing voor de registratie van deze feiten zal een geïntegreerd systeem binnen I-Police zijn.

Het MISI-registratie/flowsysteem is al een andere, meer gedetailleerde en snellere manier om incidenten van gebruik van geweld door de politie en geweld tegen de politie te registreren, naast de registratie van incidenten van «opzettelijk letsel van een politieambtenaar» in de Algemene Nationale Gegevensbank (ANG).

De verschillende soorten registratie die momenteel worden gebruikt, hebben de verdienste dat zij reeds bestaan en een volledig overzicht geven van geweldssituaties. In de toekomst moeten de procedures efficiënter worden gemaakt. De digitalisering van de processen is aan de gang en moet de volledigheid en de kwaliteit van de gegevens verbeteren.

6) Zoals vermeld in het antwoord op vraag 1, spelen de rechtsbeginselen inzake het gebruik van geweld, conflictbeheersing en de beheersing van geweld reeds een belangrijke rol in de basisopleiding van politieambtenaren en in de bijscholing.

De opleiding moet ook in de toekomst veel aandacht krijgen en zal zowel qua inhoud als qua kwaliteit worden geanalyseerd. Het is echter nog te vroeg om te zeggen of er een hervorming zal komen.

De bezinning over de uitbreiding van de politieopleiding moet worden voortgezet.

Ik zou erop willen wijzen dat de basisopleiding van onze aspirant-inspecteurs momenteel 12 maanden duurt en wordt gevolgd door een proefperiode van nog eens 6 maanden.

7) Eind 2020 heeft de Federale Politie een openbare aanbesteding uitgeschreven om bepaalde diensten met bodycams uit te rusten: de eerstelijnsdiensten, het interventiekorps, bepaalde gespecialiseerde diensten waaronder de Directie openbare veiligheid, en in mindere mate de gerechtelijke politiediensten. Bodycams zullen dus onder meer worden gebruikt bij operaties van genegotieerd beheer van de openbare ruimte (GBOR). De Federale Politie beschikt nog niet over concrete gegevens en cijfers om het effect van het gebruik ervan te evalueren ten aanzien van geweld tegen of door politiemensen in het kader van de ordehandhaving. Redelijkerwijs mag echter worden aangenomen dat de beelden die door deze specifieke camera's zijn verzameld op zijn minst als bewijsmateriaal zullen dienen in geval van het plegen van strafbare feiten. In ieder geval zal de Federale Politie, op basis van toekomstige operationele ervaringen, overgaan tot een evaluatie van de positieve en eventueel negatieve effecten van het gebruik van bodycams tijdens GBOR-operaties.

8) Politieagenten worden steeds vaker geconfronteerd met het maken van beelden (foto's of video's) tijdens hun interventies. Het «recht op beeld» wordt vaak ingeroepen als rechtvaardiging voor het in beslag nemen van camera's en het in beslag nemen of verwijderen van beelden, alsook voor het controleren van de identiteit van degenen die de beelden nemen, hetgeen tot spanningen en duidelijke risico's van escalatie leidt.

Aan alle leden van de geïntegreerde politiedienst is een informatieblad uitgereikt om hen eraan te herinneren dat het maken van foto's op zich niet strafbaar is, dat het alleen strafbaar is een portret of een video te publiceren zonder toestemming van de afgebeelde persoon en als de inhoud niet bedoeld is voor openbaarmaking van informatie, en indien de inhoud niet bedoeld is om «voor journalistieke doeleinden» informatie, meningen of ideeën aan het publiek mee te delen, en dat het louter maken van beelden dus geen enkele beperkende maatregel tegen de betrokken burger kan rechtvaardigen (zoals inbeslagneming van de mobiele telefoon, verwijdering van de beelden, identiteitscontrole, enzovoort). ).

De in deze fiche vermelde beginselen worden ook tijdens de opleiding in herinnering gebracht.

De noodzaak om de desbetreffende wetgeving aan te passen moet verder worden onderzocht.De huidige wettelijke bepalingen en de interpretatie daarvan zijn toereikend