Depuis le 25 avril 2012, la police néerlandaise dispose d'un guichet accessible 24 heures par jour, sept jours par semaine, par téléphone et par voie informatique, pour des demandes d'aide et de soins à des policiers et à leur famille. Tout collaborateur et membre de sa famille peut s'adresser à ce guichet pour des informations et des demandes (d'aide ) relatives à l'impact d'événements vécus durant le travail, sur la manière de prévenir les blessures mentales et sur la prévention et les soins. En premier lieu, le guichet a été ouvert pour les régions du nord, pour les aspirants, les policiers ayant été envoyés en mission et leur famille.

C'est un projet pilote. Cela signifie qu'en première instance, les collaborateurs de police des régions du nord (Groningen, Friesland et Drenthe) peuvent s'adresser au guichet de police 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En outre, tous les aspirants de l'école de police - tant à l'école même que dans les corps de police où l'aspirant travaille - peuvent y accéder directement ainsi que leurs dirigeants et les membres de leur famille. Les mots-clés du guichet de police ouvert 24 h sur 24, 7 jours sur 7, sont : en toute confiance et accessible à tous. Toutes les informations qui entrent sont traitées confidentiellement. Pour un agent qui souffre de problèmes psychologiques par exemple, on réduit autant que possible l'obstacle à franchir pour une prise de contact. Les collaborateurs de police ont indiqué que, dans certains cas, ils se sentent empêchés au sein du corps de faire état de leurs problèmes. Le guichet ouvert 24 h sur 24, 7 jours sur 7, peut leur apporter de l'aide. Il a été mis en place en tant qu'élément indépendant, à la demande de la police, afin de garantir la connaissance du monde policier.

J'aimerais obtenir à cet égard une réponse aux questions suivantes.

1) Comment réagissez-vous à l'initiative néerlandaise d'assistance des policiers par le biais d'un guichet téléphonique et informatique ?

2) Êtes-vous disposée à lancer dans notre pays un projet pilote similaire étant donné les nombreuses exigences de la professions pour les policiers eux-mêmes et les membres de leur famille ? Dans la négative, pourquoi, et quelles formes d'assistance offrez-vous dans ce cas ? Dans l'affirmative, pouvez-vous donner des explications ?

3) Pouvez-vous indiquer, respectivement pour les années 2009, 2010 et 2011, le nombre de suicides parmi les policiers et expliquer ces chiffres ? Comment ces chiffres évoluent-ils par rapport à l'étranger ?

Questions 1 et 2 

Il s’agit d’une initiative intéressante. C’est l’une des actions préventives existant dans ce domaine. 

En 2005, un groupe de travail technique a été mis en place à l’initiative du ministre de l’Intérieur de l’époque dans le but de proposer des mesures afin de prévenir les suicides au sein de la police intégrée et de les réduire le plus possible. 

Une des recommandations les plus importantes de ce groupe de travail est l’offre d’un soutien aux membres du personnel qui ont des tendances suicidaires ou qui y sont confrontés. Ainsi le groupe de travail a recommandé à chaque entité de la police intégrée de prévoir une permanence téléphonique offrant aux membres du personnel qui ont des pensées suicidaires et aux autres personnes concernées une écoute 24 heures/24. Cette permanence téléphonique peut être organisée de manière autonome au niveau de chaque entité de la police intégrée. 

Le stressteam, service psychosocial de la police fédérale, offre également un soutien psychosocial à tous les membres du personnel de la police intégrée sous la forme d’une permanence téléphonique accessible 24 heures/24. De nombreuses zones de police locales disposent d’un service psychosocial similaire ou collaborent avec le stressteam de la Police fédérale.

 Enfin, j’attire encore votre attention sur l’existence de différentes instances externes actives dans le cadre de la prévention des suicides telles que les Centres de Santé mentale, le Centre de prévention du suicide et Télé-Accueil. 

Question 3 

Nombre de suicides au sein de la police intégrée :

2009 : 14

2010 : 10

2011 : 16 

Des données chiffrées fiables en ce qui concerne les suicides et tentatives de suicides des policiers sont peu ou pas disponibles dans de nombreux pays. Il est donc difficile d’objectiver des comparaisons en la matière.