3-95 | 3-95 |
M. le président. - Mme Laurette Onkelinx, vice-première ministre et ministre de la Justice, répondra au nom de M. Guy Verhofstadt, premier ministre.
M. Christian Brotcorne (CDH). - Vous venez à juste titre, madame Onkelinx, de faire référence à notre obligation de mémoire en un jour aussi particulier. C'est en ce sens qu'au début des années 1990, le gouvernement de l'époque avait dégagé une somme relativement importante, un million d'euros, pour aménager, sur le site du camp d'Auschwitz, un musée belge, dans un bâtiment reconstruit et réaménagé dans le respect de ce qu'étaient les lieux à l'époque. Y a été organisée une exposition consacrée au martyr des victimes belges.
Il apparaît que ce travail de mémoire a besoin d'être conforté. Les montants alloués ont permis de faire ce qui devait être fait. Aujourd'hui, il faut adapter les lieux et l'exposition en tenant compte de l'évolution muséologique moderne, pour reprendre les termes de l'article de presse qui a inspiré cette question.
Cette dernière porte sur la réalité de la volonté du gouvernement de tout mettre en oeuvre pour protéger ce devoir de mémoire. Il apparaît en effet que les responsables de la gestion du financement de cette institution belge sur le site d'Auschwitz sollicitent du gouvernement, depuis quelques années, des moyens complémentaires pour pouvoir adapter cette exposition et le bâtiment qui l'abrite.
Je constate notamment que, le 7 novembre 2003, un courrier a été adressé en ce sens au premier ministre. Ceux qui l'ont envoyé se plaignent aujourd'hui de n'avoir reçu aucun accusé de réception ni aucun début de réponse à cette demande ô combien légitime. J'espère en tout cas que cette réponse sera positive.
Je souhaitais dès lors interpeller le premier ministre qui se trouve aujourd'hui à Auschwitz, sur les intentions concrètes du gouvernement pour répondre à cette question ô combien pertinente.
Mme Laurette Onkelinx, vice-première ministre et ministre de la Justice. - Le premier ministre regrette qu'on ait choisi de lui poser aujourd'hui toute une série de questions alors que tout le monde sait pertinemment bien qu'il est à Auschwitz pour y représenter la Belgique. Dès lors, les informations qu'il m'a communiquées en réponse à la question de M. Brotcorne sont très brèves et je les reprends comme telles.
Il a été convenu entre le premier ministre et le ministre de la Défense que des troupes du Génie militaire vont effectuer dans les délais les plus brefs des travaux de rénovation au pavillon belge du musée situé à Auschwitz. Ces informations ont été communiquées au président du comité belge de sauvegarde d'Auschwitz.
M. Christian Brotcorne (CDH). - Mon objectif n'est évidemment pas d'ouvrir une polémique un jour comme celui-ci sur un sujet comme celui-là. Mais je crois que les questions orales doivent coller à l'actualité et je pense que mon intervention n'était pas inopportune puisque la réponse qui lui a été donnée aujourd'hui laisse entendre qu'il a fallu cette question pour que le problème soit résolu. Je m'en réjouis.