J'aimerais obtenir une réponse aux questions suivantes pour chacun de ces services de médiation : - le service de médiation pour le secteur postal ; - le médiateur pour les voyageurs ferroviaires ; - le service de médiation pour les télécommunications. Je souhaite également que la réponse à chacune des questions retrace l'évolution au cours des années 2009, 2010 et 2011. 1) Quel est le budget annuel total de ce service de médiation ? L'intégralité du budget est-elle apportée par les autorités fédérales ? Ou bien une partie du budget est-elle financée par des tiers ? 2) Combien de membres du personnel le service de médiation comptait-il ? Combien d'entre eux sont-ils néerlandophones, francophones, germanophones, bilingues ? 3) Quel est, par région, le nombre de dossiers qu'a traités ce service de médiation ? Quel était le nombre de dossiers en langue allemande ? 4) Ces services assurent-ils une médiation, une conciliation et/ou un arbitrage (comme le prévoit le Code judiciaire) ? Dispose-t-on de statistiques à ce sujet ? 5) Avez-vous également la charge d'autres services de médiation plus petits ? Dans l'affirmative, pouvez-vous également répondre aux questions susmentionnées pour ce qui concerne ces services ? 6) Existe-t-il une quelconque forme de collaboration entre les services de médiation ? |
Le médiateur pour les voyageurs ferroviaires
relève de la compétence du secrétaire d'État
compétent pour la Mobilité. En ce qui concerne les
services de médiation relevant de ma compétence, je
puis vous fournir les éléments de réponse
suivants.
Service de médiation Télécommunications
En ce qui concerne le Service de médiation
Télécommunications, le budget global annuel et les
réalisations effectives pour les années 2009, 2010,
2011 s’élèvent respectivement à 2 532 150
et 2 120 510, 2 579 200 et 2 158 426,
2 640 367 et 2 331 438 euros. Le budget global
du Service de médiation Télécommunications est
supporté par le secteur à travers la « redevance
de médiation » prévue à l’article
45bis de la loi du 21 mars 1991 portant réforme de
certaines entreprises publiques économiques.
Le Service de médiation
Télécommunications compte dix agents néerlandophones
et dix agents francophones, ainsi qu’un médiateur
néerlandophone et un médiateur francophone.
Le Service de médiation
Télécommunications ne dispose pas de données
statistiques concernant le nombre de dossiers par région, ni
sur le nombre de dossiers germanophones.
Le Service de médiation
Télécommunications entremet dans le cadre de plaintes
des utilisateurs finals et enquête sur les appels
malveillants, comme le lui assigne l’article 43bis, §3
de la loi du 21 mars 1991 portant réforme de certaines
entreprises publiques économiques. En 2011, le Service de
médiation a reçu au total 25 122 plaintes écrites
: 21 046 plaintes de médiation et 4 076 plaintes
relatives à des appels malveillants.
–
Il y a concertation avec les autres services de
médiation belges, dont les services de médiation
sectoriels, dans le cadre de la Concertation permanente des
médiateurs et ombudsmans (CPMO), avec un portail commun, qui
aiguille les utilisateurs vers le service de médiation
approprié.
Service de médiation pour le secteur postal
Les dépenses du Service de médiation
pour le secteur postal ne sont pas supportées par l’autorité
fédérale, mais par le secteur postal. Le budget et
les dépenses sont soumis à toutes les règles
applicables aux dépenses publiques. Cela signifie notamment
que le budget est soumis à l’Inspection des Finances.
Ce budget approuvé est alors examiné au sein du Comité
consultatif pour les services postaux, qui émet un avis à
cet égard.
Les redevances à payer par le secteur postal
ne sont pas fixées sur la base du budget, mais bien en
fonction des dépenses réalisées. Seules les
entreprises dont plus de 12 plaintes recevables ont été
traitées, doivent fournir une contribution. La formule pour
le calcul est fixée par la loi du 21 mars 1991 portant
réforme de certaines entreprises publiques économiques.
Voici les chiffres du budget et des dépenses
des années 2009-2010-2011.
2009
|
2009
|
2010
|
2010
|
2011
|
2011
|
budget
|
dépenses
|
budget
|
dépenses
|
budget
|
dépenses
|
2.010.600,00 €
|
1.565.889,00 €
|
2.043.268,00 €
|
1.730.310,00 €
|
1.915.850,00 €
|
1.666.291,00 €
|
Le cadre compte douze collaborateurs (six
néerlandophones et six francophones) et deux médiateurs,
un de chaque rôle linguistique. De 2009 à 2011 inclus,
ce cadre a toujours été rempli, à quelques
interruptions temporaires près (entre le décès
ou le licenciement et le recrutement d’un nouveau
collaborateur). En 2011, en raison du nombre de plaintes
néerlandophones, 2 néerlandophones contractuels sont
venus renforcer le service (les 1/7 et 1/8).
En ce moment, le service compte quinze agents
Médiatrice : néerlandophone avec
très bonnes connaissances du français et des
connaissances de base de l’allemand.
Nombre de collaborateurs néerlandophones
: huit, dont trois ont réussi l’épreuve
linguistique en français et deux en anglais.
Nombre de collaborateurs francophones : six,
dont un a réussi l’épreuve linguistique en
néerlandais.
Nombre de germanophones : un collaborateur
néerlandophone a suivi des formations d’allemand, mais
n’a pas passé de test.
Le Service de médiation pour le secteur
postal ne tient pas de chiffres par région, mais bien par
rôle linguistique :
|
2009
|
2010
|
2011
|
Écrites
|
Téléphoniques
|
Total
|
Écrites
|
Téléphoniques
|
Total
|
Écrites
|
Téléphoniques
|
Total
|
NL
|
6246
|
1662
|
7908
|
7309
|
1595
|
8904
|
9663
|
1833
|
11496
|
FR
|
2720
|
910
|
3630
|
2549
|
791
|
3340
|
2515
|
719
|
3234
|
D
|
7
|
1
|
8
|
39
|
0
|
39
|
9
|
0
|
9
|
Le Service de médiation pour le secteur
postal examine les plaintes, s’entremet dans la recherche de
solutions, écrit une recommandation si aucun règlement
amiable ne peut être trouvé. L’arbitrage ne fait
pas (plus) partie de ses attributions.
/
Les services de médiation précités
sont tous membres de la CPMO. La CPMO est une organisation
regroupant les médiateurs et médiatrices publics et
privés, qui ont souscrit à une série de
principes de base importants.
Ils disposent par ailleurs d’un site web
commun : www.ombudsman.be qui
aide le public à trouver la voie vers le médiateur
approprié.
En ce qui concerne la cinquième question, je
puis communiquer à l’honorable membre les données
suivantes relatives à l’Ombudsman des assurances
Le budget total pour 2012 s’élevait
à 1 500 000 euros. L’autorité fédérale
n’intervient pas dans ce budget. Celui-ci est intégralement
pris en charge par des tiers. Les intermédiaires d’assurance
et le secteur des assurances y contribuent.
Le service de médiation comptait, en
2012, treize membres du personnel, dont l’Ombudsman, dix
conseillers (six N et quatre F) et deux assistants. Chaque
conseiller est bilingue mais le niveau de bilinguisme peut varier.
En 2009, 3 464 plaintes ont été
traitées, en 2010, 3 786 et en 2011, 4 096. En
2012, il s’agissait en particulier de 2 139 réclamations
en néerlandais, 26 en anglais, 1 950 en français
et une en allemand.
L’Ombudsman a essentiellement un rôle
de médiation. Il apporte également son soutien à
la Commission de conciliation Assurance soins de santé.
L’Ombudsman compétent dans les
conflits financiers (Ombudsfin) traite tout litige entre un
consommateur et une banque, une institution de crédit ou une
société d’investissement, dans la mesure où
elle est affiliée à la fédération
professionnelle du secteur.
Ce service est composé de l’Ombudsman,
désigné par le secteur, et d'un représentant des
consommateurs. Lorsque ces deux personnes ne sont pas d’accord
sur un différend, le dossier est soumis au collège
d’experts d’Ombudsfin, composé paritairement
d'experts du secteur financier et des organisations de consommateurs.
Lorsqu’il s'agit d'une question de principe ou d’un
dossier plus complexe, ils peuvent également décider de
saisir le Collège.
Ombudsfin (l’Ombudsman ou le collège)
fournit un avis après avoir examiné la réclamation
introduite ainsi que le point de vue de l’institution
financière concernée. Les avis ne sont pas
contraignants, sauf s’il s’agit d’un avis lié
au service bancaire de base qui est contraignant pour l’institution
financière.
En 2011, Ombudsfin a reçu 2 319 dossiers
de particuliers. Ce chiffre comprend également 154 demandes
d’informations. Parmi les réclamations, 634 ont été
déclarées recevables.
Un protocole a été conclu entre les
partenaires d’Ombudsfin et les pouvoirs publics. Le secteur
financier prend en charge les frais du fonctionnement d’Ombudsfin.
Le Service public fédéral (SPF) Économie octroie
un subside annuel (87 000 euros) qui doit servir à payer
le membre permanent représentant les consommateurs et les
jetons de présence du collège d’experts.
J’ai reçu de la part d’Ombudsfin
les informations suivantes sur les questions concrètes posées:
le budget annuel pour les années citées
s’élevait à 873 300 euros;
Ombudsfin compte sept membres du personnel avec
un contrat de travail et un intérim externe, ce qui
correspond au total à six équivalents temps plein;
en ce qui concerne le rôle linguistique,
il s’agit de quatre néerlandophones et de quatre
francophones, mais tous sont bilingues fonctionnels, voire
trilingues, et un quadrilingue;
il n’y a pas de statistiques des dossiers
par région;
le nombre de dossiers en allemand est de deux à
cinq par an.
Il existe en effet un protocole de collaboration
entre les Ombudsmen (au niveau belge et européen) qui prévoit
que si un plaignant se trompe de point d’information, sa
demande est transmise à l’instance compétente.
Afin de veiller à ce que le plaignant trouve rapidement la
commission de médiation recherchée, deux sites
internet ont été créés : ils reprennent
les données de contact des différents Ombudsmen :
www.ombudsman.be
et http://ec.europa.eu/internal_market/fin-net/index_en.htm/.
J’ai des projets pour améliorer la
collaboration entre les services de médiation, en vue de
faciliter leur accès pour le consommateur.
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