SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2018-2019 Zitting 2018-2019
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10 janvier 2019 10 januari 2019
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Question écrite n° 6-2065 Schriftelijke vraag nr. 6-2065

de Rik Daems (Open Vld)

van Rik Daems (Open Vld)

au vice-premier ministre et ministre des Finances, chargé de la Lutte contre la fraude fiscale, et Ministre de la Coopération au développement

aan de vice-eersteminister en minister van Financiën, belast met Bestrijding van de fiscale fraude, en Minister van Ontwikkelingssamenwerking
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Prêts à effet de levier reconditionnés (Collateralized leveraged loans - CLO) - Risque systémique - Contrôleur Herverpakte «leveraged loans» (CLO's) - Systeemrisico - Toezichthouder 
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société d'investissement
marché financier
transaction financière
crise monétaire
risque financier
emprunt
rachat d'entreprise
beleggingsmaatschappij
geldmarkt
financiële transactie
monetaire crisis
financieel risico
ontlening
company buy-out
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10/1/2019Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 14/2/2019)
5/2/2019Antwoord
10/1/2019Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 14/2/2019)
5/2/2019Antwoord
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Herindiening van : schriftelijke vraag 6-2017 Herindiening van : schriftelijke vraag 6-2017
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Question n° 6-2065 du 10 janvier 2019 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 6-2065 d.d. 10 januari 2019 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Les prêts à effet de levier (leveraged loans) sont des prêts octroyés à des entreprises qui ont déjà un lourd endettement (leverage). Le plus souvent, il s'agit de prêts grâce auxquels des groupes d'investissement privés reprennent des entreprises via une opération de rachat avec effet de levier (leveraged buy-out - LBO). L'entreprise acquise assiste alors à une forte augmentation de ses dettes dans l'attente d'une rationalisation et d'une revente avec profit. Bon nombre de ces prêts sont directement vendus à des intermédiaires qui les reconditionnent en différentes tranches de risques et les revendent à des investisseurs. C'est ce qui s'est passé avec les prêts hypothécaires subprime, il y a dix ans en prélude à la crise financière.

La croissance rapide de ces prêts à effet de levier inquiète les autorités de contrôle. À l'échelle mondiale, ils atteignent 1.300 milliards de dollars. Après que la Banque centrale britannique eut comparé ces instruments aux prêts hypothécaires subprime qui avaient connu une forte augmentation, prélude à la crise des crédits de 2008, l'ancienne présidente de la Réserve fédérale (FED) en personne, Mme Janet Yellen, a attiré l'attention, la semaine dernière, sur les risques de " forte détérioration " des garanties qu'offrent ces prêts à effet de levier aux émetteurs de ces emprunts.

Il n'y a pas seulement le risque direct d'augmentation des intérêts inhérent à ces prêts qui ont un taux variable, mais également, semble-t-il, le risque lié aux clauses de sauvegarde assorties à ces prêts. Sur papier, ces créances sont en effet privilégiées (prêts de premier rang) et ont dès lors priorité sur les autres créanciers en cas de défaut de paiement. Elles bénéficient donc d'une confiance élevée, mais qui s'avère amoindrie par les clauses de sauvegarde liées à ces prêts de premier rang.

La dilution des conditions, et donc l'affaiblissement du caractère prioritaire du prêt, entraînent des risques.

Ces clauses de sauvegarde ne vont pas dans le bon sens, si bien que, sur papier, ces prêts sont certes considérés comme prioritaires mais qu'en réalité, ils ne relèvent absolument pas de cette catégorie.

Selon l'agence de notation Moody's, au premier trimestre, quelque 80 % des prêts à effet de levier américains étaient " convenant-lite ", c'est-à-dire assortis de clauses plus souples. En 2006 et 2007, c'était le cas pour maximum 25 % des prêts.

La protection inférieure implique surtout que le prêteur devrait récupérer un montant moindre si l'entreprise tourne mal. Mais la demande d'investisseurs en quête de rentabilité étant tellement importante, les entreprises ont à présent les moyens d'assouplir leurs clauses de sauvegarde.

Selon Mme Yellen, la diffusion des prêts à effet de levier reconditionnés, appelés " collateralized leveraged loans " (CLO), présente un éventuel risque systémique. Si des gestionnaires de patrimoine et de fonds de pension doivent enregistrer des pertes sur les CLO, cela pourra entraîner des retraits d'argent, ce qui obligerait les gestionnaires à vendre dans un marché à la baisse, asséchant davantage celui-ci.

Il s'avère par ailleurs que ce sont surtout les banques européennes qui achètent ces CLO.

Concernant le caractère transversal de cette question: la politique économique est essentiellement développée par les Régions. Il s'agit dès lors d'une matière régionale transversale. Depuis le mois d'avril 2011, la législation Twin Peaks II régit la surveillance des banques belges. Dans ce cadre, la Banque nationale de Belgique a été chargée de la supervision microprudentielle et macroprudentielle sur les banques belges alors que l'Autorité des services et marchés financiers (FSMA) assure entre autres la surveillance des marchés financiers, des entreprises cotées en Bourse et la commercialisation des produits financiers.

Je souhaite dès lors poser les questions suivantes :

1) Pouvez-vous indiquer votre position et celle de l'autorité de contrôle quant aux risques éventuels que présentent les prêts à effet de levier reconditionnés (CLO) que les banques, les gestionnaires de patrimoine et les fonds de pension ont en portefeuille ? Pouvez-vous fournir des explications détaillées ?

2) Concernant les CLO, voyez-vous, comme l'autorité de surveillance britannique, des parallèles avec la croissance des prêts hypothécaires subprime en 2008 et pouvez-vous fournir des explications détaillées ?

3) Pouvez-vous indiquer s'il est aussi question d'une augmentation des CLO dans le portefeuille d'investissement de nos banques ? Pouvez-vous illustrer votre réponse à l'aide de chiffres ?

4) Pouvez-vous indiquer, pour chacune des cinq dernières années, quel a été le montant total de CLO détenu par nos banques ? Est-il question d'une augmentation, et dans l'affirmative, pouvez-vous l'expliciter ?

5) Pouvez-vous indiquer si un audit spécifique a déjà eu lieu ou est prévu dans notre pays en ce qui concerne les prêts à effet de levier reconditionnés et l'assouplissement des clauses de sauvegarde évoqué ? Dans la négative, pourquoi, étant donné que plusieurs autorités de contrôle étrangères ainsi que l'ancienne présidente de la FED, Mme Janet Yellen, tirent la sonnette d'alarme ?

6) Partagez-vous le point de vue de l'ancienne présidente de la FED, Mme Janet Yellen, et de l'autorité britannique de contrôle selon lequel les CLO présentent un risque systémique éventuel et reconnaissez-vous que la question doit être examinée de manière plus approfondie ?

7) Êtes-vous disposé, vous ou l'autorité de contrôle, en l'espèce, la Banque nationale de Belgique (BNB), à aborder, le cas échéant, ce problème à l'échelon européen, que ce soit auprès de l'Autorité bancaire européenne (ABE) ou d'autres instances ? Dans l'affirmative, pouvez-vous préciser le contenu et le calendrier ? Dans la négative, pourquoi ? Pouvez-vous expliquer les démarches éventuellement entreprises sur le plan multilatéral concernant les risques liés aux prêts à effet de levier reconditionnés ?

8) Pouvez-vous indiquer s'il est question, dans les (certains) fonds de pension, d'une augmentation d'actifs contenant des prêts à effet de levier reconditionnés et pouvez-vous l'expliquer à l'aide de chiffres ? Entrevoyez-vous des risques en cas de problèmes avec le taux de couverture des prêts à effet de levier ?

9) Le risque systémique des CLO est-il pris en considération dans certains stress tests des banques ou fonds de pension et pouvez-vous fournir des explications concrètes ?

 

"Leveraged loans" zijn leningen aan bedrijven die al een grote schuldenlast (leverage) torsen. Doorgaans gaat het om leningen waarmee private equitygroepen bedrijven overnemen via een zogenaamde leveraged buy out (LBO). Het overgenomen bedrijf ziet daarbij zijn schulden fors stijgen in afwachting van een stroomlijning en de beoogde doorverkoop met winst. Veel van die leningen worden meteen verkocht aan vehikels die ze herverpakken in verschillende risicoschijven en doorverkopen aan beleggers zoals zo'n tien jaar geleden ook met rommelhypotheken gebeurde in de aanloop naar de financiële crisis.

De snelle groei van deze leveraged loans baart toezichthouders zorgen. Wereldwijd staat er voor 1.300 miljard dollar aan leveraged loans uit. Nadat de Britse centrale bank deze instrumenten vergeleek met de snelle groei van de rommelhypotheken in de aanloop naar de kredietcrisis in 2008 wees niemand minder dan de voormalige voorzitster van de Federal Reserve (FED), mevrouw Janet Yellen, verleden week op de risico's op een "enorme verslechtering" van de waarborgen die leveraged loans bieden aan de vertrekkers van die leningen.

Niet alleen is er het onmiddellijke risico van de stijgende rente wat deze leningen betreft, gezien ze een variabele rente hebben maar het risico zit naar verluidt tevens in de covenanten die deze leningen begeleiden. Op papier zijn deze leningen immers bevoorrecht (senior) waardoor deze ingeval van een default voorrang hebben op de andere schuldeisers. Ze genieten aldus een verhoogd vertrouwen, maar dit blijkt steeds meer ondermijnd te worden door de covenanten die aan deze senior leningen worden gekoppeld.

De verwatering van de covenanten en dus het afzwakken van het senior karakter van de lening brengt risico's met zich mee.

Met die convenanten gaat het de slechte richting uit waardoor de leningen op papier weliswaar senior zijn, maar in realiteit geenszins onder deze noemer vallen.

Volgens het ratingbureau Moody's was zo'n 80 %van de Amerikaanse leveraged loans in het eerste kwartaal "covenant lite", met afgezwakte covenanten dus. In 2006 en 2007 gold dat voor hooguit 25 % van de leningen.

De lagere bescherming vertaalt zich vooral in een kleiner bedrag dat de kredietverstrekker naar verwachting zal recupereren als het fout gaat met het bedrijf. Maar omdat de vraag van rendementshongerige beleggers zo groot is, hebben bedrijven nu eenmaal de onderhandelingsmacht om hun covenanten te versoepelen.

Een mogelijk systeemrisico zit vervat in de verspreiding van de herverpakte leveraged loans, de zogenaamde collateralized leveraged loans (CLO's). Volgens Yellen zit hier een systeemrisico. Als vermogensbeheerders en pensioenfondsen verliezen moeten boeken op de CLO's kan dat geldopvragingen met zich meebrengen wat beheerders zou dwingen om te verkopen in een dalende markt, waardoor deze verder opdroogt.

Tevens blijkt dat de afnemers van deze CLO's vooral Europese banken zijn.

Wat betreft het transversaal karakter van deze vraag: het economisch beleid wordt grotendeels uitgebouwd vanuit de Gewesten. Aldus betreft het een transversale aangelegenheid met de Gewesten. Sinds april 2011 regelt de Twin Peaks II wetgeving het toezicht op de Belgische banken. Binnen dat kader is de Nationale Bank van België bevoegd geworden voor het micro en macroprudentiële toezicht op de Belgische banken, terwijl de Financial Services and Markets Authority (FSMA) onder andere het toezicht regelt op financiële markten, beursgenoteerde bedrijven en de commercialisatie van financiële producten.

Ik had dan ook volgende vragen:

1) Kan u aangeven wat de houding van uzelf en de toezichthouder is ten opzichte van mogelijke risico's wat betreft de herverpakte leverage loans (CLO's) die de banken, vermogensbeheerders en pensioenfondsen in portefeuille hebben? Kan u dit uitvoerig toelichten?

2) Ziet u paralellen met de groei van rommelhypotheken in 2008 wat betreft de CLO's zoals de Britse toezichthouder aangeeft en kan u dit uitvoerig toelichten?

3) Kan u aangeven of er ook bij onze banken sprake is van een toename van CLO's in de beleggingsportefeuille van de banken? Kan u dit cijfermatig toelichten?

4) Kan u aangeven, en dit wat betreft de laatste vijf jaar op jaarbasis, hoeveel het totale bedrag aan CLO's is dat onze banken aanhouden ? Is er sprake van een toename, en zo ja, kan u deze toelichten?

5) Kan u aangeven of er bij ons reeds een specifieke doorlichting plaatsvond of voorzien is wat betreft de herverpakte leveraged loans en de aangehaalde verwatering van de convenanten? Zo neen, waarom niet, gezien diverse buitenlandse toezichthouders alsook de voormalige voorzitster van de FED, mevrouw Janet Yellen, aan de alarmbel trekken?

6) Deelt u het standpunt van de voormalige FED voorzitster, mevrouw Janet Yellen, en de Britse toezichthouder dat de CLO's een mogelijk systeemrisico inhouden en bent u het eens dat dit nader moet worden onderzocht?

7) Bent uzelf of de toezichthouder, in casu de Nationale Bank Van België (NBB), bereid dit aandachtspunt desgevallend op Europees niveau aan te kaarten en dit bij de European Banking Authorithy (EBA) of andere instanties? Zo ja, kan u de timing en de inhoud toelichten? Zo neen, waarom niet? Kan u de eventueel reeds genomen multilaterale stappen rond de risico's van herverpakte leveraged loans toelichten?

8) Kan u aangeven of er sprake is van een toename bij (bepaalde) pensioenfondsen van activa die herverpakte leveraged loans omvatten en kan u dit cijfermatig toelichten? Ziet u hier bepaalde risico's in geval van defaults bij de leveraged loans voor wat de dekkingsgraad betreft?

9) Wordt het systeemrisico van CLO's meegenomen in bepaalde stresstesten van banken of pensioenfondsen en kan u dit concreet toelichten?

 
Réponse reçue le 5 février 2019 : Antwoord ontvangen op 5 februari 2019 :

1) La Banque nationale de Belgique (BNB) et l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) s’associent aux analyses et aux préoccupations relatives aux évolutions récentes dans le marché des « leveraged loans » (ou prêts à effet de levier), telles que décrites par exemple dans de récents rapports du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque des règlements internationaux (BRI) ou de la Banque centrale européenne (BCE). Le dernier Global Financial Stability Report du FMI (publié le 3 octobre 2018) et un blog le concernant sur le site web du FMI (publié le 15 novembre 2018) mettent en garde contre les dangers liés à la forte croissance des volumes de prêt et à l’assouplissement parallèle observé au niveau des normes de crédit dans le marché mondial des « leveraged loans » qui a pour corollaire une proportion croissante de prêts incluant moins de clauses de protection des investisseurs (ce que l’on appelle les « covenant-lite loans » (ou prêts à clauses peu contraignantes). Selon les chiffres publiés par la BRI (Quarterly Review, septembre 2018, graphique A) le marché des « leveraged loans » aux États-Unis dépasse actuellement le cap des 1 000 milliards de dollars. Ce marché des « leveraged loans » est plus restreint en Europe, où l’encours total se chiffre à 160 milliards de dollars.

Bien que le marché soit considérablement plus petit en Europe qu’aux États-Unis, on y observe les mêmes tendances. C’est ce qu’il ressort du dernier Financial Stability Review de la BCE [1] (publié le 29 novembre 2018) : « Activity in European leveraged loan markets remains strong. At the global level, US corporates are estimated to account for around three-quarters of the outstanding amount of leveraged loans (see Chart 2.3, left panel), a segment that constitutes roughly half of the €4 trillion high-yield debt market. Risk appetite in leveraged finance remained very strong, with spreads on European leveraged loans tightening over the period, moving closer to post-crisis lows. Spreads on high-yield bonds slightly increased, amid a rotation from fixed rate high-yield bonds into leveraged loans (see Chart 2.3, right panel). Developments in leveraged loan markets may have direct and indirect effects on the broader financial system and pose financial stability risks (see Section 2.2). [...] Underwriting standards of leveraged loans have remained poor, with covenant-lite loans estimated to account for about 70% of total issuance in the third quarter of 2018 (see Chart 2.10, left panel). The year-to-date primary market issuance of collateralised loan obligations (CLOs), which repackage leveraged loans into debt securities, has been sustained in the United States and, to a lesser extent, in Europe (see Chart 2.3, right panel). Leveraged loans still represent a small share of total loans granted by euro area banks; nevertheless, some lenders are more active than others in that market and are therefore likely to be more exposed. Beyond direct holdings, funding for CLO loan warehousing and other facilities provided to other investors represent additional channels through which some banks are exposed to the leveraged loan market. At the global level, risks extend more broadly to high-yield debt markets, considering the record-high leverage of high-yield corporates, the growth of direct lending outside the traditional bank syndication channel and the progressively larger unsophisticated high-yield investor base. From a system-wide perspective, unexpected developments in the market, such as spikes in corporate default rates and sharp repricing, may trigger wider sell-offs and contagion to other high-yield markets, as well as investment-grade and other markets. »

L’analyse précitée de la BRI présente également des chiffres sur l’encours des « collateralised loan obligations » (CLO ou obligations adossées à des prêts) européennes et américaines – quelque 100 et 550 milliards de dollars respectivement à la fin du mois de juillet 2018 – et en fonds de prêts – 170 milliards de dollars environ. Dans leur quête de rendement – dans un environnement de taux d’intérêts bas – certains investisseurs tels que des fonds alternatifs, des fonds de pension, des fonds de placement, des entreprises d’assurance, etc., ont investi ces dernières années dans des CLO, en choisissant la tranche de CLO la plus adaptée au regard de leur préférence en matière de risque / rendement. En investissant dans des prêts aux entreprises – et plus particulièrement dans des « leveraged loans » – ces CLO ont manifestement contribué à la forte expansion du marché des « leveraged loans ».

Le suivi de l’exposition des établissements financiers à ces segments de marché fait partie intégrante du contrôle prudentiel régulier auquel ces établissements financiers sont soumis et a de plus fait l’objet d’une série d’initiatives spécifiques à ce domaine qui seront détaillées dans la réponse à la question 5.

2) Par le passé, un fort accroissement des volumes de crédit associé à une dégradation des normes de crédit a en effet à plusieurs reprises – et pas seulement dans le cas des subprimes américains – débouché sur des déséquilibres financiers et des problèmes dans le secteur financier. Des parallèles peuvent certainement être établis avec les précédentes périodes d’instabilité financière. Mais, comme le souligne l’autorité de contrôle britannique dans la communication à laquelle il est fait référence, il existe aussi des différences majeures par rapport à la croissance des subprimes en 2008, notamment en ce qui concerne la mesure dans laquelle les prêts reconditionnés sont financés par les banques et le système bancaire parallèle, et la mesure dans laquelle ils le sont au moyen de financements à court terme. Depuis 2008, la réglementation relative au montage et à la détention d’instruments financiers structurés a par ailleurs été renforcée (par exemple au travers d’un relèvement des exigences en matière de fonds propres imposées aux banques pour les investissements en instruments structurés).

3) & 4) Dans le reporting prudentiel, les CLO sont englobés dans la catégorie « titres adossés à des actifs » (asset-backed securities). (On ne dispose pas de données détaillées concernant la sous-catégorie des CLO.) Ce portefeuille inclut tous les investissements du secteur bancaire dans des titrisations, telles notamment que les titres adossés à des crédits hypothécaires résidentiels (mortgage-backed securities ou MBS) et les titres adossés à des crédits hypothécaires commerciaux (commercial mortgage-backed securities ou CMBS). Ces investissements sont essentiellement détenus par les établissements de crédit belges les plus importants (ces établissements dits « d’importance systémique » sont soumis au contrôle de la BCE depuis novembre 2014 ; voir la section D. « Banques et sociétés de bourse » du rapport annuel 2017 de la BNB [2]). Fin septembre 2018, le montant total investi dans des titrisations par le secteur bancaire belge atteignait 6,3 milliards d’euros (ou 0,6 % du total bilanciel du secteur), contre 11,1 milliards d’euros à la fin de 2014. Plus de la moitié de ces titrisations sont couvertes par des prêts hypothécaires résidentiels (MBS) ou par des crédits à la consommation. La catégorie résiduelle à laquelle appartiendraient les éventuelles CLO, représentent donc moins de 0,3 % du total bilanciel du secteur, et pour les titrisations (partiellement) couvertes par des prêts à des entreprises aux États-Unis, les chiffres font ressortir une exposition inférieure à 0,1 % du total bilanciel.

5) Comme indiqué dans la réponse aux questions 3) et 4), les investissements des banques belges dans des titrisations sont principalement concentrés auprès des établissements belges les plus importants (les établissements dits « d’importance systémique » soumis au contrôle de la BCE depuis novembre 2014). En plus d’avoir mené une enquête thématique et ciblée sur l’exposition aux « leveraged loans » des banques soumises à son contrôle, la BCE a publié en mai 2017 à l’attention des banques une orientation relative aux transactions avec effet de levier (ECB, Guidance on leveraged transactions). Cette orientation souligne les risques spécifiques qui vont de pair avec les « leveraged loans » et encourage les établissements à entreprendre les actions requises pour mesurer et gérer de façon adéquate leur exposition et leurs activités dans ce marché, et à prévoir un encadrement supplémentaire chargé de gérer les risques associés à ce portefeuille particulier et de faire rapport sur celui-ci (à l’attention de la direction de la banque et de l’autorité de contrôle). Dans le prolongement de ces travaux, la BCE accordera en 2019 de nouveau une attention particulière à ces « leveraged loans » (financement à effet de levier) dans le cadre du contrôle prudentiel qu’elle exerce. On peut à ce sujet lire ce qui suit sur le site web de la BCE [3] : « La supervision bancaire de la BCE va évaluer la qualité des critères de souscription de crédits des banques, en particulier pour les nouveaux prêts. La qualité des pratiques des banques en matière d’octroi de prêts sera examinée et les critères d’octroi étudiés scrupuleusement en vue d’atténuer les risques potentiels. Au terme de ces examens, les banques pourront être invitées à mener des actions spécifiques. De plus, la qualité de certaines expositions à des catégories d’actifs sera examinée lors de contrôles sur place spécifiques portant sur des domaines tels que l’immobilier commercial, l’immobilier résidentiel et le financement à effet de levier. »

Les institutions de retraite professionnelle (ci-après, les « IRP ») et les sociétés de gestion de portefeuille et de conseil en investissement ne détiennent actuellement pas d’investissements directs dans des CLO ni dans des « leveraged loans ». Les placements des IRP doivent respecter les principes énoncés à l’article 91 de la loi du 27 octobre 2006 relative au contrôle des institutions de retraite professionnelle [4]. Par conséquent, les IRP placent de préférence leurs fonds dans des obligations – principalement au travers d’OPC de niveau investment gradeplutôt que dans des actifs non classiques (tels que les hedge funds, les obligations à haut rendement, les dettes subordonnées, les obligations convertibles, etc.). Les rapports détaillés fournis par les OPC belges montrent que les CLO représentent une part minime, voire inexistante, des actifs des OPC publics belges. Les portefeuilles de placement des sociétés de gestion de portefeuille et de conseil en investissement sont en général constitués de droits de participation dans les fonds qu’elles gèrent. La FSMA ne dispose d’aucune information qui révèlerait la présence de CLO dans ces fonds.

6) Oui – ce marché est donc suivi de près par les autorités prudentielles et les institutions financières internationales chargées de veiller à la stabilité financière.

7) Je pense que ces autorités prennent des mesures de suivi du risque adéquates.

8) La FSMA n’a pas constaté d’augmentation des investissements dans des CLO ou des « leveraged loans » dans le portefeuille des IRP (voir la réponse à la question 5)).

Eu égard à l’absence d’investissements directs dans des CLO et à la présence relativement limitée de « leveraged loans » ou de CLO dans les OPC que l’on retrouve dans les portefeuilles des IRP, la FSMA est d’avis qu’il n’existe pas de risque substantiel au niveau du taux de couverture des provisions techniques des IRP en cas d’éventuels défauts sur des « leveraged loans ».

9) Les tests de robustesse menés récemment par l’Autorité bancaire européenne (EBA) pour le secteur bancaire européen visaient également les CLO – et toutes les autres titrisations – détenues par les banques (voir la section 2.7 de la 2018 EU-wide stress test Methodological, note de l’EBA). Ce test de robustesse s’intéressait entre autres à l’incidence d’un scénario économique extrêmement négatif sur la valorisation et la qualité de crédit des actifs détenus par les banques et de leurs répercussions sur le capital des établissements.

Les IRP belges ont participé en 2015 et 2017 au test de robustesse auquel l’EIOPA a soumis le bilan des IRP européennes. L’objectif de ce test de robustesse était de vérifier la résistance du bilan des IRP européennes à une brusque dépréciation des actifs combinée à une baisse du taux d’intérêt sans risque. L’EIOPA a exigé que 50 % au moins de l’ensemble du secteur des IRP de chaque pays participant participent au test de robustesse.

Bien que les CLO n’aient pas été soumises à un test spécifique, les actifs les plus risqués ont été dépréciés de 50 % par rapport à leur valeur d’origine. Dans l’ensemble, les IRP belges ont bien supporté ces chocs économiques et sont parvenus à maintenir la couverture de leurs obligations. Un nouveau test de robustesse sera organisé en 2019.

[1] Disponible à l’adresse https://www.ecb.europa.eu/pub/fsr/html/index.en.html.

[2] https://www.nbb.be/fr/articles/rapport-2017-evolution-economique-et-financiere.

[3] https://www.bankingsupervision.europa.eu/banking/priorities/html/ssm.supervisory_priorities2019.fr.html.

[4] Cet article pose le principe que « les valeurs représentatives sont placées conformément au principe de prudence » et « de façon à garantir la sécurité, la qualité, la liquidité et la rentabilité du portefeuille dans son ensemble ». Cet article prévoit par ailleurs des règles spécifiques, et notamment des exigences voulant que « les actifs doivent principalement être placés sur des marchés réglementés » et que « les placements en actifs qui ne sont pas négociables sur un marché financier réglementé doivent en tout état de cause rester à un niveau prudent ». Enfin, l’article 91 de la loi relative au contrôle des institutions de retraite professionnelle impose de respecter le principe de diversification : « les actifs doivent être correctement diversifiés afin d'éviter une dépendance excessive à l'égard d'un actif, d'un émetteur ou d'un groupe d'entreprises particulier ainsi que des concentrations de risques dans l'ensemble du portefeuille ».

1) De Nationale Bank van België (NBB) en de Autoriteit voor financiële diensten en markten (FSMA) onderschrijven de analyses en bezorgdheden aangaande recente ontwikkelingen in de markt van de « leveraged loans » zoals bijvoorbeeld beschreven in recente rapporten van het Internationaal Monetair Fonds (IMF), de Bank voor internationale betalingen (BIB) of de Europese Centrale Bank (ECB). Het meeste recente Global Financial Stability Report van het IMF (gepubliceerd op 3 oktober 2018) en een gerelateerde blog op de website van het IMF (Sounding the alarm on leveraged lending, 15 november 2018) waarschuwen voor de gevaren verbonden aan de sterke expansie van de leenvolumes tezamen met de geconstateerde versoepeling van de kredietstandaarden in de mondiale markt voor « leveraged loans », waarbij een toenemend aandeel van de leningen een geringer aantal clausules bevat die de investeerders beschermen (de zogenaamde « "covenant-lite loans »). Volgens cijfers gepubliceerd door de BIB (Quarterly Review, september 2018, graph A) overstijgt de markt van de « leveraged loans » in de Verenigde Staten thans de kaap van 1 000 miljard dollar. In Europa is deze markt van de « leveraged loans » kleiner, met een totaal uitstaand bedrag van 160 miljard dollar.

Hoewel de markt in Europa aanzienlijk kleiner is dan in de Verenigde Staten, worden ook hier dezelfde tendensen waargenomen, zoals beschreven in het meest recente Financial Stability Review van de ECB [1] (gepubliceerd op 29 november 2018) : « Activity in European leveraged loan markets remains strong. At the global level, US corporates are estimated to account for around three-quarters of the outstanding amount of leveraged loans (see Chart 2.3, left panel), a segment that constitutes roughly half of the €4 trillion high-yield debt market. Risk appetite in leveraged finance remained very strong, with spreads on European leveraged loans tightening over the period, moving closer to post-crisis lows. Spreads on high-yield bonds slightly increased, amid a rotation from fixed rate high-yield bonds into leveraged loans (see Chart 2.3, right panel). Developments in leveraged loan markets may have direct and indirect effects on the broader financial system and pose financial stability risks (see Section 2.2). [...] Underwriting standards of leveraged loans have remained poor, with covenant-lite loans estimated to account for about 70% of total issuance in the third quarter of 2018 (see Chart 2.10, left panel). The year-to-date primary market issuance of collateralised loan obligations (CLOs), which repackage leveraged loans into debt securities, has been sustained in the United States and, to a lesser extent, in Europe (see Chart 2.3, right panel). Leveraged loans still represent a small share of total loans granted by euro area banks; nevertheless, some lenders are more active than others in that market and are therefore likely to be more exposed. Beyond direct holdings, funding for CLO loan warehousing and other facilities provided to other investors represent additional channels through which some banks are exposed to the leveraged loan market. At the global level, risks extend more broadly to high-yield debt markets, considering the record-high leverage of high-yield corporates, the growth of direct lending outside the traditional bank syndication channel and the progressively larger unsophisticated high-yield investor base. From a system-wide perspective, unexpected developments in the market, such as spikes in corporate default rates and sharp repricing, may trigger wider sell-offs and contagion to other high-yield markets, as well as investment-grade and other markets. »

De bovenvermelde analyse van de BIB rapporteert ook cijfers over de uitstaande activa van Europese en Amerikaanse « collateralised loan obligations » (CLO’s) – respectievelijk ongeveer 100 en 550 miljard dollar eind juli 2018 – en van fondsen die beleggen in leningen – ongeveer 170 miljard dollar. In hun zoektocht naar rendement – tegen de achtergrond van de lagerenteomgeving – hebben sommige beleggers zoals hefboomfondsen, pensioenfondsen, beleggingsfondsen, verzekeringsinstellingen, enz. in de voorbije jaren belegd in CLO’s, waarbij zij in functie van hun risico-rendementsvoorkeur hebben gekozen voor de hen meest gepaste CLO-tranche. Door hun investeringen in bedrijfsleningen – en « leveraged loans » in het bijzonder – hebben deze CLO’s duidelijk bijgedragen aan de sterke expansie van de markt van de « leveraged loans ».

Het opvolgen van de blootstelling van de financiële instellingen aan deze marktsegmenten is onderdeel van het reguliere prudentiële toezicht op deze financiële instellingen maar was ook het onderwerp van een aantal specifieke initiatieven ter zake die onder vraag 5) verder worden toegelicht.

2) Een sterke expansie van kredietvolumes in combinatie met een verslechtering van de kredietstandaarden heeft in het verleden inderdaad meermaals – en niet alleen in het geval van de Amerikaanse rommelhypotheken – geleid tot financiële onevenwichtigheden en problemen in de financiële sector. Er zijn dus zeker parallellen met vorige periodes van financiële instabiliteit. Maar, zoals aangestipt door de Britse toezichthouder in de communicatie waarnaar verwezen wordt, zijn er ook belangrijke verschillen met de groei van de rommelhypotheken in 2008, met name met betrekking tot de mate waarin de herverpakte leningen worden gefinancierd door banken en schaduwbanken en met behulp van kortetermijnfinanciering. Sinds 2008 is er ook een verstrenging geweest van de regelgeving met betrekking tot het opzetten en aanhouden van gestructureerde financiële instrumenten (bijvoorbeeld hogere kapitaalvereisten voor de banken voor investeringen in gestructureerde instrumenten).

3) & 4) In de prudentiële rapportering zijn de CLO's onderdeel van de categorie « asset-backed securities ». (Er zijn geen detailgegevens beschikbaar voor de subcategorie van de CLO’s.) Deze portefeuille bevat alle investeringen van de Belgische banksector in effectiseringen, zoals onder meer ook « mortgage-backed securities » (MBS) en « commercial mortgage-backed securities » (CMBS). Deze investeringen zitten voornamelijk geconcentreerd bij de grotere Belgische kredietinstellingen (de zogenaamde « significant institutions » die sedert november 2014 onder het toezicht vallen van de ECB ; zie sectie D. « Banken en beursvennootschappen » van het Jaarverslag 2017 van de Nationale Bank [2]). Eind september 2018 bedroegen de totale investeringen in effectiseringen van de Belgische banksector 6,3 miljard euro (of 0,6 % van het balanstotaal van de sector), tegenover 11,1 miljard euro eind 2014. Meer dan de helft van deze effectiseringen worden gedekt door ofwel residentiële hypothecaire leningen (MBS) of consumentenkredieten. De restcategorie waartoe eventuele investeringen in CLO's zouden behoren, bedraagt dus minder dan 0,3 % van het balanstotaal van de sector en voor de effectiseringen (deels) gedekt door leningen aan bedrijven in de Verenigde Staten geven de cijfers een exposure kleiner dan 0,1 % van het balanstotaal.

5) Zoals aangeduid in het antwoord op vragen 3) en 4) zitten de investeringen van de Belgische banken in effectiseringen voornamelijk geconcentreerd bij de grotere Belgische kredietinstellingen (de « significant institutions » die sedert november 2014 onder het toezicht vallen van de ECB). Naast de uitvoering van een thematisch en gericht onderzoek naar de blootstelling van de onder haar toezicht staande banken aan de « leveraged loans » vaardigde de ECB in mei 2017 een richtlijn uit voor de banken aangaande transacties in « leveraged loans » (ECB, Guidance on leveraged transactions). Deze richtlijn verwijst naar de specifieke risico's die met « leveraged loans » gepaard gaan en spoort de instellingen aan om de nodige acties te ondernemen teneinde de blootstelling en activiteiten in deze markt gepast te meten en te beheren en extra omkadering te voorzien voor het risicomanagement van en rapportering over deze specifieke portefeuille (ter attentie van het management van de bank en de toezichthouder). Als opvolging van deze werkzaamheden zal de ECB in 2019 opnieuw bijzondere aandacht besteden aan deze « leveraged loans » (hefboomfinanciering) in het kader van het prudentiële toezicht. Op de website van de ECB [3] wordt hierbij het volgende vermeld : « ECB-Bankentoezicht zal de kwaliteit van de kredietacceptatiecriteria van de banken beoordelen, met speciale aandacht voor nieuwe kredieten. Om potentiële risico's te verminderen, wordt de kwaliteit van de kredietpraktijk bij banken onderzocht en worden de acceptatienormen kritisch tegen het licht gehouden. Deze werkzaamheden kunnen leiden tot op specifieke banken gerichte maatregelen. Daarnaast wordt de kwaliteit van risicoposities in bepaalde categorieën activa onderzocht door middel van speciale inspecties ter plaatse naar bijvoorbeeld kredieten voor commercieel vastgoed en woningen, en hefboomfinanciering. »

De instellingen voor bedrijfspensioenvoorziening (hierna « IBP’s ») en de vennootschappen voor vermogensbeheer en beleggingsadvies houden thans geen rechtstreekse beleggingen in CLO’s of in « leveraged loans » aan. De beleggingen van de IBP’s dienen de beginselen na te leven die vervat zijn in artikel 91 van de wet van 27 oktober 2006 betreffende het toezicht op de instellingen voor bedrijfspensioenvoorziening [4]. Bijgevolg beleggen de IBP’s in obligaties – in hoofdzaak via ICB’s van het type « investment grade » – en minder in andere dan standaardactiva (zoals hedge funds, hoogrentende obligaties, achtergestelde schuld, converteerbare obligaties, enz.). Uit de gedetailleerde rapportering van de Belgische ICB’s blijkt dat het aandeel van de CLO’s in de activa van de Belgische openbare ICB’s miniem of onbestaand is. De beleggingsportefeuilles van de vennootschappen voor vermogensbeheer en beleggingsadvies bestaan doorgaans uit de rechten van deelneming in de fondsen die zij beheren. De FSMA beschikt over geen enkele informatie waaruit zou blijken dat er CLO’s in die fondsen zouden zitten.

6) Ja – deze markt wordt dan ook nauwgezet opgevolgd door de prudentiële autoriteiten en de internationale financiële instellingen bevoegd voor het bewaken van de financiële stabiliteit.

7) Ik meen dat deze autoriteiten gepaste stappen nemen om het risico op te volgen.

8) De FSMA heeft geen toename van de beleggingen in CLO’s of in « leveraged loans » in de portefeuille van de IBP’s vastgesteld (zie het antwoord op vraag 5)).

Gelet op het ontbreken van rechtstreekse beleggingen in CLO’s en op de relatief beperkte aanwezigheid van « leveraged loans » of CLO’s in de ICB’s in de portefeuilles van de IBP’s, is de FSMA van oordeel dat er geen substantieel risico bestaat in verband met de dekkingsgraad van de technische voorzieningen van de IBP’s bij eventuele defaults op leveraged loans.

9) De recente stress tests uitgevoerd voor de Europese banksector door de Europese Bank Autoriteit (EBA) waren ook van toepassing op de CLO's – en alle andere effectiseringen – die worden aangehouden door de banken (zie sectie 2.7 in de EBA 2018 EU-wide stress test Methodological note). Deze stress test gaat onder meer de impact na van een extreem negatief economisch scenario op de waardering en kredietwaardigheid van de door de banken aangehouden activa en de impact hiervan op de kapitaalpositie van de instellingen.

De Belgische IBP’s hebben in 2015 en 2017 deelgenomen aan de door EIOPA georganiseerde stresstest op de balanscijfers van de Europese IBP’s. Die stresstest strekte ertoe na te gaan of de balans van de Europese IBP’s bestand was tegen een plotse waardedaling van de activa in combinatie met een daling van de risicoloze rentevoet. EIOPA heeft geëist dat minstens 50 % van de volledige IBP-sector van elk deelnemend land zou deelnemen aan de stresstest.

Hoewel er geen specifieke test was voor de CLO’s, zijn de meest risicovolle activa onderworpen aan dalingen van 50 % ten opzichte van hun oorspronkelijke waarde. Over het geheel genomen hebben de Belgische IBP’s die economische schokken goed doorstaan, en zijn zij erin geslaagd hun obligaties te blijven dekken. In 2019 zal een nieuwe stresstest worden georganiseerd.

[1] Beschikbaar op https://www.ecb.europa.eu/pub/fsr/html/index.en.html.

[2] https://www.nbb.be/nl/artikels/verslag-2017-economische-en-financiele-ontwikkeling.

[3] https://www.bankingsupervision.europa.eu/banking/priorities/html/ssm.supervisory_priorities2019.nl.html.

[4] Dit artikel poneert de beginselen dat « de dekkingswaarden overeenkomstig het prudentiebeginsel worden belegd » en « op zodanige wijze dat de veiligheid, de kwaliteit, de liquiditeit en het rendement van de portefeuille als geheel worden gewaarborgd ». Verder bevat dat artikel ook specifiekere regels, waaronder het vereiste dat « de activa hoofdzakelijk op gereglementeerde markten moeten worden belegd » en dat « de beleggingen in activa die niet tot de handel op een gereglementeerde financiële markt toegelaten zijn, in elk geval tot een prudent niveau moeten worden beperkt ». Tot slot eist artikel 91 van de WIBP dat het beginsel van de risicospreiding wordt nageleefd : « de activa moeten naar behoren gediversifieerd zijn zodat een bovenmatige afhankelijkheid van bepaalde activa, of een bepaalde emittent, of een groep van ondernemingen alsook risicoconcentratie in de portefeuille als geheel, wordt vermeden. »