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Question écrite n° 6-1775

de Christie Morreale (PS) du 8 février 2018

au vice-premier ministre et ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, chargé de la Régie des bâtiments

Violences sexuelles - d'auditions audio-filmées - Extension aux victimes majeures - Mise en place

violence sexuelle
délit sexuel
témoignage
support enregistré
appareil d'enregistrement
victime

Chronologie

8/2/2018Envoi question (Fin du délai de réponse: 15/3/2018)
3/12/2018Rappel
9/12/2018Dossier clôturé

Réintroduite comme : question écrite 6-2252

Question n° 6-1775 du 8 février 2018 : (Question posée en français)

En 2014, dans le cadre du colloque « Non au viol ! », organisé le 8 mars 2013 au Sénat, le gouvernement belge s'est engagé à mettre en place une série de nouvelles actions à mener conjointement avec les principaux acteurs intervenants dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles.

L'ensemble de ces questions relève de la compétence du Sénat dans la mesure où elles concernent une matière fédérale qui a une influence sur les compétences des entités fédérées en matière d'égalité des chances, de droit des femmes, etc.

Parmi des recommandations formulées par l'Institut pour l'égalité entre les hommes et les femmes figurait le principe des auditions audio-filmées. Mise en place afin d'éviter qu'un enfant doive répéter un témoignage douloureux en le confrontant à nouveau à ce qu'il a subi, cette méthode a révélé de grands avantages. L'audition audio-filmée a permis de limiter la prise en charge des mineures par des policiers formés, évalués par rapport à la formation reçue et qui, en plus, suivent une formation continue. Cela permet que, pour le volet judiciaire, la prise en charge des enfants soit assurée par un personnel hautement qualifié et spécialisé.

Dès lors, la possibilité d'étendre la pratique de ces auditions audio-filmées aux personnes majeures victimes de viol a été évoquée. Il s'agit en effet de garantir la prise en charge par un personnel formé. Pratiquer des auditions audio-filmées de victimes de violences sexuelles permettrait également d''accentuer la preuve du consentement. En effet, cette méthode dévoile des éléments que le papier ne montrera jamais. Devant un tribunal, une vidéo a plus d'impact qu'un procès-verbal.

Cette pratique s'est-elle généralisée aux cas de violences sexuelles ? Si ce n'est pas le cas, quelles sont les justifications avancées ? Estimez-vous que les auditions audio-filmées soient un outil pertinent dans les dossiers relatifs aux violences sexuelles ?