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Question écrite n° 5-7810

de Inge Faes (N-VA) du 18 janvier 2013

à la ministre de la Justice

Peines de travail autonomes - Utilisation - Situation

statistique officielle
peine de substitution
répartition géographique

Chronologie

18/1/2013Envoi question
15/4/2013Réponse

Question n° 5-7810 du 18 janvier 2013 : (Question posée en néerlandais)

La peine de travail autonome est une peine principale prononcée dans des affaires correctionnelles (pour des délits sanctionnés d'une peine de prison de huit jours à cinq ans) ou de police (pour des contraventions sanctionnées d'une peine d'emprisonnement d'un à sept jours). Le juge ne peut prononcer ce type de peine que si le prévenu est présent à l'audience et donne son accord soit en personne soit par l'intermédiaire de son avocat. Chaque fois que le juge condamne une personne à une peine de travail, il doit aussi déterminer une peine de substitution (peine de prison ou amende). La durée de la peine de prison ou le montant de l'amende dépendent notamment de la gravité du délit.

La peine de travail autonome doit être effectuée auprès des services publics de l'État, des communes, des provinces, des communautés ou des régions, auprès d'associations sans but lucratif ou de fondations à but social, scientifique ou culturel. Quelques exemples concrets : services techniques, services d'entretien des parcs et jardins et maisons de retraite.

Pour pouvoir évaluer le recours à cette mesure, j'aimerais obtenir les chiffres suivants.

1) Combien de peines de travail autonomes ont-elles été prononcées en 2012 ? Je souhaiterais une répartition entre les affaires de police et les affaires correctionnelles.

2) Quelle est la répartition des endroits où les peines de travail autonomes ont été effectuées ?

3) Dans combien de cas le juge a-t-il dû déclarer exécutoire la peine de substitution parce que le condamné n'avait pas effectué convenablement sa peine de travail ?

Je souhaiterais obtenir les statistiques par arrondissement judiciaire.

Réponse reçue le 15 avril 2013 :

1) Lorsqu’une décision judiciaire prononçant  une peine de travail est coulée en force de chose jugée, le greffier la transmet dans les vingt-quatre heures au président de la commission de probation compétente et à la maison de justice compétente qui désigne un assistant de justice. 

En principe, le nombre de nouveaux mandats correspond au nombre de peines de travail prononcées par les instances judiciaires. 

Entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2012, 9564 nouveaux mandats ont été enregistrés. Une distinction par autorité judiciaire nous apprend que 5 597 nouveaux mandats émanent des tribunaux correctionnels, 3 368 nouveaux mandats des tribunaux de police et 520 nouveaux mandats des cours d'appel. En outre, 43 dossiers ont été enregistrés sous la catégorie « autre ». Ce sont les cas où l'autorité judiciaire n'a pas été correctement enregistrée. Dans 36 cas, l'origine du dossier n'est pas encodé. 

Le tableau 1 montre la répartition du nombre de nouveaux mandats de peine de travail pour 2012 par arrondissement judiciaire (source: DGMJH 21 janvier 2013). 

2) Une ventilation complète de tous les lieux de prestation donne une vision peu claire en raison du grand nombre de types de tâches possibles. 

Dans une recherche menée dans le cadre du programme « Action en soutien aux priorités stratégiques des autorités fédérales » en 2007, plus d’informations furent recueillies sur les lieux de prestation (LUYPAERT H., et autres « Werken en leren als straf. Le travail et la formation comme peines. » VUBPress, 2007,289 pages). 

Il ressort de cette enquête qu’en 2007, 3651 lieux de prestation ont été enregistrés en Belgique pour un total de 4 862 postes de travail. De nombreux lieux sont sollicités plusieurs fois par an. Le tableau 2 en annexe donne la répartition des endroits de prestation et d’exécution en fonction des différents arrondissements judiciaires. 

Le type de travail est également très varié, par exemple: entretien jardinage, aide dans les parcs à conteneurs, petites réparations, tâches administratives simples, et ainsi de suite (LUYPAERT H., et autres « Werken en leren als straf. Le travail et la formation comme peines. » VUBPress, 2007, p.172 et suivantes.). 

3) Le code pénal prévoit que si le tribunal impose une peine de travail comme peine principale, il prononce toujours une peine de substitution (amende ou emprisonnement) applicable si la peine de travail n'a pas été exécutée.

Si la peine de travail n'est pas ou est seulement partiellement exécutée, le Ministère public peut décider de mettre en application la peine de prison ou l’amende de substitution prévue, en tenant compte de la partie de la peine de travail qui a déjà été réalisée. C’est donc le Ministère public et non le juge qui décide de la mise à exécution de la peine de substitution.

Un dossier est suivi par les maisons de justice jusqu'à la clôture du mandat. Une peine de travail dont la Commission de probation a décidé le renvoi devant le Ministère public, sera clôturée par les maisons de justice et sera renvoyée devant le Ministère public. Dans le système d'enregistrement des maisons de justice, l’action prise par le Ministère public n’est pas enregistrée dans les dossiers clôturés. Il n'existe aucun lien entre les deux systèmes. 

Les mandats clôturés sont enregistrés sous différentes catégories. Nous distinguons 4 catégories :

C’est donc sur base de la troisième catégorie « mandat interrompu/révocation » que peut être déterminé dans quels cas le Ministère public peut mettre à exécution la peine de substitution. Il s’agit toujours de mandats qui entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012 ont été enregistrés comme étant clôturés.

En 2012, 9616 mandats ont été notés comme clôturés. Parmi ceux-ci, 2059 mandats (21,41 %) ont été interrompus. Le tableau 3 donne un aperçu des mandats clôturés en 2012 par la maison de justice.

Tableau 1: Nouveaux mandats PTA

Tabel 1: Nieuwe mandaten AWS 2012 

 

Hof van Beroep/
Cours d'Appel

Correctionele Rechtbank/
Tribunal Correctionel

Politierechtbank/
Tribunal de Police

Andere/
Autres

Niet ingevuld/
non encodé

Totaal/
total

Antwerpen/Anvers

48

698

158

1

3

908

Mechelen/Malines

12

129

61

1

.

203

Turnhout/Turnhout

13

162

82

.

.

257

Hasselt/Hasselt

1

148

11

.

.

160

Tongeren/Tongres

18

128

92

.

.

238

Leuven/Louvain

15

94

75

.

.

184

Brussel/Bruxelles

12

164

179

.

2

357

Dendermonde/Termonde

23

219

175

2

2

421

Gent/Gand

36

459

19

1

.

515

Oudenaarde/Oudenarde

8

82

7

.

1

98

Brugge/Bruges

20

188

12

.

.

220

Ieper/Ypres

5

35

5

.

.

45

Kortrijk/Courtrai

11

138

17

2

.

168

Veurne/Furnes

3

34

31

.

.

68

Totaal Noord/Total Nord

225

2678

924

7

8

3842

Bruxelles/Brussel

53

781

188

9

3

1034

Nivelles/Nijvel

17

184

164

3

2

370

Eupen/Eupen

7

75

45

.

.

127

Huy/Hoei

11

129

214

.

3

357

Liège/Luik

78

584

663

.

1

1326

Verviers/Verviers

20

197

215

.

3

435

Arlon/Aarlen

10

105

103

1

1

220

Marche-en-Famenne/Marche

9

102

208

5

1

325

Neufchâteau/Neufchâteaux

11

60

92

1

2

166

Dinant/Dinant

10

88

122

1

2

223

Namur/Namen

27

126

103

3

.

259

Charleroi/Charleroi

15

235

254

.

4

508

Mons/Bergen

13

143

43

4

2

205

Tournai/Doornik

14

110

30

9

4

167

Total Sud/Totaal Zuid

295

2919

2444

36

28

5722

Total/Totaal

520

5597

3368

43

36

9564

(Bron/Source: DGMJH, 23 januari 2013) 

Tableau 2 : lieux de prestation par arrondissiment judiciaire

Tabel  2 : prestatieplaatsen per gerechtelijk arrondissement 

Gerechtelijk arrondissement

-

Arrondissement judiciaire

Aantal prestatieplaatsen

-

Nombre de lieux

Aantal uitvoeringsplaatsen

-

Nombre de postes

Antwerpen

88

106

Aarlen

 

 

Brugge

290

357

Brussel

487

703

Charleroi

155

158

Dendermonde

76

85

Dinant

190

236

Eupen

15

18

Gent

98

126

Hasselt

161

215

Huy

190

259

Ieper

51

66

Kortrijk

Inbegrepen bij Brugge

 

Leuven

155

280

Liège

239

361

Marche

78

132

Mechelen

81

108

Bergen

165

259

Namen

221

297

Neufchâteau

58

73

Nivelles

145

157

Oudenaarde

79

113

Tongeren

19

21

Doornik

170

205

Turnhout

211

259

Verviers

179

190

Veurne

50

78

Totaal

3651

4862

(Bron: LUYPAERT H., e.a. “Werken en leren als straf. Le travail et la formation comme peines.” VUB Press, 2007) 

Tableau 3 : Mandats clôturés 2012 par maison de justice

Tabel 3 : Afgesloten mandaten 2012 per justitiehuis 

Jaar/Année

2012

Totaal/Total

Afsluitingsreden/Raison de clôture

1.Mandaat voltooid

 

 

1. Mandat mené à terme

2.Mandaat niet uitvoerbaar /niet voortgezet

 

2. Mandat non exécutable/ non poursuivi

3.Mandaat stopgezet /herroeping

 

3.Mandat interrompu/revocation

4.Overleden

 

 

 

4. Décès

Regionale directie/Direction regional0

Justitiehuis/ Maison de Justice

 

 

 

 

 

Noord

Antwerpen/Anvers

660

2

257

1

920

Brugge/Bruges

185

1

40

 

226

Brussel/Bruxelles

284

0

33

2

319

Dendermonde/Termonde

339

 

95

 

434

Gent/Gand

387

2

122

 

511

Hasselt/Hasselt

49

1

31

 

81

Ieper/Ypres

35

 

3

 

38

Kortrijk/Courtrai

175

1

43

 

219

Leuven/Louvain

176

 

51

 

227

Mechelen/Malines

121

1

37

 

159

Oudenaarde/Audenarde

84

1

19

 

104

Tongeren/Tongres

178

3

42

 

223

Turnhout/Turnhout

206

 

42

1

249

Veurne

54

 

14

 

68

Subtotaal Noord/Subtotal Nord

2933

12

829

4

3778

Zuid

Arlon

121

4

23

5

153

Bruxelles

579

4

232

6

821

Charleroi

405

2

160

1

568

Dinant

207

2

55

 

264

Eupen

101

 

15

2

118

Huy

375

3

75

3

456

Liège

995

9

273

7

1284

Marche-en-Famenne

181

1

43

 

225

Mons

191

 

45

1

237

Namur

402

5

69

3

479

Neufchâteau

168

1

34

 

203

Nivelles

286

1

55

2

344

Tournai

114

3

56

 

173

Verviers

414

2

95

2

513

Subtotal Sud/Subtotaal Zuid

4539

37

1230

32

5838

Subtotaal/Subtotal: Nat

7472

49

2059

36

9616

(Bron/source: DGMJH 28 januari 2013)