SÉNAT DE BELGIQUE BELGISCHE SENAAT
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Session 2009-2010 Zitting 2009-2010
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7 décembre 2009 7 december 2009
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Question écrite n° 4-5672 Schriftelijke vraag nr. 4-5672

de Bart Tommelein (Open Vld)

van Bart Tommelein (Open Vld)

au ministre de la Justice

aan de minister van Justitie
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Pays-Bas - Augmentation de l'antisémitisme - Incidents dans notre pays - Chiffres - Priorités du ministère public - Aide aux victimes - Militantisme antisémite sur internet Nederland - Toename van antisemitisme - Incidenten in ons land - Aantal - Prioriteiten van het openbaar ministerie - Hulp aan de slachtoffers - Antisemitisch activisme op het internet 
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Pays-Bas
antisémitisme
racisme
poursuite judiciaire
criminalité informatique
site internet
Nederland
antisemitisme
racisme
gerechtelijke vervolging
computercriminaliteit
internetsite
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7/12/2009Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 8/1/2010)
15/3/2010Rappel
15/4/2010Antwoord
7/12/2009Verzending vraag
(Einde van de antwoordtermijn: 8/1/2010)
15/3/2010Rappel
15/4/2010Antwoord
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Herindiening van : schriftelijke vraag 4-4380 Herindiening van : schriftelijke vraag 4-4380
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Question n° 4-5672 du 7 décembre 2009 : (Question posée en néerlandais) Vraag nr. 4-5672 d.d. 7 december 2009 : (Vraag gesteld in het Nederlands)

Aux Pays-Bas, divers rapports ont montré que l'antisémitisme est en augmentation. Je me réfère, entre autres, au rapport néerlandais Monitorantisemitische incidenten in Nederland: 2008 " du Centrum Informatie en Documentatie over Israël (CIDI) de juillet 2009.

Il ressort de l'étude du Centrum Informatie en Documentatie Israël (CIDI) que 98 incidents graves se sont produits en un mois. Pour l'ensemble de l'année 2009, on prévoit un doublement voire un triplement des manifestations antisémites par rapport à 2008, années pour laquelle il y a eu 208 déclarations.

Dans notre pays également, il ressort de diverses informations des médias qu'il est encore toujours question d'antisémitisme qui, outre la violence verbale, peut aller jusqu'à la violence physique.

Les chiffres néerlandais sont inquiétants. C'est pourquoi je souhaite une réponse aux questions suivantes.

1. Comment la ministre réagit-elle aux constatations du Nederlandse rapport " Monitorantisemitische incidenten in Nederland: 2008 " du Centrum Informatie en Documentatie over Israël (CIDI) et quelle est la situation dans notre pays?

2. La ministre a-t-elle pris connaissance du rapport Antisemitische denkbeelden en Anti-Israëlische uitingen met antisemitische lading op het Nederlands internet et peut-elle indiquer quelle est la situation sur l'internet belge?

3. La ministre peut-elle indiquer en détail combien de déclarations ont été faites auprès de la police concernant, respectivement, de l'antisémitisme et du racisme, et ce respectivement en 2007, 2008 et au premier semestre 2009?

4. Aux Pays-Bas, la police se montrerait peu disposée à enregistrer les déclarations d'antisémitisme. Pouvez-vous commenter la situation dans notre pays?

5. Pouvez-vous indiquer combien de fois une personne a été condamnée, respectivement pour antisémitisme et racisme, et pouvez-vous renseigner le nombre de condamnations sur une base annuelle pour les années 2007, 2008 et 2009, en précisant éventuellement le montant de la peine? Pouvez-vous expliquer ces chiffres et indiquer si votre politique à ce sujet produit des effets?

6. Quelles possibilités envisagez-vous pour inciter le ministère public à accorder davantage de priorité aux poursuites de l'antisémitisme, compte tenu du risque de prescription?

7. De quelle manière fait-on rapport à l'intention des victimes de l'antisémitisme au sujet d'éventuelles arrestations?

8. Quelles activités concrètes sont-elles entreprises afin de détecter activement l'antisémitisme sur internet, à savoir sur les sites de discussion? Combien d'enquêteurs y travaillent-ils?

9. Estimez-vous que des démarches complémentaires doivent être entreprises pour s'attaquer au racisme et en particulier à l'antisémitisme sur internet et pour engager des poursuites?

10. Estimez-vous que d'autres démarches doivent être entreprises en ce qui concerne les sites sur lesquels les réactions de lecteurs peuvent être affichées, étant donné qu'au Pays-Bas, on y relève de sérieux dérapages?

 

In Nederland blijkt uit diverse rapporten dat het antisemitisme toeneemt. Ik verwijs ondermeer naar het Nederlandse rapport " Monitorantisemitische incidenten in Nederland: 2008 " van het Centrum Informatie en Documentatie over Israël (CIDI) van juli 2009.

Uit onderzoek van het Centrum Informatie en Documentatie Israël (CIDI) blijkt dat er in een maand tijd achtennegentig ernstige incidenten waren. Over heel 2009 wordt met een verdubbeling of zelfs verdrievoudiging van uitingen van antisemitisme gerekend ten opzichte van 2008, toen er honderd en acht meldingen waren.

Ook in ons land bleek uit divers berichten uit de media dat er nog steeds sprake is van antisemitisme waarbij naast verbaal geweld ook fysiek geweld niet geschuwd wordt.

De Nederlandse cijfers zijn verontrustend en dus had ik graag volgende vragen voorgelegd aan de geachte minister:

1) Hoe reageert u op de vaststellingen van het Nederlandse rapport " Monitorantisemitische incidenten in Nederland: 2008 " van het Centrum Informatie en Documentatie over Israël (CIDI) en hoe is de situatie in ons land?

2) Hebt u tevens kennisgenomen van het rapport " Antisemitische denkbeelden en Anti-Israëlische uitingen met antisemitische lading op het Nederlands internet " en kan u aangeven hoe de situatie is op het Belgische internet?

3) Kan u uitvoerig aangeven hoeveel maal er respectievelijk in 2007, 2008 en de eerste maanden van 2009 aangiftes werd gedaan bij de politie voor respectievelijk antisemitisme en racisme?

4) In Nederland zou er geringe bereidheid zijn bij de politie om aangiftes van antisemitisme op te nemen. Kan u de situatie in ons land bespreken?

5) Kan u aangeven hoeveel maal iemand werd veroordeeld voor respectievelijk antisemitisme en racisme en kan u het aantal veroordelingen op jaarbasis geven voor de jaren 2007, 2008 en 2009 en kan u eventueel eveneens ingaan op de strafmaat? Kan u deze cijfers uitvoerig duiden en aangeven of uw beleid terzake werkt?

6) Welke mogelijkheden ziet u om te bevorderen dat het openbaar ministerie meer prioriteit zal geven aan het vervolgen van antisemitisme, mede vanwege het risico op verjaring?

7) Op welke manier wordt richting slachtoffers van antisemitisme gerapporteerd over eventuele aanhoudingen?

8) Welke concrete activiteiten worden er ondernomen om antisemitisme op het internet, met name op discussiesites, actief op te sporen? Hoeveel enquêteurs houden zich hiermee bezig?

9) Meent u dat er bijkomende stappen moeten worden gezet om het racisme op het internet en het antisemitisme in het bijzonder aan te pakken en te vervolgen?

10) Meent u dat er verdere stappen moeten worden gezet wat betreft de sites waarop lezersreacties kunnen worden geplaatst gezien het daar in Nederland alvast sterk fout loopt?

 
Réponse reçue le 15 avril 2010 : Antwoord ontvangen op 15 april 2010 :

Pour ces questions, les analystes statistiques sont en mesure de donner des informations concernant les infractions de racisme. Il n’est en revanche pas possible de fournir des informations sur les infractions à caractère antisémite.

Pour la seconde question, nous sommes en mesure de donner le type de jugement prononcé lorsque l’affaire arrive jusqu’au stade du jugement.

Il convient aussi de préciser que les chiffres présentés ci-dessous correspondent aux affaires qui arrivent dans les différents parquets correctionnels du royaume. Cela peut ne pas correspondre totalement aux données qui seraient disponibles en interrogeant les services de police.

Avant d’examiner les données quantitatives recueillies, il convient de formuler les observations suivantes et ce, afin de délimiter le champ des investigations menées :

1. Les données chiffrées reprises dans les tableaux ci-après ont été extraites de la banque de données du Collège des procureurs généraux qui est alimentée par les enregistrements des sections correctionnelles des parquets près les tribunaux de première instance (système TPI/REA). Les données ici présentées correspondent à l’état de la banque de données au 10 juillet 2009.

2. Des 28 parquets de « premier degré » que compte notre pays (27 parquets d’instance + le parquet fédéral), il y en a 27 qui introduisent les affaires correctionnelles dans le système informatique REA/TPI. Seul le parquet d’Eupen n’enregistre pas ses dossiers dans le système informatique en raison de l’absence d'une version en langue allemande.

3. Les données ici traitées ne concernent que les infractions commises par des personnes majeures. Les infractions attribuées à des mineurs sont traitées par les sections « jeunesse » des parquets pour lesquelles les analystes statistiques ne disposent pas de données.

4. Le système informatique prévoit la possibilité d’enregistrer une prévention principale et des préventions secondaires. Pour tenter de répondre aux questions posées, nous avons sélectionné les infractions identifiées à partir des codes de prévention principale ou secondaire suivants :

- 56A : Racisme.

- 56B : Xénophobie.

5. Il est également possible de sélectionner les infractions sur base du champ contexte « racisme » disponible au sein du système informatique des parquets correctionnels de première instance (REA/TPI) et qui offre la possibilité d’indiquer, pour d’autres infractions, celles qui se sont déroulées dans un contexte de racisme (Ex. meurtre à caractère raciste). Ce champ contexte racisme a été introduit par la circulaire COL 06-2006 du Collège des Procureurs Généraux entrée en vigueur le 3 avril 2006. Cette dernière défini également des règles d’encodage spécifiques en la matière. L’insertion des données dans ce champ contexte par les encodeurs des parquets n’est pas toujours réalisée de manière rigoureuse ou complètement informée ce qui entraine que les données contenues dans ce champ ne peuvent être tenues pour scientifiquement exactes.

6. La présente analyse présente cinq tableaux :

Un premier tableau présente le nombre d’affaires entrées dans les parquets, selon la prévention principale et/ou secondaire enregistrée(s) et l’année d’entrée de l’affaire au parquet.

Le second tableau présente le nombre d’affaires entrées dans les parquets en distinguant les différentes origines de l’affaire.

Un troisième tableau présente le dernier état d’avancement de l’affaire au 10 juillet 2009, en fonction de l’année d’entrée de l’affaire au parquet.

Un quatrième tableau apporte des précisions quant aux motifs de classement sans suite pour les affaires entrées au cours des années 2007 jusqu’au premier semestre 2009.

Enfin, un cinquième tableau dénombre les jugements prononcés à l’encontre des prévenus impliqués dans les affaires de racisme ou à caractère raciste entrées au cours des années 2007 jusqu'au premier semestre 2009.

Dans les tableaux 1, 2, 3 et 4 l’unité de compte est l’affaire pénale (une affaire pouvant compter un ou plusieurs prévenus ainsi que un ou plusieurs faits). Par contre, le tableau 5 prend comme unité de compte le prévenu impliqué dans l’affaire.

Tableau 1 : Nombre d’affaires relatives à des infractions de racisme ou à caractère raciste

entrées dans les parquets de Belgique entre le 1er janvier2007 et le 30 juin 2009.

Données présentées en fonction de l’année d’entrée de l’affaire au parquet et du code de prévention sélectionné (n et % en ligne).


56A - Racisme

56B - Xénophobie

Selection sur base du champ contexte

Total


n

%

n

%

n

%

n

%

2007

850

90,72

24

2,56

63

6,72

937

100,00

2008

794

87,93

23

2,55

86

9,52

903

100,00

2009

360

89,11

9

2,23

35

8,66

404

100,00

TOTAL

2 004

89,30

56

2,50

184

8,20

2 244

100,00

Source : Banque de données du collège des Procureurs Généraux – Analystes statistiques.

Le premier tableau présente le nombre d’affaires entrées dans les parquets de Belgique entre le 1er janvier 2007 et le 30 juin 2009. Les affaires ont été sélectionnées en fonction, soit de la prévention principale et/ou secondaire enregistrée(s), soit du code contexte « racisme », et de la date d’entrée de l’affaire au sein du parquet. L’unité de compte est ici l’affaire pénale.

Le code générique « 56 – Racisme-Xénophobie » a également été utilisé pour 162 affaires.

En étudiant les chiffres, nous pouvons observer légère diminution au cours de la période de référence, principalement due à la diminution du nombre d’infractions encodées sous le code de prévention « 56A- Racisme ». Parmi celles-ci, le code contexte « racisme » a été sélectionné 26 fois.

Au sein des affaires sélectionnées sur base du champ contexte, nous obtenons les 6 infractions suivantes qui reviennent le plus fréquemment :

  • 43A - Coups et blessures volontaires 58 affaires

  • 56- Racisme – Xénophobie 26 affaires

  • 45C – Menaces 23 affaires

  • 56C - Discrimination sauf les cas de discrimination raciste ou xénophobe 22 affaires

  • 41C - Rébellion envers autorités ou personnes ayant un caractère public 6 affaires

  • 34 - Actes arbitraires commis par l'autorité (par exemple: refus d'acter une plainte, perquisition sans consentement) 6 affaires

Si nous nous intéressons au mode d’entrée des affaires dans les parquets, nous obtenons le tableau 2.

Tableau 2 : Nombre d’affaires relatives à des infractions de racisme ou à caractère raciste

entrées dans les parquets de Belgique entre le 01/01/2007 et le 30/06/2009.

Données présentées en fonction de l’année d’entrée de l’affaire au parquet et de l’origine de l’affaire (n et % en ligne).


(1) services de police

(2) services d'inspection

(3) plaintes & parties civiles

(4) autres envois

Total


n

%

n

%

n

%

n

%

n

%

2007

776

82,82

35

3,74

66

7,04

60

6,40

937

100,00

2008

777

86,05

31

3,43

56

6,20

39

4,32

903

100,00

2009

344

85,15

10

2,48

27

6,68

23

5,69

404

100,00

TOTAL

1 897

84,54

76

3,39

149

6,64

122

5,44

2 244

100,00

Le tableau 2 présente les différentes origines des affaires entrées dans les parquets correctionnels pendant la période de référence. Dans une écrasante majorité des cas (84,54%), les affaires arrivent au parquet par l’intermédiaire des services de police.

Tableau 3 : Dernier état d'avancement au 10 juillet 2009 des affaires "racisme" entrées aux parquets entre le 1er janvier 2007 et le 30 juin 2009, par année d'entrée (n & % en colonne).


2007

2008

2009

Total


n

%

n

%

n

%

n

%

(1) information

43

4,59

67

7,42

108

26,73

218

9,71

(2) sans suite

679

72,47

651

72,09

237

58,66

1.567

69,83

(3) pour disposition

50

5,34

41

4,54

15

3,71

106

4,72

(4) jonction

92

9,82

77

8,53

24

5,94

193

8,60

(5) transaction

11

1,17

14

1,55

3

0,74

28

1,25

(6) médiation pénale

13

1,39

11

1,22

7

1,73

31

1,38

(7) instruction

3

0,32

9

1,00

5

1,24

17

0,76

(8) chambre du conseil

10

1,07

2

0,22

.

.

12

0,53

(9) citation & suite

36

3,84

31

3,43

5

1,24

72

3,21

Total

937

100,00

903

100,00

404

100,00

2 244

100,00

Source : Banque de données du collège des Procureurs Généraux – Analystes statistiques.

Le tableau 3 présente l’état d’avancement des affaires au 10 janvier 2009 (date de la dernière extraction de la banque de données REA/TPI). L’unité de compte est ici l’affaire pénale qui peut concerner un ou plusieurs prévenus.

Une part importante des dossiers encodés sous les codes de prévention « 56A : Racisme », « 56B : Xénophobie » ainsi que ceux encodés avec le champ contexte « racisme » se trouve dans l’état de classement sans suite. Cette catégorie représente 69,83 % du total des affaires. Le tableau 3 apporte des précisions pour une meilleure compréhension des motivations qui conduisent au classement sans suite.

Pour une interprétation correcte du tableau, il convient de garder à l’esprit que chaque colonne contient une cohorte différente identifiée par l’année d’entrée des dossiers qui la composent. La date du relevé du dernier état d’avancement des affaires est cependant identique pour toutes ces cohortes (le 10 juillet 2009), rendant ainsi durée écoulée entre l’entrée des affaires et l’observation de leur dernier état d’avancement variable d’une cohorte à l’autre (par exemple, entre 18 et 30 mois pour la cohorte de 2007, mais 6 à 18 mois pour la cohorte de 2008). Ces considérations déterminent les différences de proportion entre affaires clôturées et affaires toujours pendantes. Il est par conséquent logique de trouver relativement plus d’affaires en information ou à l’instruction parmi les cohortes plus récentes de même que cela explique que l’année 2009 connait, au 10 juillet 2009, proportionnellement moins d’affaires classées sans suite.

Les différents états d’avancement peuvent être :

Information

Cette catégorie contient toutes les affaires qui étaient encore à l’information au 10 janvier 2009.

Classement sans suite :

Le classement sans suite constitue une renonciation provisoire aux poursuites, mettant fin à l'information. La décision de classement sans suite est toujours provisoire. Tant que l'action publique n'est pas éteinte, l’affaire peut être rouverte.

Pour disposition

Cette rubrique présente les affaires qui, au 10 juillet 2009, ont été transmises pour disposition. Pour autant qu'elles ne reviennent pas vers le parquet expéditeur, les affaires transmises restent dans cet état pour le parquet initial. Elles peuvent donc être considérées comme clôturées pour ce parquet. Ces affaires sont rouvertes sous un autre numéro auprès du parquet destinataire.

Jonction

Cette rubrique contient les affaires qui, au 10 juillet 2009, ont été jointes à une autre affaire, appelée « affaire-mère ». Les affaires jointes sont considérées comme clôturées étant donné qu’elles restent dans cet état final et que les décisions qui interviennent ensuite sont prises au sein de l’affaire-mère.

Transaction

Dans cette catégorie figurent les affaires pour lesquelles une transaction a été proposée et qui sont en attente d’une décision finale (en ce compris les transactions partiellement payées), les affaires qui ont été clôturées par le paiement de la transaction et pour lesquelles l’action publique est éteinte et, enfin, les affaires pour lesquelles la transaction a été refusée mais qui, depuis lors, n’ont pas encore évolué vers un nouvel état d’avancement.

Médiation pénale

Dans cette catégorie figurent les affaires pour lesquelles une médiation pénale a été proposée et qui sont en attente d’une décision finale, les affaires clôturées par le respect des conditions de la médiation et pour lesquelles l’action publique est éteinte et, enfin, les affaires pour lesquelles la médiation pénale a échoué mais qui, depuis lors, n’ont pas encore évolué vers un nouvel état d’avancement.

Instruction

La rubrique instruction reprend les affaires mises à l'instruction et qui n’ont pas encore été fixées devant la chambre du conseil pour le règlement de la procédure.

Chambre du conseil

La rubrique Chambre du Conseil reprend les affaires depuis la phase du règlement de la procédure jusqu’au moment d’une fixation éventuelle devant le tribunal correctionnel. Les affaires pour lesquelles on a renoncé aux poursuites conservent cet état d’avancement.

Citation et suite

La rubrique citation et suite présente les affaires pour lesquelles une citation ou une décision postérieure à la citation est attribuée. Il s'agit d'affaires pour lesquelles il y a une citation, une fixation devant le tribunal correctionnel, un jugement, une opposition, un appel,etc.

Voor die vragen kunnen de statistisch analisten informatie geven met betrekking tot misdrijven van racisme. Het is echter niet mogelijk om informatie te geven over de misdrijven van antisemitische aard.

Voor de tweede vraag kunnen wij het soort vonnis geven dat wordt uitgesproken wanneer de zaak tot in het stadium van het vonnis geraakt.

Tevens moet worden verduidelijkt dat de hierna voorgestelde cijfers betrekking hebben op de zaken die bij de verschillende correctionele parketten van het Rijk binnenkomen. Het is mogelijk dat dit niet volledig overeenstemt met de gegevens die beschikbaar zouden zijn bij het ondervragen van de politiediensten.

Alvorens de verzamelde kwantitatieve gegevens te onderzoeken, moeten de volgende opmerkingen worden geformuleerd om het onderzoeksveld enigszins te beperken:

1. De cijfers in onderstaande tabellen zijn geëxtraheerd uit de gegevensbank van het College van procureurs-generaal waarin de registraties van de correctionele afdelingen van de parketten bij de rechtbanken van eerste aanleg worden ingevoerd (REA/TPI-systeem). De onderstaande gegevens komen overeen met de stand van zaken van de gegevensbank op 10 juli 2009.

2. Van de 28 parketten “van de eerste graad” die ons land telt (27 parketten van eerste aanleg + het federaal parket) zijn er 27 die de correctionele zaken invoeren in het REA/TPI-computersysteem. Enkel het parket te Eupen registreert zijn dossiers niet in het computersysteem omdat er geen Duitstalige versie bestaat.

3. De hier behandelde gegevens betreffen enkel misdrijven gepleegd door meerderjarigen. Misdrijven toegeschreven aan minderjarigen worden behandeld door de ‘jeugdsecties’ van de parketten, waarvoor de statistisch analisten niet over gegevens beschikken.

4. Het computersysteem biedt de mogelijkheid een voornaamste tenlastelegging en secundaire tenlasteleggingen te registreren. Om te trachten een antwoord te geven op de gestelde vragen hebben wij de misdrijven geselecteerd die werden vastgesteld op grond van de voornaamste en secundaire tenlasteleggingscodes:

- 56A: racisme;

- 56B: vreemdelingenhaat.

5. Het is ook mogelijk om de misdrijven te selecteren op grond van het contextveld “racisme” dat beschikbaar is in het computersysteem van de correctionele parketten van eerste aanleg (REA/TPI) en dat de mogelijkheid biedt om voor andere misdrijven aan te geven welke er werden gepleegd in een context van racisme (bv. moord van racistische aard). Dat contextveld “racisme” is ingevoerd door de circulaire COL 06-2006 van het College van procureurs-generaal die op 3 april 2006 in werking is getreden. In laatstgenoemde omzendbrief zijn ook de specifieke coderingsregels ter zake bepaald. De invoeging van de gegevens in dit contextveld door de codeurs van de parketten gebeurt niet steeds op strikte of volledig geïnformeerde wijze, hetgeen ertoe leidt dat de gegevens in dat veld niet als wetenschappelijk correct kunnen worden beschouwd.

6. Deze analyse omvat 5 tabellen.

De eerste tabel geeft het aantal zaken weer dat op de parketten is binnengekomen, volgens de geregistreerde voornaamste en/of secundaire tenlastelegging en volgens het instroomjaar op het parket.

De tweede tabel toont het aantal zaken dat bij de parketten is binnengekomen, waarbij een onderscheid wordt gemaakt tussen de verschillende oorsprongen van de zaak.

De derde tabel geeft de laatste stand van zaken van de zaak op 10 juli 2009, afhankelijk van het instroomjaar van de zaak op het parket.

In de vierde tabel worden details gegeven over de redenen voor sepot voor de zaken die zijn binnengekomen tijdens de periode van 2007 tot het eerste semester van 2009.

In tabel 5 tot slot worden de vonnissen vermeld die zijn uitgesproken tegen beklaagden betrokken bij zaken van racisme of van racistische aard die zijn binnengekomen tijdens de periode van 2007 tot het eerste semester van 2009.

In de tabellen 1, 2, 3 en 4 is de rekeneenheid de strafzaak (waarbij een zaak betrekking kan hebben op een of meerdere beklaagden en op een of meerdere feiten). In tabel 5 daarentegen wordt als rekeneenheid de bij de zaak betrokken beklaagde genomen.

Tabel 1: Aantal zaken met betrekking tot misdrijven van racisme of van racistische aard

die op de Belgische parketten zijn binnengekomen tussen 1 januari 2007 en 30 juni 2009.

Gegevens gerangschikt volgens het instroomjaar van de zaak op het parket en volgens de geselecteerde tenlasteleggingscode (aantal en % in rijen).


56A - Racisme

56B - Vreemdelingenhaat

Selectie op basis van het contextveld

Totaal


a

%

a

%

a

%

a

%

2007

850

90,72

24

2,56

63

6,72

937

100,00

2008

794

87,93

23

2,55

86

9,52

903

100,00

2009

360

89,11

9

2,23

35

8,66

404

100,00

TOTAAL

2 004

89,30

56

2,50

184

8,20

2 244

100,00

Bron: Gegevensbank van het College van procureurs-generaal – Statistisch analisten

De eerste tabel geeft het aantal zaken weer die op de Belgische parketten zijn binnengekomen tussen 1 januari 2007 en 30 juni 2009. De zaken zijn geselecteerd op grond van de geregistreerde voornaamste en/of secundaire tenlastelegging, ofwel op grond van de contextcode “racisme” en de instroomdatum van de zaak op het parket. De rekeneenheid is in dit geval de strafzaak.

De algemene code “56 – racisme-vreemdelingenhaat” werd ook gebruikt voor 162 zaken.

Bij het bestuderen van de cijfers kan een lichte daling worden vastgesteld tijdens de referentieperiode, hoofdzakelijk door de daling van het aantal misdrijven die onder de tenlasteleggingscode “56A – Racisme” worden gecodeerd. Daarbij werd de contextcode “racisme” 26 maal geselecteerd.

Bij de zaken die op grond van het contextveld werden geselecteerd, komen de zes volgende misdrijven het vaakst voor:

  • 43A - opzettelijke slagen en verwondingen: 58 zaken;

  • 56- racisme – vreemdelingenhaat: 26 zaken;

  • 45C – bedreigingen: 23 zaken;

  • 56C – discriminatie, behalve de gevallen van discriminatie op grond van racisme of vreemdelingenhaat: 22 zaken;

  • 41C – weerspannigheid tegen overheden of met een openbare hoedanigheid beklede personen: 6 zaken;

  • 34 – willekeurige handelingen begaan door de overheid (bijvoorbeeld: weigering om akte te nemen van een klacht, huiszoeking zonder toestemming): 6 zaken.

Tabel 2 toont de instroomwijze van de zaken op de parketten.

Tabel 2: Aantal zaken met betrekking tot misdrijven van racisme of van racistische aard

die tussen 1 januari 2007 en 30 juni 2009 op de Belgische parketten zijn binnengekomen.

Gegevens gerangschikt volgens het instroomjaar van de zaak op het parket en volgens de oorsprong van de zaak (aantal en % in rijen).


(1) politiediensten

(2) inspectiediensten

(3) klachten & burgerlijke partijen

(4) andere overzendingen

Totaal


a

%

a

%

a

%

a

%

a

%

2007

776

82,82

35

3,74

66

7,04

60

6,40

937

100,00

2008

777

86,05

31

3,43

56

6,20

39

4,32

903

100,00

2009

344

85,15

10

2,48

27

6,68

23

5,69

404

100,00

TOTAAL

1 897

84,54

76

3,39

149

6,64

122

5,44

2 244

100,00

Tabel 2 toont de verschillende oorsprongen van de zaken die tijdens de referentieperiode op de correctionele parketten zijn binnengekomen. In de overgrote meerderheid van de gevallen (84,54 %) komen de zaken binnen op het parket via de politiediensten.

Tabel 3: laatste stand van zaken op 10 juli 2009 van de zaken met betrekking tot racisme die zijn binnengekomen op de parketten tussen 1 januari 2007 en 30 juni 2009, per instroomjaar (aantal en % in kolommen)


2007

2008

2009

Totaal


a

%

a

%

a

%

a

%

(1) opsporingsonderzoek

43

4,59

67

7,42

108

26,73

218

9,71

(2) sepot

679

72,47

651

72,09

237

58,66

1 567

69,83

(3) terbeschikkingstelling

50

5,34

41

4,54

15

3,71

106

4,72

(4) samenvoeging

92

9,82

77

8,53

24

5,94

193

8,60

(5) minnelijke schikking

11

1,17

14

1,55

3

0,74

28

1,25

(6) bemiddeling in strafzaken

13

1,39

11

1,22

7

1,73

31

1,38

(7) onderzoek

3

0,32

9

1,00

5

1,24

17

0,76

(8) raadkamer

10

1,07

2

0,22

.

.

12

0,53

(9) dagvaarding & vervolg

36

3,84

31

3,43

5

1,24

72

3,21

Totaal

937

100,00

903

100,00

404

100,00

2 244

100,00

Bron: Gegevensbank van het College van procureurs-generaal – Statistisch analisten

Tabel 3 betreft de stand van zaken op 10 januari 2009 (datum van de laatste raadpleging van de databank REA/TPI). Als rekeneenheid geldt in dit verband de strafzaak die betrekking kan hebben op een of meerdere beklaagden.

Een groot deel van de dossiers die zijn gecodeerd onder de tenlasteleggingscode «56A: Racisme», «56B: vreemdelingenhaat» en die dossiers die gecodeerd zijn met het contextveld «racisme» bevinden zich in de toestand van sepot. Die categorie vertegenwoordigt 69,83% van het totaal aantal zaken. Tabel 3 geeft verduidelijkingen voor een beter begrip van de redenen die leiden tot sepot.

Voor een correcte interpretatie van de tabel mag niet uit het oog worden verloren dat elke kolom een verschillend cohort bevat dat geïdentificeerd wordt aan de hand van het instroomjaar van de dossiers waaruit het cohort bestaat. De datum van het overzicht van de laatste stand van zaken voor al deze cohorten is echter identiek (10 juli 2009), waardoor de verstreken tijd tussen de instroom van de zaken en de waarneming van de laatste stand van zaken ervan verschilt van het ene cohort tot het andere (bijvoorbeeld tussen 18 en 30 maanden voor het cohort van 2007, maar tussen 6 tot 18 maanden voor het cohort van 2008). Die overwegingen bepalen de verschillen in verhouding tussen afgesloten zaken en zaken die nog steeds in behandeling zijn. Het is bijgevolg logisch dat zich bij de meest recente cohorten betrekkelijk meer zaken in opsporingsonderzoek of in onderzoek bevinden en dat dit een verklaring ervoor vormt dat in het jaar 2009, op 10 juli 2009, in verhouding minder zaken werden geseponeerd.

Dit zijn de verschillende mogelijke standen van zaken:

Opsporingsonderzoek

Deze categorie bevat alle zaken die zich op 10 januari 2009 nog in het stadium van het opsporingsonderzoek bevonden.

Sepot:

Het sepot is een voorlopige beslissing om af te zien van vervolging waardoor een einde wordt gemaakt aan het opsporingsonderzoek. De beslissing tot sepot is altijd voorlopig. Zolang de strafvordering niet is vervallen, kan de zaak worden heropend.

Terbeschikkingstelling

Deze rubriek bevat de zaken die op 10 juli 2009 ter beschikking zijn overgezonden. Zolang de zaken niet worden teruggestuurd naar het parket-verzender, blijven zij in deze staat van voortgang bij het parket van oorsprong. Voor dit parket kunnen zij dus als afgesloten beschouwd worden. Deze zaken worden bij het doelparket onder een ander nummer heropend.

Samenvoeging

Deze rubriek bevat de zaken die op 10 juli 2009 bij een andere zaak, de zogenaamde “moederzaak”, zijn gevoegd. De samengevoegde zaken worden als afgesloten beschouwd omdat zij in deze eindtoestand blijven en de beslissingen die nadien worden getroffen, worden genomen in het kader van de moederzaak.

Minnelijke schikking

Deze categorie bevat de zaken waarvoor een minnelijke schikking is voorgesteld en waarin op een eindbeslissing wordt gewacht (daaronder begrepen de gedeeltelijk betaalde minnelijke schikkingen), de zaken die zijn gesloten door de betaling van de minnelijke schikking en waarvoor de strafvordering is vervallen en ten slotte de zaken waarvoor de minnelijke schikking geweigerd is, maar die sindsdien nog niet naar een nieuwe stand van zaken zijn geëvolueerd.

Bemiddeling in strafzaken

Deze categorie bevat de zaken waarvoor een bemiddeling in strafzaken is voorgesteld en waarin op een eindbeslissing wordt gewacht, de zaken die zijn gesloten door het naleven van de voorwaarden van de bemiddeling en waarin de strafvordering is vervallen en ten slotte, de zaken waarvoor de bemiddeling mislukt is, maar die sindsdien nog niet naar een nieuwe stand van zaken zijn geëvolueerd.

Gerechtelijk onderzoek

De rubriek onderzoek bevat de zaken ter zake waarvan een gerechtelijk onderzoek is ingesteld en waarvoor voor de raadkamer nog geen rechtsdag is bepaald met het oog op de regeling van de rechtspleging.

Raadkamer

De rubriek raadkamer bevat de zaken van de fase van de regeling van de rechtspleging tot op het tijdstip waarop eventueel een rechtsdag voor de correctionele rechtbank wordt bepaald. De zaken waarin is afgezien van vervolging behouden deze stand van zaken.

Dagvaarding en vervolg

De rubriek dagvaarding en vervolg geeft de zaken weer waarin een beslissing tot dagvaarding of een beslissing volgend op de dagvaarding genomen is. Het betreft zaken waarvoor er een dagvaarding is, een rechtsdag voor de correctionele rechtbank bepaald is, een vonnis, verzet, hoger beroep, enz. is.