SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2013-2014 Zitting 2013-2014
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21 novembre 2013 21 november 2013
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Question écrite n° 5-10435 Schriftelijke vraag nr. 5-10435

de Alain Courtois (MR)

van Alain Courtois (MR)

à la ministre de la Justice

aan de minister van Justitie
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le coût des écoutes téléphoniques et de la conservation des communications transitant par les réseaux mobiles de kostprijs van telefoontaps en van het bijhouden van gesprekken over de mobiele netwerken 
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protection des communications
téléphone mobile
courrier électronique
fournisseur d'accès
enquête judiciaire
communication mobile
telefoon- en briefgeheim
mobiele telefoon
elektronische post
provider
gerechtelijk onderzoek
mobiele communicatie
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21/11/2013Verzending vraag
17/12/2013Antwoord
21/11/2013Verzending vraag
17/12/2013Antwoord
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Requalification de : demande d'explications 5-4224 Requalification de : demande d'explications 5-4224
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Question n° 5-10435 du 21 novembre 2013 : (Question posée en français) Vraag nr. 5-10435 d.d. 21 november 2013 : (Vraag gesteld in het Frans)

Un nouvel arrêté royal obligeant les opérateurs télécoms à conserver les détails relatifs aux communications (appels, SMS, mails) transitant par leurs réseaux mobiles a été adopté. Les opérateurs devront donc conserver une masse d'informations et de données durant un an, en vue d'éventuellement coopérer avec la justice, pour le besoin d'une enquête et sur demande du procureur du Roi.

Les opérateurs ont fait savoir qu'en pratique, ils appliquent déjà la traçabilité aux appels et SMS. Ils en ont profité pour faire état d'un gros problème financier.

Entre le déploiement des systèmes de collectes, les coûts de stockage et de filtrage des données, chaque opérateur investirait environ 300.000 euros par an pour proposer un service de suivi des requêtes judiciaires (entre 30.000 et 40.000 par an et par opérateur), nécessitant en plus l'emploi de six à quinze personnes à temps plein.

Or, la loi prévoit que les autorités judiciaires prennent à leur compte une partie des frais et rétribuent les opérateurs pour leurs recherches. Personnellement, je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, cela continue de m'étonner. J'ai en tête le cas d'autres Etats européens qui ne paient pas pour ce service et je continue de me demander pourquoi la Belgique ne fait pas de même.

En l'état actuel des choses, un rapport cosigné par vous et par le Ministre de l'Économie Johan Vande Lanotte révèle que le département de la Justice a dépensé, au cours de l'année 2011, 25,5 millions d'euros de factures téléphoniques (dont 15,3 millions d'euros d'arriérés 2010); un montant représentant un quart (24%) de l'ensemble de ses frais ! C'est énorme.

Il apparaît aussi que depuis le premier février 2012, plus rien n'a, par contre, été versé aux opérateurs, lesquels commencent donc à s'impatienter. Au total, le SPF Justice cumulerait, en un an et demi, pour un peu moins de 30 millions d'euros d'impayés et il semble bien qu'aucune solution ne puisse être trouvée à court terme, les caisses étant déjà vides. Me le confirmez-vous ?

Le gouvernement, lui, a commandé à l'IBPT, le gendarme des télécoms, une consultation publique pour objectiver les dépenses et refixer les rétributions dues par le fédéral. Il ambitionne une diminution globale de 50%. Mais les opérateurs font valoir que l'élargissement récent du stockage des données aux e-mails va faire croître le nombre de sollicitations et d'enquêtes, donc les coûts. Certains estiment même déjà la facture à 600.000 euros supplémentaires au niveau des coûts fixes, uniquement pour cette année.

Madame la Ministre,

Les données mobiles sont un outil indispensable pour une justice efficace. Tout le monde est d'accord là-dessus. Il faut donc une bonne coopération de la Justice et des opérateurs télécoms. Or, visiblement, la Justice a du mal à honorer les factures tandis que les opérateurs réclament des dédommagements à la hauteur des moyens qu'ils mettent à disposition. Je souhaite donc vous demander de faire le point sur l'état d'avancement de ce dossier. Comment la Justice compte-t-elle payer les factures et les arriérés ? Quel est le montant dont votre département reste débiteur ? Que répondez-vous aux opérateurs par rapport à l'augmentation des coûts relatifs à l'élargissement du stockage des données aux e-mails ? Comment votre département fera-t-il pour supporter une augmentation de ces coûts vu les difficultés actuelles ? Comment faire pour que votre département cesse d'investir 25% de ses moyens de fonctionnement dans des factures de suivi de téléphonie et data ? N'est-il vraiment pas possible de trouver une solution durable pour réduire ces frais au delà des 50% espérés par le gouvernement ?

 

Een nieuw koninklijk besluit verplicht telecomoperatoren om de details bij te houden met betrekking tot communicatie (oproepen, sms'en, e-mails) die over hun netwerken verloopt. De operatoren zullen een jaar lang een grote hoeveelheid informatie en gegevens moeten bijhouden, om eventueel samen te kunnen werken met justitie in het kader van een onderzoek en op verzoek van de procureur des Konings.

De operatoren hebben laten weten dat oproepen en sms'en in de praktijk al traceerbaar zijn. Ze maakten van de gelegenheid gebruik om te wijzen op de zware financiële gevolgen.

Voor de ontwikkeling van systemen voor het verzamelen van gegevens en voor de opslag en filtering van die gegevens zou iedere operator ongeveer 300.000 euro per jaar investeren zodat hij kan voldoen aan de vraag tot ondersteuning van gerechtelijke onderzoeken (zowat 30.000 tot 40.000 per jaar). Daarvoor zijn bovendien zes tot vijftien voltijdse personeelsleden in dienst.

De wet bepaalt evenwel dat de gerechtelijke overheid een deel van de kosten op zich moet nemen en de operatoren moet vergoeden voor hun opzoekingen. Dat blijft me verbazen. In andere Europese landen moet voor die dienstverlening helemaal niets betaald worden en ik vraag me af waarom dat in België niet zo is.

In de huidige stand van zaken blijkt uit een verslag dat medeondertekend is door de minister en door haar collega van economie Johan Vande Lanotte, dat het departement Justitie in 2011 25,5 miljoen euro aan telefoonrekeningen heeft betaald ( waarvan 15,3 miljoen euro achterstallen voor 2010); dat bedrag is goed voor een kwart (24 %) van alle kosten. Dat is enorm veel.

Ook blijkt dat sedert 1 februari 2012 niets meer werd betaald aan de operatoren, die stilaan hun geduld beginnen te verliezen. De FOD Justitie zou dus in anderhalf jaar tijd iets minder dan 30 miljoen euro onbetaalde rekeningen hebben opgestapeld, wat niet meteen kan opgelost worden, vermits de kas leeg is. Kan de minister dit bevestigen?

De regering heeft van haar kant bij telecomwaakhond BIPT een openbare raadpleging besteld om de kosten te objectiveren en de vergoedingen die de federale overheid verschuldigd is, opnieuw vast te leggen. Daarmee wordt een algemene daling met 50 % nagestreefd. Maar de operatoren voeren aan dat de recente uitbreiding van de opslag voor e-mails het aantal aanvragen weer zal doen stijgen en dus ook de kosten. Sommigen ramen de extra kosten op 600.000 euro, alleen al voor dit jaar.

Gegevens over mobiele communicatie zijn onontbeerlijk voor een efficiënte justitie. Daarover is iedereen het eens. Er moet een goede samenwerking zijn tussen Justitie en de telecomoperatoren. Maar blijkbaar heeft Justitie moeite om de facturen te betalen terwijl de operatoren vragen om vergoed te worden voor de middelen die ze ter beschikking stellen. Graag zou ik van de minister vernemen wat de stand van zaken is in dit dossier. Hoe denkt Justitie de facturen en de achterstallen te betalen? Voor hoeveel staat het departement nog in het krijt? Wat is het antwoord van de minister op het argument van de operatoren dat de opslag van e-mailgegevens de kosten doet stijgen? Hoe zal het departement die gestegen kosten kunnen opvangen, gelet op de huidige betalingsachterstand? Hoe zal het departement vermijden om 25 % van zijn werkingsmiddelen te moeten blijven investeren in facturen voor de controle van telefoon- en dataverkeer? Is het niet mogelijk om een duurzame oplossing te vinden zodat die kosten met meer dan de door de regering beoogde 50 % kunnen dalen?

 
Réponse reçue le 17 décembre 2013 : Antwoord ontvangen op 17 december 2013 :

La Justice est effectivement compétente pour les enquêtes téléphoniques. La directive sur la conservation des données est néanmoins une compétence du ministre des Affaires économiques, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) étant plus particulièrement responsable de ce dossier.

Bien que certains États membres européens ne prévoient pas de remboursement pour les enquêtes téléphoniques, il peut être renvoyé à un rapport de la Commission européenne rédigé dans le cadre d'une évaluation de la directive sur la conservation des données (COM(2011) 225 final). Il en ressort qu'un grand nombre d'États membres prévoient bel et bien le remboursement des coûts d'exploitation ou des coûts de mise en place de l'infrastructure, ou des deux. Tant le Royaume-Uni que les Pays-Bas et la France remboursent les opérateurs.

Le tarif prévu à cet effet en Belgique a été fixé il y a quelques années. En 2011 on a déjà réduit le tarif de quelques postes importants, et j’ai récemment réduit de moitié le tarif des autres postes.

Les coûts de conservation supplémentaires à charge des opérateurs sont très faibles, et diminueront encore dans le futur, grâce à l’évolution technologique.

Le montant dû pour des factures de télécommunication impayées est important. Il est difficile de préciser le montant exact vu que les factures se situent à plusieurs niveaux. Il peut toutefois être précisé que l'arriéré de paiement sera sensiblement inférieur puisque les tarifs ont entre-temps été réduits de moitié.

Justitie is inderdaad bevoegd voor de telefoontaps. De richtlijn gegevensbewaring valt echter onder de bevoegdheid van de minister van Economie, aangezien meer bepaald het Belgisch Instituut voor de Post- en telecommunicatiediensten (BIPT) verantwoordelijk is voor dit dossier.

Hoewel bepaalde Europese lidstaten niet voorzien in een terugbetaling van telefoontaps, kan worden verwezen naar een verslag van de Europese Commissie opgesteld in het kader van een evaluatie van de richtlijn gegevensbewaring (COM(2011) 225 definitief). Daaruit blijkt dat veel lidstaten wel degelijk voorzien in de terugbetaling van de exploitatiekosten of de kosten voor de opbouw van de infrastructuur, of beide. Zowel het Verenigd Koninkrijk als Nederland en Frankrijk betalen de operatoren terug.

In België werd het tarief daarvoor enkele jaren geleden vastgesteld. Het tarief van enkele belangrijke posten werd in 2011 reeds verlaagd en onlangs heb ik het tarief van de andere posten gehalveerd.

De extra kosten voor de bewaring ten laste van de operatoren zijn miniem en zullen in de toekomst nog dalen dankzij de technologische evolutie.

Het verschuldigde bedrag voor de onbetaalde telecomfacturen is hoog. Het is moeilijk om het exacte bedrag te bepalen aangezien die facturen zich op verschillende niveaus situeren. Er kan echter nader worden bepaald dat de betalingsachterstand merkbaar lager zal liggen, aangezien de tarieven intussen gehalveerd zijn.