SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2012-2013 Zitting 2012-2013
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24 juin 2013 24 juni 2013
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Question écrite n° 5-9391 Schriftelijke vraag nr. 5-9391

de Nele Lijnen (Open Vld)

van Nele Lijnen (Open Vld)

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

aan de vice-eersteminister en minister van Binnenlandse Zaken en Gelijke Kansen
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Cybercriminalité - Bandes néerlandaises de trafiquants de drogue - Entreprises portuaires Cybercriminaliteit - Nederlandse drugsbendes - Havenbedrijven 
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criminalité informatique
trafic de stupéfiants
criminalité organisée
lutte contre le crime
protection des données
statistique officielle
installation portuaire
computercriminaliteit
handel in verdovende middelen
georganiseerde misdaad
misdaadbestrijding
gegevensbescherming
officiële statistiek
haveninstallatie
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24/6/2013Verzending vraag
18/9/2013Rappel
12/11/2013Rappel
13/12/2013Herkwalificatie
23/1/2014Antwoord
24/6/2013Verzending vraag
18/9/2013Rappel
12/11/2013Rappel
13/12/2013Herkwalificatie
23/1/2014Antwoord
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Aussi posée à : question écrite 5-9392
Requalifiée en : demande d'explications 5-4570
Aussi posée à : question écrite 5-9392
Requalifiée en : demande d'explications 5-4570
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Question n° 5-9391 du 24 juin 2013 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 5-9391 d.d. 24 juni 2013 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Le parquet d'Anvers a récemment communiqué que deux Belges auraient piraté les systèmes informatiques de grandes entreprises portuaires. Ils auraient agi pour le compte de la mafia des stupéfiants. Ils ont piraté les réseaux des entreprises afin de se procurer les codes pin des conteneurs où se trouvait de la drogue. La bande de trafiquants de drogue a été écrouée par le parquet qui a agi en collaboration avec les collègues néerlandais. La presse a également communiqué que non seulement les sites web des entreprises portuaires ont été piratés mais aussi que des dispositifs d'écoute de haute technologie avaient été placés dans ces entreprises. Ainsi, l'échange de données a été intercepté.

Mes questions à la ministre sont les suivantes.

1) Comment la ministre évalue-t-elle les pratiques en matière de cybercriminalité ? L'approche a-t-elle été menée à la perfection et de manière extrêmement professionnelle ? La ministre peut-elle donner des explications ?

2) S'agit-il du premier cas de piratage opéré par des criminels organisés en vue de faciliter leur commerce de drogue ? Dans la négative, la ministre peut-elle donner des explications ?

3) Quelles leçons ont-elles été tirées de ces pratiques criminelles avec piratage ? La ministre peut-elle donner des explications détaillées ?

4) La ministre estime-t-elle utile que l'autorité vienne en aide à ces (grandes) entreprises, qui sont un maillon important de l'économie, pour assurer la protection de leurs systèmes informatiques ? La ministre peut-elle donner des arguments pour ou contre ?

5) La ministre pense-t-elle que ce type de pratique augmentera à l'avenir ? Peut-elle donner davantage d'explications ?

6) La ministre dispose-t-elle de statistiques sur le nombre de piratages d'entreprises ? Peut-elle les communiquer pour les cinq dernières années, avec une ventilation par année ? Dans la négative, estime-t-elle nécessaire de tenir des statistiques à ce sujet ?

7) Selon la ministre, un problème de protection des structures économiques importantes se pose-t-il dans notre pays  ? Peut-elle donner des arguments confirmant ou infirmant ce problème ? Dans l'affirmative, comment s'attaquer à ce problème selon elle ?

8) La ministre pense-t-elle qu'il ne s'agit pas d'un crime isolé et que d'autres criminels appliquent actuellement ces techniques ?

9) La cybercriminalité représentait-elle une partie essentielle de la collaboration avec la police néerlandaise ? Comment a-t-on collaboré dans ce domaine ? La ministre juge-t-elle nécessaire, étant donné la lutte internationale contre les criminels, de pérenniser et d'élargir la collaboration ? Peut-elle donner des explications ?

 

Onlangs maakte het parket van Antwerpen bekend dat twee Belgen mogelijk ingebroken hebben in computersystemen van grote havenbedrijven. Ze zouden dit gedaan hebben in opdracht van de drugsmaffia. De twee mannen hackten de netwerken van de bedrijven om zo de pincodes van de containers waar drugs in zat, te bemachtigen. De drugsbende werd door het parket opgerold in samenwerking met de collega's uit Nederland. De pers meldde ook dat niet enkel de websites van de havenbedrijven zijn gehackt, maar dat zelfs hoogtechnologische afluisterapparatuur in de bedrijven werd geplaatst. Zo werd het dataverkeer onderschept.

Graag had ik volgende vragen gesteld aan de minister:

1) Hoe evalueert de minister de praktijken inzake cybercrime? Was de aanpak uitzonderlijk professioneel en vergevorderd? Kan ze dat toelichten?

2) Is deze case de eerste in zijn soort waarbij georganiseerde misdadigers via hacking hun drugshandel kunnen faciliteren? Indien neen, kan de minister dat toelichten?

3) Welke lessen zijn er getrokken uit deze criminele praktijken met hacking? Kan de minister dat uitgebreid toelichten?

4) Acht de minister het nodig dat de overheid dergelijke (grote) bedrijven, die een belangrijke schakel in het economische weefsel zijn, bijstaan in de beveiliging van hun computersystemen? Kan de minister argumenteren waarom wel of niet?

5) Denkt de minister dat dit soort praktijken in de toekomst zal toenemen? Kan ze meer uitleg geven?

6) Heeft de minister cijfermateriaal over het aantal inbraken bij bedrijven via hacking? Kan ze die meedelen voor de jongste vijf jaar, opgedeeld per jaar? Indien neen, acht ze het nodig om hierover in de toekomst cijfers bij te houden?

7) Is er volgens de minister een probleem met de beveiliging van de belangrijkste economische structuren in ons land? Kan ze argumenteren waarom wel of niet? Indien ja, hoe moet dit volgens haar worden aangepakt?

8) Acht de minister het mogelijk dat dit geen geïsoleerde misdaad was, en dat andere criminelen momenteel die technieken toepassen?

9) Was cybercrime een wezenlijk deel van de samenwerking met de Nederlandse politie? Op welke manier werd op dit vlak samengewerkt? Acht de minister het noodzakelijk om, gelet op de transnationale aanpak van de criminelen, de samenwerking permanent te maken en verder uit te breiden? Kan ze dat toelichten?

 
Réponse reçue le 23 janvier 2014 : Antwoord ontvangen op 23 januari 2014 :

1. Ce dossier fait toujours l’objet d’une enquête judiciaire. Toutefois, les éléments du dossier que le parquet a déjà rendu publics peuvent partiellement répondre à votre question.

De fait, la méthode utilisée avait un caractère professionnel en raison de l’usage combiné de diverses techniques de hacking : tant du hardware que du software spécifiques ont servi à obtenir l’accès au réseau. Ainsi, des postes de travail ont été infectés à l’aide d’e-mails ciblant des personnes-clés au sein de l’entreprise. En outre, durant une effraction dans les bâtiments des victimes, des keyloggers (enregistreurs de frappe) et du matériel d’interception ont été installés sur le réseau. Le matériel d’interception était savamment dissimulé dans des boîtiers multiprises.

Le fait que des bandes organisées demandent l’aide de cyberspécialistes pour faciliter leurs activités constitue naturellement un phénomène inquiétant.

2. L’on sait depuis bien avant déjà que l’Internet est utilisé pour faciliter la communication entre les criminels ainsi qu’entre les trafiquants de drogue et leurs clients.

C’est cependant la première fois que l’on constate que des tierces parties impliquées à leur insu dans le transport de stupéfiants sont de la sorte piratées et victimes d’abus.

3. Dès que les services de police et la justice ont été avisés des faits, la Police judiciaire fédérale d’Anvers a ouvert une enquête sous la direction du Parquet. Étant donné que le dossier porte sur divers phénomènes criminels (vol, trafic de stupéfiants, cybercriminalité), une task force composée de spécialistes issus des différents domaines a été instaurée dans ce contexte. Cette approche a porté ses fruits.

Les connaissances relatives au recours à la cybercriminalité pour commettre d’autres types de criminalité et les leçons qui doivent en être tirées en matière de mesures de sécurisation et de réaction aux incidents ont entre-temps été intégrées dans des sessions d’informations destinées aux entreprises. En décembre 2012, les entreprises du port d’Anvers ont été mises au courant, à la demande des autorités portuaires anversoises, du nouveau phénomène par la Federal Computer Crime Unit.

4. Les autorités ont une mission à remplir sur le plan de la protection de notre société de l’information. C’est pour cette raison que la plateforme de concertation pour la sécurité de l’information BelNIS (Belgian Network Information Security) a développé une stratégie nationale de « cybersécurité ». Elle prévoit une collaboration plus étroite entre les autorités et les différents secteurs économiques, dans le but de partager des connaissances concernant les incidents et de pouvoir chercher des mesures adaptées pour la victime et les autres victimes potentielles dans des situations similaires.

Le premier ministre est chargé de l’exécution de cette stratégie nationale de cybersécurité.

5. En raison de l’informatisation et de l’automatisation croissante de la société, la dépendance et la vulnérabilité augmentent également sur ce plan. De plus en plus de cas de hacking aux fins de cyberespionnage sont constatés à travers le monde. Aussi devons-nous nous attendre en Belgique à ce que de telles pratiques se multiplient ici aussi.

6. Ci-dessous le nombre de hackings et de tentatives de hacking enregistrés dont le type de lieu de commission des faits est une entreprise, et ce pour les cinq dernières années :

2008 : 80

2009 : 127

2010 : 145

2011 : 144

2012 : 171

Source : Banque de données nationale générale de la Police fédérale (extractions 28/11/2011 et 02/04/2013).

7. Il n’est pas de mon ressort de me prononcer sur l’état de sécurisation des systèmes d’information des structures économiques les plus importantes de notre pays. Cette matière relève de la compétence des autorités sectorielles. Chaque secteur de notre société doit toutefois être conscient des menaces présentées par la cybercriminalité et de l’appui que des cybercriminels peuvent fournir à d’autres criminels organisés.

L’exécution de la stratégie nationale de cybersécurité doit coordonner et stimuler les différentes initiatives nécessaires à l’amélioration de la cybersécurité dans notre pays.

8. Comme pour toutes les autres formes de criminalité, nous devons tenir compte du fait que, pour ce phénomène également, la possibilité existe que des « copy cats » imitent les méthodes et techniques employées dans ce dossier, à d’autres endroits et avec d’autres objectifs potentiels.

Pour l’heure, il n’y a toutefois aucune indication que cela soit effectivement le cas. Il est néanmoins possible que d’autres entreprises encore soient victimes de telles pratiques de cyberespionnage sans même qu’elles ne s’en rendent compte.

9. La collaboration avec la police néerlandaise s’est en effet révélée d’une importance décisive pour parvenir à un résultat couronné de succès. La collaboration internationale au niveau de la police et de la justice est indispensable pour lutter efficacement contre de tels phénomènes criminels.

Au niveau de l’UE, il existe, pour divers phénomènes criminels, des objectifs stratégiques et concrets pour l’amélioration de l’approche internationale de cette criminalité grave et organisée, dont la cybercriminalité. Cette approche stratégique (stratégie Empact) est développée sous la responsabilité du Conseil européen des ministres de la Justice et de l’Intérieur. Cette méthode de travail a été proposée durant la présidence belge de l’UE en 2010 et se base sur l’expérience que nous avons avec l’Image policière nationale de sécurité et le Plan national de sécurité.

1. Dit dossier maakt nog steeds het voorwerp uit van een gerechtelijk onderzoek. Niettemin kunnen de elementen uit het dossier, die reeds door het parket bekend werden gemaakt, uw vraag deels beantwoorden.

De aanpak was inderdaad professioneel door het gecombineerde gebruik van diverse hackerstechnieken: zowel met specifieke hardware als software werd toegang tot het netwerk verkregen. Zo werden werkposten besmet met gerichte mailberichten aan sleutelpersonen binnen het bedrijf. Tevens werden tijdens een inbraak in de gebouwen van de slachtoffers keyloggers en interceptieapparatuur geïnstalleerd in het netwerk. De interceptieapparatuur was keurig verborgen in multistekkerdozen.

Het inroepen van hulp van cyberspecialisten door georganiseerde bendes voor het vergemakkelijken van hun activiteiten is uiteraard een verontrustend fenomeen.

2. Het is al langer bekend dat het internet wordt gebruikt om de communicatie tussen de criminelen onderling en tussen de drugshandelaars en hun klanten te vergemakkelijken.

Het is echter de eerste keer dat wordt vastgesteld dat derde partijen die onwetend betrokken zijn in het drugstransport op een dergelijke manier zijn gehackt en misbruikt.

3. Zodra de politiediensten en justitie op de hoogte werden gebracht van de feiten, is onderzoek ingesteld door de Federale gerechtelijke politie van Antwerpen onder leiding van het Parket. Gezien het dossier diverse criminele fenomenen betreft (diefstal, drugshandel, cybercrime) werd ter zake een taskforce met specialisten uit de verschillende domeinen ingesteld. Deze aanpak heeft zijn vruchten afgeworpen.

De kennis omtrent het gebruik van cybercriminaliteit voor het plegen van andere criminaliteit en de lessen die er uit dienen getrokken te worden naar beveiligingsmaatregelen en reactie op incidenten, werd inmiddels geïntegreerd in infosessies voor bedrijven. In december 2012 werden de bedrijven uit de haven van Antwerpen op vraag van de Antwerpse Havenautoriteit door de Federal Computer Crime Unit tijdens een algemene informatiesessie op de hoogte gebracht van het nieuwe fenomeen.

4. De overheid heeft een taak te vervullen in het beveiligen van onze informatiemaatschappij. Daarom werd door het overlegplatform voor informatieveiligheid van de federale overheid, BelNIS (Belgian Network information security), een nationale “cybersecurity” strategie uitgewerkt. In deze strategie is een nauwere samenwerking tussen de overheid en de verschillende economische sectoren voorzien met als doel kennis te delen omtrent incidenten en gepaste maatregelen te kunnen zoeken voor het slachtoffer en voor andere potentiële slachtoffers in gelijkaardige situaties.

De eerste minister is belast met de uitvoering van deze nationale cybersecurity strategie.

5. Door de toenemende informatisering en automatisering van de maatschappij neemt ook de afhankelijkheid én de kwetsbaarheid op dat vlak toe. Wereldwijd worden steeds meer gevallen van hacking met het oog op cyberspionage vastgesteld. We moeten er ons in België dan ook aan verwachten dat dergelijke praktijken ook hier zullen toenemen.

6. Hieronder het aantal geregistreerde hackings en pogingen tot hacking met bedrijf als type plaats waar het werd gepleegd, en dit voor de laatste vijf jaar:

2008: 80

2009: 127

2010: 145

2011: 144

2012: 171

Bron: Algemene Nationale Gegevensbank Federale politie (extracties 28/11/2011 en 02/04/2013).

7. Het is niet mijn bevoegdheid om mij uit te spreken over de staat van beveiliging van de informatiesystemen van de belangrijkste economische structuren in ons land. Deze materie valt onder de bevoegdheid van de sectoriële overheden. Elke sector van onze maatschappij moet zich echter bewust worden van de dreigingen door cybercriminaliteit en van de steun die cybercriminelen kunnen verlenen aan andere georganiseerde criminelen.

De uitvoering van de nationale cybersecurity strategie moet de verschillende initiatieven die noodzakelijk zijn voor de verbetering van de cyberveiligheid in ons land coördineren en stimuleren.

8. Zoals bij alle vormen van criminaliteit moeten we ook bij dit fenomeen rekening houden met de mogelijkheid dat “copy cats” de methodes en technieken die in dit dossier werden gebruikt, zullen nadoen op andere plaatsen met mogelijke andere doelstellingen.

Er zijn momenteel echter geen aanwijzingen dat dit ook effectief het geval is. Het is echter mogelijk dat nog andere bedrijven slachtoffer zijn van dergelijke cyberspionagepraktijken zonder dat ze dit zelf beseffen.

9. De samenwerking met de Nederlandse politie was inderdaad van doorslaggevend belang om in dit dossier tot een succesvol resultaat te komen. De internationale samenwerking op politieel en justitieel niveau is onontbeerlijk voor een efficiënte bestrijding van dergelijke criminele fenomenen.

Er bestaan voor verschillende criminele fenomenen op EU-niveau strategische en concrete doelstellingen voor de verbetering van de internationale aanpak van die ernstige georganiseerde criminaliteit, waaronder cybercriminaliteit. Deze strategische aanpak (Empact strategie) wordt uitgewerkt onder de verantwoordelijkheid van de EU-Raad van ministers van Justitie en Binnenlandse zaken. Deze manier van werken werd tijdens het Belgisch EU-voorzitterschap in 2010 voorgesteld en is gebaseerd op de ervaring die we hebben met het Nationaal Politioneel Veiligheidsbeeld en het Nationaal Veiligheidsplan.