Questions et Réponses

SÉNAT DE BELGIQUE


Bulletin 3-50

SESSION DE 2004-2005

Questions posées par les Sénateurs et réponses données par les Ministres

(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais


Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique (Affaires sociales)

Question nº 3-2929 de M. Destexhe du 17 juin 2005 (Fr.) :
Journée mondiale de lutte contre l'hépatite C. — Information des médecins généralistes. — Dépistage. — Accord entre certains centres hospitaliers et l'INAMI.

Le 1er octobre a été déclarée Journée mondiale de lutte contre l'hépatite C. Je pense que c'est l'occasion d'informer les médecins généralistes de l'utilité du dépistage et des traitements disponibles en Belgique.

Les médecins généralistes restent insuffisamment informés des possibilités de dépistage et de traitement de l'hépatite C. Cette maladie bénéficie, en outre, de moins d'attention que le sida alors qu'elle constitue un problème de santé important.

Avez-vous l'intention de demander à l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) d'envoyer une lettre informant tous les médecins généralistes de Belgique de la Journée mondiale de lutte contre l'hépatite C par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ?

Certains centres hospitaliers bénéficient d'un accord avec l'INAMI pour le dépistage du sida. De tels accords existent-ils pour l'hépatite C ? Sinon, y êtes-vous favorables et sous quelle forme ?

Réponse : L'hépatite C est une maladie que les médecins rencontrent de plus en plus ces dernières années. La croissance du diagnostic de l'hépatite C est expliquée par une connaissance accrue du virus de l'hépatite C par les médecins généralistes et spécialistes, mais aussi, soulignons le, par le grand public. Si le virus de l'hépatite C est moins connu que le virus du Sida par le grand public, comme vous le mentionnez, c'est parce que le virus de l'hépatite C a été découvert plusieurs années après celui du Sida. Depuis 1989, tous les produits sanguins sont testés pour le virus de l'hépatite C en Belgique, afin de garantir la sécurité du produit sanguin. D'autres voies de contamination sont connues telles que tatouage avec des aiguilles contaminées ou une transmission mère-bébé, communément appelée transmission verticale.

Votre opinion selon laquelle les médecins généralistes « restent insuffisamment informés » doit être nuancée. Plusieurs publications médicales traitent de l'hépatite C. Je cite comme exemple la revue hebdomadaire « Le Médecin généraliste/De Huisarts ». On parle de l'hépatite C dans les éditions du 12 novembre 2003, 19 novembre 2003, 21 janvier 2004, 13 février 2004, 13 octobre 2004, 11 novembre 2004, 18 novembre 2004, 25 novembre 2004, 2 décembre 2004 parmi d'autres. Un numéro spécial « Round Table » du même hebdomadaire du 3 février 2005 était totalement consacré au rôle du médecin généraliste dans le dépistage de cette maladie infectieuse.

Le 26 novembre 2001 a eu lieu le « Belgian Hepatitis C Day » à l'hôpital militaire de Bruxelles, regroupant, autour de la même table ronde, experts médicaux, épidémiologiques, économiques et représentants des associations de patients (http://www.hepatitis.org/hepcslides/introhepc.htm; publication en Acta Gastroenterologica Belgica 2002; 65 :119). Depuis lors, l'intérêt pour l'hépatite C ne cesse de croître. J'attire votre attention sur une publication récente de l'Institut scientifique de la Santé publique à Bruxelles de 2004, qui définit clairement les tests biologiques disponibles et utiles pour le diagnostic de l'hépatite C (http://www.iph.fgov.be/epidemio/epien/index000.htm).

Je soutiens le rôle du médecin généraliste non seulement dans le dépistage du virus de l'hépatite C, mais aussi, par la suite si, un gastro-entérologue décide de traiter ce patient. Le traitement antiviral peut être lourd pour certains patients et le médecin généraliste joue un rôle dans le traitement des effets secondaires.