Questions et Réponses

Sénat de Belgique

SESSION DE 1995-1996


Bulletin 1-25

30 JUILLET 1996

Questions posées par les Sénateurs et réponses données par les Ministres

(Fr.): Question posée en français - (N.): Question posée en néerlandais


Vice-Premier ministre et ministre des Finances et du Commerce extérieur (Finances)

Question nº 102 de M. Destexhe du 10 juillet 1996 (Fr.) :
Décision du Comité monétaire de l'Union européenne de lancer des pièces de un, deux, cinquante... cents.

Dans le cadre de la mise en oeuvre de l'euro, la future monnaie unique, le Comité monétaire de l'Union européenne a décidé le lancement de pièces de un, deux, dix, cinquante,... cents.

Ce choix risque de poser certains problèmes notamment pour les enseignants qui devront apprendre à leurs élèves qu'il y a cinq cents cents dans cinq euros. C'est pour une raison analogue que les Allemands se sont opposés à la dénomination « écu » pour la monnaie européenne elle-même car le mot « kuh » signifie « vache » en allemand.

Ne pensez-vous pas, monsieur le ministre, qu'il aurait été préférable d'opter pour un autre terme comme par exemple « centi », choix retenu par le Bureau international des poids et mesures ?


Réponse : L'appellation « cent » pour le centième de l'euro n'a pas été décidée par les experts du Comité monétaire, mais bien par les quinze ministres de l'Économie et des Finances lors de leur réunion à Vérone les 12 et 13 avril 1996. Les ministres se sont basés sur les mêmes critères qui avaient inspiré les chefs d'État et de gouvernement lors de leur décision, au Conseil européen de Madrid, d'attribuer le nom « euro » à la monnaie unique.

En ce qui concerne l'inquiétude de l'honorable membre sur l'homonymie entre « cent » et « 100 », je peux le rassurer : le nom du centième de l'euro sera prononcé dans toutes les langues à la façon néerlandaise, c'est-à-dire, en signes phonétiques : [sent] et non pas [sã]. De plus, le mot « cent » ne prendra pas, tout comme l'euro, la marque du pluriel. D'où, par exemple « quatre euro » vaudront « quatre cents cent » [katr sã sent]. Toute confusion est donc exclue.