Il est fréquent que des gens fassent la file devant la prison « De Nieuwe Wandeling », située le long d'une artère fréquentée. Ceux qui veulent rendre visite à un détenu doivent être prêts à attendre en rue, quel que soit le temps, sous le regard curieux des automobilistes de passage. Dans la file, on aperçoit notamment des personnes accompagnées de jeunes enfants et des personnes âgées. Il n'est pas exagéré d'affirmer que les conditions dans lesquelles ces gens doivent attendre aux portes de la prison peuvent les dissuader de rendre visite aux détenus. Plus d'un ne souhaite pas que la moitié de Gand sache qu'il a un parent ou un ami en prison.

Les établissements pénitentiaires relèvent du SPF Justice. La manière dont sont reçus les visiteurs de cette prison ne semble guère conforme aux conceptions modernes d'orientation client et de dignité humaine. Cette déficience de l'accueil entache aussi l'image de la Justice dans notre pays, qui, à dire le moins, n'est pas optimale.

Je me demande par conséquent si vous êtes disposée à remédier à la situation.

1) Le SPF Justice sait-il que l'accueil des visiteurs à la « Nieuwe Wandeling » de Gand laisse à désirer ?

2) Le SPF Justice a-t-il déjà pu examiner comment moderniser et agrandir la réception de la prison, ce qui permettrait aux visiteurs d'attendre à l'intérieur que l'on contrôle leur identité ? Dans l'affirmative, combien coûterait cette modernisation ? Dans la négative, le SPF l'examinera-t-il à brève échéance ?

3) Quel budget le SPF Justice a-t-il dégagé en 2012 et en 2013 pour moderniser les prisons et les adapter aux exigences contemporaines ? Les moyens prévus en 2012 ont-ils été intégralement dépensés ? Si non, pourquoi pas ? Et comment se présentent les choses pour 2013 ?

La nouvelle entrée sécurisée pour les visiteurs, pourvue d'un détecteur de métaux et d'un appareil RX, a été mise en service en 1997. Depuis lors, toute personne qui accède à la prison est soumise à un contrôle d'accès.

Étant donné que l'espace disponible pour construire cette unité était très limité dans le bâtiment existant, qui est ancien, des espaces d'attente pouvaient uniquement être prévus au-delà de l'unité de contrôle, et non avant. Cela explique le risque de file d'attente dans la rue aux moments d'affluence.

L'administration pénitentiaire a conscience de ce problème et a pris l'initiative de transformer, en collaboration avec la Régie des bâtiments, l'accès des personnes à la prison. Des espaces appartenant au logement de fonction, désormais désaffecté, seront utilisés à cet effet.

Des croquis ont déjà été réalisés en collaboration avec le service Appui, Bâtiments et Sécurité de la DG EPI. L'étude du dossier n'est pas encore terminée.

En résumé, le jardin du logement de fonction serait recouvert et transformé en grand espace d'attente, qui servirait de zone « tampon » pour les visiteurs avant que ceux-ci ne parviennent au contrôle d'accès. Cela éviterait automatiquement aux visiteurs de devoir encore attendre dans la rue. L'on dédoublerait en outre l'accès du personnel de celui des visiteurs et l'on aménagerait un accès pour les personnes à mobilité réduite.

Il convient d'ajouter que le problème de la file d'attente dans la rue apparaît avant le début des inscriptions pour la première visite, c'est-à-dire à 12h30 en semaine, à 8h30 et 12h30 les samedis et à 8h30 les dimanches. Pour les visites suivantes, le problème ne se pose plus, dès lors que les inscriptions se déroulent de manière continue.

Ce sont d'ailleurs souvent les visiteurs eux-mêmes qui sont à l'origine du phénomène. Certains d'entre eux veulent en effet être inscrits les premiers. Ce phénomène est comparable à celui des clients des grandes surfaces qui se trouvent devant les portes dès 8h, alors que celles-ci n'ouvrent qu'à 9h. Cette catégorie de personnes sera probablement déjà aussi en train de faire la queue lorsque la porte du nouvel espace d'attente s'ouvrira !

Pour les points de votre question qui ont trait aux travaux de modernisation et au budget, je vous renvoie à mon collègue, le secrétaire d'État à la Régie des bâtiments.