2-112

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Belgische Senaat

Handelingen

DONDERDAG 10 MEI 2001 - NAMIDDAGVERGADERING

(Vervolg)

Mondelinge vraag van de heer Jean-François Istasse aan de minister van Landbouw en Middenstand over «de financiële crisis in de landbouwsector in het algemeen en in het arrondissement Verviers in het bijzonder» (nr. 2-601)

De voorzitter. - De heer Antoine Duquesne, minister van Binnenlandse Zaken, antwoordt namens de heer Jaak Gabriëls, minister van Landbouw en Middenstand.

M. Jean-François Istasse (PS). - Veuillez excuser l'intitulé quelque peu général de ma question. Celle-ci est née de la crise d'Interlac, une entreprise verviétoise du secteur laitier installée à Dison. M. Thissen et moi-même avons déjà interrogé le ministre de la Région wallonne à ce sujet, M. Kubla, qui nous a assurés que la Région wallonne interviendrait. Je voudrais donc attirer l'attention du gouvernement fédéral sur cette situation. Au-delà de la situation d'une entreprise en particulier, la situation du secteur laitier en général pose, à côté des crises agro-alimentaires que nous connaissons bien et qui sont traitées par le fédéral, un certain nombre de problèmes de modernisation et d'investissements. En effet, la situation est telle que le lait doit être acheté relativement cher et être revendu à des prix relativement bas, notamment dans le secteur de la grande distribution. C'est un secteur important pour les arrondissements ruraux du type de celui de Verviers dans lequel le monde agricole reste très présent et important. Je voudrais donc attirer l'attention du gouvernement et du ministre en particulier sur cette situation.

M. Antoine Duquesne, ministre de l'Intérieur. - Je vous lis la réponse préparée par mon collègue.

J'ai aussi lu dans la presse que la situation financière de la société Interlac est pénible mais il est bien clair que ce n'est pas le ministre de l'Agriculture qui va intervenir pour résoudre un problème propre à une firme privée. C'est le libre marché et la libre concurrence qui joueront. Il est évident que les agriculteurs qui fournissent du lait de leur exploitation à Interlac doivent être payés. Jusqu'à présent, je n'ai pas d'écho que tel ne serait plus le cas. Si cette société devait par malheur être déclarée en faillite, il y aurait une autre laiterie qui accepterait le lait des agriculteurs fournisseurs d'Interlac.

Jamais dans le passé, il n'y a eu de problème de paiement du lait aux fournisseurs. Il n'y aura donc pas d'initiatives spéciales du ministre fédéral de l'Agriculture pour l'arrondissement de Verviers.

De manière plus générale, demain on discutera au conseil des ministres la note que j'ai préparée sur les propositions détaillées d'aide au secteur des bovins, de la viande et du lait. D'après l'étude du centre d'économie agricole (CEA), les pertes de revenus se sont élevées entre le mois de novembre 2000 et la moitié du mois d'avril 2001 à un peu plus de 3 milliards. Le gouvernement est prêt à aider le secteur bovin à faire face au problème de liquidités qui se pose actuellement. La manière de procéder n'a pas encore été tout à fait arrêtée mais de nombreux travaux préparatoires ont été menés. Le 8 mai, un accord est intervenu avec mes collègues fédéraux et régionaux de l'Agriculture et du Budget. Le mercredi 9 mai, ce dossier a également été discuté en réunion du kern puis avec les cabinets concernés. Par ailleurs, j'ai également rencontré les organisations agricoles à ce sujet, le mercredi 9 mai.

M. Jean-François Istasse (PS). - Je remercie le ministre de sa réponse. Je voudrais cependant indiquer que l'aspect fédéral n'est pas à négliger dans la mesure où le problème à Dison est la conséquence d'une décision européenne, l'Union européenne interdisant à la Région d'intervenir pour ce secteur en général. Je me permets d'attirer l'attention du gouvernement à ce sujet.