Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-990

de Bert Anciaux (sp.a) du 27 janvier 2011

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de l'Intégration sociale

Roms - Soutien et accompagnement - Plan d'action global

Roms
Finlande
scolarisation
intégration sociale

Chronologie

27/1/2011Envoi question
4/2/2011Réponse

Aussi posée à : question écrite 5-991
Aussi posée à : question écrite 5-992
Aussi posée à : question écrite 5-993

Question n° 5-990 du 27 janvier 2011 : (Question posée en néerlandais)

La Finlande est le premier pays européen à établir un plan d'action efficace pour le soutien et l'accompagnement des Roms. Ceux-ci sont présents en Finlande depuis des générations. Ils sont originaires d'Europe centrale et d'Europe de l'Est, tout comme les Manouches belges et français. Selon la loi, ils sont finlandais. Ils sont toutefois toujours victimes de discrimination et d'exclusion. Au cours de ces cinquante dernières années, la Finlande a travaillé sur la base de projets à court terme concernant les Roms. Ces projets se sont avérés trop peu efficaces.

Dès à présent, les autorités finlandaises veulent s'atteler plus activement à l'intégration des Roms. Elles veulent lutter contre l'image négative, la discrimination et l'exclusion, et renforcer la participation des Roms à la vie en société. Des Roms et des non-Roms collaborent à ce projet. Dans ce cadre, la Finlande travaille également au développement des talents et des aptitudes d'apprentissage des enfants roms, netre autres en intégrant des modules sur la culture rom dans la formation de base des puéricultrices. Tous les enfants reçoivent des cours de culture rom et de romani durant tout leur enseignement primaire. Les élèves roms bénéficieront d'une immersion linguistique en romani à l'école. Les communes sont chargées de chercher activement des aides-enseignants aux racines roms pour dispenser les cours de romani. Les enseignants déjà diplômés doivent suivre un recyclage pour développer davantage leurs compétences vis-à-vis des élèves roms, notamment pour prévenir les brimades à l'égard de ceux-ci.

La Finlande a constaté la grande nécessité de disposer d'intermédiaires, car de nombreux Roms se sentent perdus dans la complexité d'une société postmoderne. Ces dernières années, le pays a donc mis en place pour les étudiants un système d'assistants aux racines roms. Ils jouaient le rôle d'intermédiaires et de traducteurs entre les écoles et la communauté rom. Ils ont organisé à Helsinki des activités communes entre Roms et Finlandais, comme des clubs mixtes de volley. Au cours des prochaines années, les organisations de Roms pourront mettre davantage d'intermédiaires et d'interprètes à disposition. L'État crée des emplois supplémentaires pour les Roms et les employeurs examinent le rôle qu'ils pourraient jouer sur le marché du travail. En attendant, les universités populaires proposent des formations supplémentaires pour les Roms adultes qui n'ont pas encore trouvé d'emploi. Dès que les premiers jalons vers le marché de l'emploi sont posés, ils bénéficient d'un parcours d'insertion individuel où on les aide notamment pour les entretiens d'embauche. Ceux qui ont l'ambition de devenir professeurs de romani peuvent désormais se former au niveau universitaire.

Une campagne médiatique nationale sur les Roms lutte contre les préjugés et la discrimination. Les organisations de Roms sont soutenues et les policiers bénéficient d'un recyclage sur la culture rom.

Enfin, les Roms seront davantage impliqués dans le processus décisionnel politique en recevant encore plus de fonctions consultatives dans la politique.

Dans notre pays, les communes sont abandonnées à leur sort quant à l'accueil et à l'accompagnement des Roms. Pourtant, on n'a jamais autant ressenti le besoin et l'urgence de disposer d'un plan d'action efficace pour que les Roms ainsi que les communes dans lesquelles ils habitent puissent bénéficier d'un soutien suffisant et approprié.

C'est pourquoi je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1) Quelles mesures concrètes la ministre envisage-t-elle de prendre afin de contribuer à l'émancipation et à l'accompagnement des Roms dans notre pays ?

2) Prendra-t-elle contact avec les communautés afin d'établir et d'exécuter de concert un plan d'action général en faveur des Roms ?

3) Quelles initiatives a-t-on déjà prises en la matière ?

4) Estime-t-elle comme moi qu'un plan d'action global est absolument nécessaire afin de donner toutes les chances d'avenir aux Roms et de fournir tous les moyens nécessaires aux administrations communales et aux organisations concernées pour réaliser ce projet ?

Réponse reçue le 4 février 2011 :

En réponse à votre question, j’ai l’honneur de vous faire savoir que son contenu relève de la compétence exclusive de mon collègue, monsieur. Philippe Courard, Secrétaire d’État à l’Intégration Sociale et Lutte contre la pauvreté, à qui la question a également été posée.