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Mevrouw Sabine de Bethune (CD&V). - Mijn vraag gaat over de toepassing van artikel 9, alinea 3 van de vreemdelingenwet. Op basis daarvan kan elke persoon die illegaal in het land verblijft een regularisatie aanvragen.
Er zou een enorme achterstand zijn in de behandeling van de regularisatiedossiers. Er zou ook een verschil in behandeling zijn van dossiers van personen die om gezondheidsredenen een regularisatie vragen en andere.
Graag krijg ik van de minister een antwoord op de volgende vragen.
Wat zijn de correcte statistieken dienaangaande?
Hoeveel aanvragen voor regularisatie zijn er momenteel aanhangig bij de Dienst vreemdelingenzaken?
Wat is de gemiddelde duur van de behandeling van een dossier? Op het moment zou dit voor nieuwe dossiers meer dan een jaar zijn, soms zelfs twee tot drie jaar.
Er bestaat geen regelgeving inzake de regularisatiecriteria. Er is een rechtspraak of er zijn administratieve richtlijnen, maar geen wettelijk vastgelegde criteria. Welke criteria worden gehanteerd door de administratie? Zijn deze vastgelegd in een dienstnota of in een interne regeling, in ministeriële of koninklijke besluiten?
Zal er extra personeel worden ingezet om de achterstand weg te werken? De achterstand zou nu even groot zijn als bij het begin van de legislatuur, dus voor de regularisatiegolf. Welke beleidsmaatregelen zullen worden getroffen?
M. Antoine Duquesne, ministre de l'Intérieur. - Votre question est opportune. Elle me permet de dire une fois de plus, comme je l'ai déjà fait à la Chambre lorsque des questions similaires m'ont été posées, qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'une procédure de régularisation. Ce n'est pas ce que la loi prévoit. Cependant il est certain que l'on tente par mouvement progressif d'étendre l'interprétation de cette disposition pour en faire un ultime recours pour rester sur le territoire du Royaume avec l'espoir déraisonnable de retarder l'éloignement.
Le nombre de ces demandes, dont la plupart ne sont pas sérieuses, est expliqué par le fait qu'il s'agit de l'ultime possibilité envisageable pour rester sur notre territoire. Le nombre de demandes encore à traiter sur la base de l'article 9, alinéa 3, de la loi s'élève à 5387. Il n'est pas utile de parler de la durée moyenne de traitement d'un dossier. En principe, ces dossiers sont très simples mais le caractère incomplet de nombre d'entre eux implique qu'il faille demander des pièces supplémentaires ou procéder à un examen complémentaire et constitue un obstacle au traitement rapide des dossiers. Les situations sont extrêmement variables. Il est toutefois important de noter que le retard est peu à peu rattrapé et que plus de personnel peut être engagé pour le traitement des dossiers relevant de l'article 9, alinéa 3, sans qu'il ne faille procéder à de nouveaux recrutements grâce à la diminution considérable du nombre de demandes d'asile. Nous disposons donc du personnel pour faire face à ce surcroît de dossiers.
Je tiens à rappeler que le dépôt d'une demande en vertu de l'article 9 alinéa 3, n'autorise à aucun séjour temporaire durant son examen. Ceci signifie que le simple fait d'introduire une demande de séjour sur la base de cet article 9, alinéa 3, ne confère aucun droit de rester sur le territoire ni n'empêche d'exécuter une mesure d'éloignement déjà décidée. En effet, l'article 9, alinéa 2, prévoit à titre de principe que les demandes d'autorisation de séjour de plus de trois mois doivent être sollicitées à l'étranger auprès du poste diplomatique ou consulaire compétent pour le lieu de résidence de l'étranger. Par exception à ce principe, le législateur a prévu à l'alinéa 3 de cet article 9 que, lorsqu'il existe des circonstances exceptionnelles, cette autorisation peut être sollicitée non à l'étranger mais en Belgique. On voit bien que la portée de cet article 9, alinéa 3, lu en tenant compte de l'article 9, alinéa 2, est très limitée.
Comme exemple de ces circonstances exceptionnelles, on cite souvent la situation de l'étudiant qui se trouve autorisé à séjourner ici en tant qu'étudiant et qui, épousant une Belge, doit demander une modification de son statut. Il devrait normalement retourner dans son pays. Ce serait ridicule. Et donc on fait usage de la notion de circonstances exceptionnelles pour lui permettre de demander ce changement en Belgique.
Toutefois la pratique a utilisé cet article pour en faire un nouveau motif de séjour. Or ni le législateur ni le Roi n'ont institué un séjour pour circonstances exceptionnelles à côté des autres séjours organisés avec précision dans la loi de 1980. Dans le but d'alléger la tâche de l'Office des étrangers pour le traitement de ces demandes, je lui ai demandé de me soumettre un projet de circulaire permettant aux communes auprès desquelles les demandes doivent être introduites de refuser sur le champ la prise en considération de certaines de ces demandes sans même en référer à l'Office. Je mets la dernière main à cette circulaire. Un des motifs serait, par exemple, que la personne n'a pas de domicile dans la commune en question.
Mais je ne voudrais pas que l'on s'attende à ce que je révolutionne le traitement des demandes de séjours article 9, alinéa 3, par le biais de cette circulaire. Comme je n'envisage qu'une circulaire et non une réécriture de la loi, je me contenterai de rappeler et de souligner certaines évidences, et pas davantage.
Je voudrais aussi insister sur le fait que les communes disposent, depuis plus de quatre ans, d'une circulaire du ministre de l'Intérieur contenant déjà un certain nombre de directives pour le traitement des demandes de séjours article 9, alinéa 3. Aux bourgmestres et intervenants de toutes sortes qui s'impatientent parfois de ne pas voir de nouvelle circulaire sur le sujet, je leur conseillerai de relire avec attention la partie 1 de la circulaire du 15 décembre 1998 relative à l'application de l'article 9, alinéa 3.
Il n'y a pas de liste exhaustive des critères sur la base desquels l'article 9 alinéa 3, de la loi du 15 décembre 1980 peut être appliqué. Chaque demande est différente, c'est pourquoi chaque cas est jugé individuellement. La circulaire susmentionnée relative à l'application de ces articles comprenait plusieurs critères, de même que la loi sur la régularisation du 22 décembre 1999. Mais l'objet de la loi était évidemment différent.
Maintenant, il n'y a plus de critères généraux ni pour la régularisation ni pour l'application de cet article 9, alinéa 3.
Depuis le 1er novembre 2002, le personnel du service public fédéral de l'Intérieur, notamment celui de l'Office des étrangers, se retrouve dans une cellule provisoire pour une durée déterminée. Sous la direction du président du comité de direction, le service public fédéral de l'Intérieur sera reformé. Il faudra ensuite déterminer si du personnel supplémentaire doit être engagé. Mais, comme je l'ai dit, en appliquant le principe des vases communicants, une diminution du nombre de demandes d'asile entraînera une disponibilité de personnel pour le traitement des demandes article 9, alinéa 3, et, à première vue, le recrutement de personnel supplémentaire ne semble pas nécessaire, d'autant plus que j'espère que grâce à une application plus rigoureuse de la loi et une meilleure information sur la portée de celle-ci, cette voie ne sera plus utilisée comme voie de recours pour obtenir la régularisation. Il faut que l'on sache qu'en aucune manière, cela n'empêche l'inéluctable, à savoir l'éloignement.
Mevrouw Sabine de Bethune (CD&V). - Ik stel vast dat de minister erkent dat er een achterstand is van 5.387 dossiers.
Hij zegt dat hij, gelet op de diversiteit van de dossiers, de gemiddelde duur van de behandeling niet kan inschatten. Dat lijkt me niet normaal, aangezien hij in het kader van een goed bestuur en een strategische planning er toch moet naar streven dat een dossier gemiddeld binnen een bepaalde termijn wordt afgehandeld. Ik roep de minister dan ook op daarvoor een norm uit te werken. Dat maakt trouwens deel uit van de rechtszekerheid waar de betrokkenen moeten kunnen op rekenen. Het is een mislukking dat hij geen idee heeft hoelang de behandeling van een dossier gemiddeld duurt.
De minister geeft over de manier waarop hij de achterstand wil wegwerken, alleen wat algemene intenties. Ik kan best begrijpen dat er geen concreet plan voor bestaat. Hij zegt dat hij geen bijkomend personeel moet aanwerven omdat er, volgens het principe van de communicerende vaten, mensen vanuit andere diensten kunnen overstappen. Ik spreek dat niet tegen. Ik stel wel vast dat het invoeren van de LIFO-methode die het Commissariaat-generaal voor de Vluchtelingen en de Staatlozen en de Dienst Vreemdelingenzaken zogezegd efficiënt toepassen, de voorbije twee jaar voor een enorme ophoping van dossiers heeft gezorgd in de fase van de behandeling ten gronde. Ondertussen zit de Vaste Beroepscommissie zo goed als zonder werk. De minister zou best eens onderzoeken hoe hij bij voornoemde diensten versterking kan brengen. Het Commissariaat-generaal wordt bijzonder slecht bestuurd, alleszins veel slechter dan onder de vroegere directies.
De CD&V-fractie is niet tegen een regularisatiecampagne op zich. Vandaag is het aantal aanvragen gedaald tot het peil van voor de regularisatiecampagne, maar ook de minister kan niet ontkennen dat er een enorme vertraging is opgetreden bij de behandeling ten gronde.
Een ander discussiepunt, waarover ik het ook al met de vorige minister van Binnenlandse Zaken aan de stok had, betreft de criteria voor de toepassing van artikel 9 alinea 3. Deze kwestie is allesbehalve transparant geregeld. Ik erken dat er heel wat humanitaire redenen kunnen zijn voor een regularisatie, maar we hebben nood aan zo duidelijk mogelijke richtlijnen en oriëntaties. Dat is onder andere nodig om nutteloze aanvragen zoveel mogelijk te beperken en bij het begin al de gegronde aanvragen te scheiden van de niet-gegronde. Ik ken niet de inhoud van de circulaire die de minister aan de gemeenten wil richten. Het idee van een circulaire op zich is natuurlijk goed, maar die zal maar vruchten afwerpen als de minister daarin duidelijke en concrete criteria geeft die kunnen dienen voor het in gang zetten van een procedure. De gemeenten zijn natuurlijk niet bevoegd om een dossier ten gronde te beoordelen en ik zie ook niet welke nieuwe beoordelingsbevoegdheid de minister hen kan geven. Ik wil de maatregelen niet veroordelen vooraleer het document bekend is. De essentie blijft voor mij alleszins dat er in de hele procedure van artikel 9 alinea 3 meer transparantie komt, meer eenvormigheid in de rechtsspraak en meer rechtszekerheid. Dit laatste is een euvel dat al jaren aansleept en zeker niet alleen te wijten is aan het beleid van de huidige minister. Er blijft ook vandaag nog te veel ruimte voor politiek dienstbetoon, te veel marge voor de persoon die een dossier toevallig in handen krijgt en te veel rechtsonzekerheid.
M. Antoine Duquesne, ministre de l'Intérieur. - Pour moi, il ne peut plus y avoir d'opération générale et systématique de régularisation. Le nombre de demandes article 9, alinéa 3, est révélateur de la volonté de recourir à une espèce de mécanisme permanent de régularisation générale. Je dis qu'il n'en est pas question. Pour cette raison, je crois que nous devons nous recentrer sur une interprétation stricte de la loi et de ce qui a fondé l'adoption de cet article 9, alinéa 3.
Deuxièmement, le Commissariat général aux réfugiés n'est nullement concerné ; il s'agit uniquement de l'Office des étrangers, lequel a résorbé son retard et dispose à présent de personnel ne devant plus traiter un excédent de demandes d'asiles ; celles-ci doivent de toutes manières d'abord passer par l'Office des étrangers. En outre, l'excédent de personnel peut être utilisé pour ces demandes.
Troisièmement, en ce qui concerne le Commissariat général aux réfugiés, le Commissaire général m'a encore assuré ce matin que tout le retard serait absorbé dans un délai de deux ans.
-Het incident is gesloten.