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Question écrite n° 7-1159

de Véronique Durenne (MR) du 31 mars 2021

au vice-premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Covid-19 - Politique de test - Tests antigéniques rapides - Utilisation - Mise en œuvre - Délai - Professions médicales qui pourront effectuer ces tests - Cas des pharmaciens - Formation éventuelles prévues

diagnostic médical
épidémie
prévention des maladies
profession de la santé
pharmacien

Chronologie

31/3/2021Envoi question (Fin du délai de réponse: 29/4/2021)
29/4/2021Rappel
2/6/2023Rappel

Question n° 7-1159 du 31 mars 2021 : (Question posée en français)

La santé étant une compétence attribuée à la fois à l'État fédéral, aux Régions et aux Communautés, cette question, de par sa transversalité, relève dès lors de la compétence du Sénat.

En novembre 2020, la France autorisait sur son territoire la vente et l'utilisation de tests antigéniques rapides.

Ces tests, qui permettent de détecter la présence de protéines du virus Sars-Cov-2 chez un individu, a contribué positivement au dépistage du Covid-19 en France en offrant aux patients une réponse rapide en trente minutes.

En pratique, les citoyens français ont aujourd'hui la possibilité de se faire tester beaucoup plus largement. En effet, les tests antigéniques peuvent y être effectués par de nombreux professionnels de la santé, cela sans forcément disposer d'une ordonnance médicale.

En d'autres termes, quelques six cent mille soignants ont alors le droit de réaliser les prélèvements nécessaires. Parmi ceux-ci, nous retrouvons, par exemple, des médecins, des infirmiers, des pharmaciens, des kinésithérapeutes et des laborantins. Bien évidemment, l'interprétation des résultats doit toujours être effectuée par les médecins, infirmiers et pharmaciens, mais il est évident que cette mesure a eu un impact fort sur le désengorgement des centres de dépistage de la Covid-19 en France.

Dans cette même lignée, en Belgique, le Comité de concertation a annoncé, le vendredi 5 mars 2021, l'arrivée de nouveaux tests rapides visant à accélérer le déconfinement de certaines activités, et parmi lesquels nous pouvons retrouver le test antigénique dont l'efficacité a été récemment confirmée par l'Académie royale de Belgique.

Toutefois, lors de débats parlementaires, il a été avancé à plusieurs reprises que ces nouveaux moyens ne seraient disponibles que dans un délai de deux mois.

Considérant l'urgence de la situation et notre retard vis-à-vis d'autres pays européens tels que la France et l'Allemagne, permettez-moi de vous poser les questions suivantes:

1) Quelle stratégie de testing allez-vous défendre lors des prochains Comité de concertation? Une redynamisation du testing est-elle prévue?

2) Quels éléments justifient le délai de deux mois avant la mise en œuvre des tests antigéniques alors qu'ils sont massivement déployés dans d'autres pays européens?

3) Quelles seront les différentes professions médicales qui pourront effectuer ces tests rapides? Allez-vous vous inspirer du modèle français? En cas de réponse négative, vous est-il possible de justifier votre réponse?

4) Les pharmaciens seront-ils davantage intégrés dans les mois à venir dans la stratégie de testing de la Covid-19? Quel retour avez-vous du milieu pharmaceutique vis-à-vis de cela?

5) Des formations relatives à ces tests rapides sont-elles prévues pour les professionnels de la santé? Si oui, comment seront-elles organisées?