Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 6-1973

de Jean-Jacques De Gucht (Open Vld) du 2 octobre 2018

au vice-premier ministre et ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, chargé de la Régie des bâtiments

Extrême droite et extrême gauche - Menace de violence - Augmentation - Indicateurs - Nombres de faits de violence - Répression - Déradicalisation

extrême-droite
extrême-gauche
association
violence
sécurité publique

Chronologie

2/10/2018Envoi question (Fin du délai de réponse: 1/11/2018)
9/12/2018Dossier clôturé

Aussi posée à : question écrite 6-1974
Réintroduite comme : question écrite 6-2225

Question n° 6-1973 du 2 octobre 2018 : (Question posée en néerlandais)

Le coordinateur national néerlandais en charge de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité (NCTV) met en garde contre la confiance croissante des extrémistes de droite. L'attention reste focalisée sur la présumée islamisation des Pays-Bas, l'arrivée de demandeurs d'asile et la perte supposée de l'identité néerlandaise. D'après le NCTV, il est concevable que des actes de violence soient commis par des individus isolés ou des petits groupes. Ces derniers mois, les groupes d'extrême gauche n'ont pratiquement pas mené d'actions.

Les organisations néerlandaises d'extrême droite se livrent principalement à des intimidations et à des actions radicales, mais il n'y a pas d'indications qu'elles s'orienteraient vers des actions violentes. Rechts in Verzet (RiV) est une nouvelle organisation, issue de Pegida et composée de quelques membres. Elle fut récemment à l'origine de quelques actions de protestation visant à l'intimidation. Il faut également souligner que certaines organisations d'extrême droite semblent acquérir de l'assurance. Cela augmente le risque de confrontations violentes avec des contre-manifestants d'extrême gauche. De manière générale, on estime depuis déjà longtemps que les violences graves commises par l'extrême droite proviennent surtout de petits groupes ou d'individus qui se sont rapidement radicalisés.

Quant au caractère transversal de la question : les différents gouvernements et maillons de la chaîne de sécurité se sont accordés sur les phénomènes qui doivent être traités en priorité au cours des quatre prochaines années. Ceux-ci sont définis dans la Note-cadre de sécurité intégrale et dans le Plan national de sécurité pour la période 2016-2019 et ont fait l'objet d'un débat lors d'une conférence interministérielle à laquelle les acteurs de la police et de la justice ont également participé. Cette question concerne dès lors une matière régionale transversale, les Régions intervenant surtout au niveau de la prévention.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

1) Pouvez-vous me dire si vous-même, ou les services de sécurité respectifs, disposez d'informations indiquant que des organisations d'extrême droite prennent de plus en plus d'assurance, avec, à la clé, un risque non négligeable de faits de violence de la part d'individus ou de petits groupes ? En d'autres termes, observe-t-on dans notre pays une tendance comparable à ce qui existe aux Pays-Bas en ce qui concerne l'extrême droite et/ou l'extrême gauche ? Dans l'affirmative, pouvez-vous donner des précisions ?

2) Pouvez-vous me dire combien d'organisations d'extrême droite ont été créés annuellement au cours de ces trois dernières années ? Pouvez-vous indiquer combien de membres et/ou de sympathisants elles comptent ? Dans la négative, de quels indicateurs chiffrés disposez-vous ? Pouvez-vous fournir des précisions ?

3) Est-il question d'une menace de violence accrue et/ou d'attentats de la part d'organisations ou d'individus d'extrême droite ? Pouvez-vous développer ?

4) De combien de faits de violence, d'intimidations et/ou de tentatives d'attentat les organisations d'extrême droite ont-elles été à l'origine au cours de ces trois dernières années ? Observe-t-on une augmentation ? Pouvez-vous fournir des précisions ?

5) Est-il question d'un risque accru de radicalisation d'individus ou d'organisations d'extrême droite ou d'extrême gauche ? Pouvez-vous préciser votre réponse et indiquer comment parer à ce risque à l'aide du contre-discours et, le cas échéant, sur le plan de la déradicalisation ?

6) Pouvez-vous indiquer si, au cours de ces trois dernières années, des sites web d'extrême droite opérant au départ de notre pays ont été fermés à la demande de la police et/ou des services de renseignement ? Dans la négative, pourquoi ne l'ont-ils pas été, étant donné que, selon plusieurs sources, il est question d'une augmentation ? Dans l'affirmative, pouvez-vous illustrer votre réponse à l'aide de chiffres ?