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Question écrite n° 5-9992

de Sabine Vermeulen (N-VA) du 3 octobre 2013

au ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement, chargé des Grandes Villes

Agence belge de développement (CTB) - Formation- Infocycle de la CTB - Vue d'ensemble - Retour -

Enabel (Agence belge de Développement
éducation
relation Nord-Sud

Chronologie

3/10/2013Envoi question
30/10/2013Réponse

Question n° 5-9992 du 3 octobre 2013 : (Question posée en néerlandais)

La CTB (Coopération technique belge), l'Agence belge de développement, appuie et encadre des programmes de développement pour le compte de l'État belge et d'autres donneurs d'ordre. La CTB est une société anonyme de droit public à finalité sociale instituée par la loi du 21 décembre 1998.

Son seul actionnaire est l'État belge représenté à l'Assemblée générale par le ministre de la Coopération au Développement. Les relations entre l'État belge et la CTB sont définies dans un contrat de gestion.

L'Infocycle de la CTB est une formation qui donne une vue d'ensemble de la coopération internationale et de la problématique des relations Nord/Sud pour tous ceux qui travaillent ou veulent travailler dans la coopération au développement. Cet Infocycle rassemble chaque année 1000 participants. Le droit d'inscription se limite à 100 euros (175 euros à partir de septembre). Selon la CTB, le supplément à sa charge est de 1500 euros par participant. En d'autres termes, le coût total s'élève à 1.500.000 euros par an pour 1000 participants.

Voici mes questions à ce sujet :

1) A-t-on constaté un retour au profit du secteur de la coopération au développement ?

2) Combien de participants aboutissent-ils dans le secteur de la coopération au développement ?

3) Je souhaiterais obtenir une ventilation du nombre de personnes qui aboutissent dans ce secteur, par pilier et par type de projet de coopération Nord-Sud ?

Réponse reçue le 30 octobre 2013 :

1. En guise d’introduction générale, il est essentiel de souligner que l’objectif sous-tendant l’Infocycle ne réside pas dans l’obtention d’un emploi.

Il s’agit d’un projet d’« éducation au développement » dont la finalité principale consiste à sensibiliser et à former les personnes qui manifestent un intérêt général pour le domaine de la coopération au développement. Pour ce qui est des bénéfices qu’en retire le secteur, les participants prennent conscience d’un certain nombre de problèmes mondiaux et de leur capacité à apporter leur pierre à l’édifice (sans nécessairement travailler dans le secteur, mais par des projets de volontariat, des modes de consommation différents ou des débats avec d’autres citoyens, etc.). L’évaluation des retombées de ces formations n’est pas chose aisée puisque mesurer leur « engagement » est difficile.

L’examen vise à évaluer le savoir acquis par les participants, leur sens critique vis-à-vis de la matière vue et leurs réflexions quant aux différentes formes d’engagement. Le taux de réussite à ces examens est relativement élevé (en moyenne 94 %), ce qui peut être un signe de l’impact positif de l’Infocycle sur les compétences des participants dans les trois volets précités.

Il est moins évident de répondre à la question de l’impact général, à savoir dans quelle mesure la formation des participants à l’Infocycle améliore la qualité de la coopération au développement (au Nord comme au Sud).

Le taux de recrutement par les organisations de la coopération au développement nous renseigne donc bien sur la qualité des anciens et il est plausible qu’ils jouent un rôle supérieur à la moyenne dans la coopération au développement. Le taux de recrutement s’élève à un peu plus de 15 % des répondants (recrutés pour un emploi dans le monde du développement ou du volontariat).

Nous pourrions également inverser le raisonnement : après leur participation à l’Infocycle, près de 18 % des personnes ont réalisé qu’elles ne souhaitaient pas travailler dans le Sud, voire dans la coopération au développement en général. Cette prise de conscience est également un bienfait pour le secteur puisqu’elle diminue les risques et augmente de ce fait la qualité.

2 et 3. L’honorable membre trouvera ci-dessous une série de chiffres compilés sur la base du sondage le plus récent (octobre-novembre 2012) réalisé auprès d’anciens participants.

Dans le cadre de ce sondage, tous les participants aux cycles de 2009, 2010 et 2011 ont été invités à participer à une enquête en ligne. Le taux de réponse était satisfaisant (600 répondants sur 3 150, soit 19,2 %).

69,7 % des répondants étaient déjà actifs, comme volontaire, employé ou employeur, dans le secteur avant leur participation à l’Infocycle (voir le tableau ci-dessous).

Le sondage a révélé que l’une des motivations principales pour suivre l’Infocycle concernait l’obtention d’un emploi dans le domaine (22 %), et ce, avant le réseautage (15 %).

45,2 % des participants sans expérience préalable ont recherché activement un emploi ou un travail de bénévole dans le secteur, recherches qui se sont avérées fructueuses dans 15,3 % des cas. Il est probable que les capacités d’absorption limitées du secteur soient la raison pour laquelle peu de personnes y ont trouvé du travail.

Tableau : comment l’Infocycle m’a incité(e) à travailler dans le secteur de la coopération au développement (CD)

(%)

J’occupais déjà un emploi dans le secteur de la CD et l’Infocycle m’a conforté(e) dans mon choix.

9.9

J’ai commencé à rechercher activement un emploi dans le secteur de la CD, et ce, avec succès.

10.2

J’ai commencé à rechercher activement un emploi dans le secteur de la CD, mais en vain.

28.3

J’ai commencé à rechercher activement un travail de bénévole dans le secteur de la CD, et ce, avec succès.

5.1

J’ai commencé à rechercher activement un travail de bénévole dans le secteur de la CD, mais en vain.

1.6

J’ai réalisé que je ne voulais pas travailler dans le secteur de la CD dans le Sud, mais que je souhaitais exercer d’autres activités de coopération au développement (secteur privé, coopération au développement dans le Nord, volontariat, etc.).

14.1

J’ai réalisé que je ne souhaitais pas m’impliquer dans le secteur de la CD (ni comme employé(e), ni comme volontaire).

3.7

Aucune des réponses ci-dessus

27.0

Autre (veuillez préciser)