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Question écrite n° 5-7316

de Jurgen Ceder (Indépendant) du 22 novembre 2012

au vice-premier ministre et ministre des Finances et du Développement durable, chargé de la Fonction publique

Euro - Viabilité - Avenir - Retour aux monnaies nationales - Plan

crise monétaire
euro
zone euro
union économique et monétaire
union bancaire de l'UE

Chronologie

22/11/2012Envoi question
29/1/2013Réponse

Question n° 5-7316 du 22 novembre 2012 : (Question posée en néerlandais)

De Standaard du 8 novembre 2012 a publié les propos tenus au Parlement européen par un grand défenseur de l'idée européenne et de l'euro: le chef de groupe libéral Guy Verhofstadt a indiqué que, malgré tous les efforts déployés, la zone euro ne pourrait subsister si elle n'était pas soutenue par une 'véritable structure d'État'. Soit nous franchissons le pas vers une Europe fédérale soit l'euro n'a plus d'avenir, a-t-il déclaré. L'idée qu'il défend selon laquelle l'UE doit devenir un véritable État, est liée au fait que c'est la seule façon de sauver l'euro. Je ne me prononcerai pas sur le fait de savoir s'il a raison ou tort. Je note seulement que même les défenseurs de l'euro doutent de la viabilité de la monnaie.

Certains osent espérer que le pire de la crise est passé et que l'on ne peut plus sérieusement douter de l'avenir de l'euro. De Standaard l'écrit cependant noir sur blanc : même Guy Verhofstad n'exclut pas la disparition de l'euro.

Nul n'est besoin d'énumérer les personnalités et organismes politiques ou économiques qui ont émis des doutes sur l'euro et envisagent sérieusement un retour aux monnaies nationales ou, pour ce qui concerne l'Europe du Nord, un passage au « neuro ». La situation est suffisamment préoccupante pour justifier les questions suivantes :

1) Le gouvernement travaille-t-il à un plan en vue de se préparer à l'éventuelle disparition de l'euro ?

2) Quelles sont les lignes principales de ce plan ?

Réponse reçue le 29 janvier 2013 :

1. Les pays de la zone euro, y compris les pays en difficulté, sont fermement décidés à maintenir l’euro. Un plan pour une éventuelle disparition de l’euro n’est donc en aucune façon à l’ordre du jour. Il n’en a d’ailleurs jamais été question. 

Les problèmes que certains pays de la zone euro connaissent, sont régulièrement examinés et leur évolution est suivie de près. La « conditionnalité » associée à l’octroi d’une assistance financière, est négociée par les Institutions, et approuvée au niveau politique par l’Eurogroupe.  

Pour assurer le renforcement de la zone euro, plusieurs nouvelles initiatives ont été prises. Ainsi, le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) a été fondé, et des étapes importantes ont été franchies en vue d’une Union bancaire (supervision unifiée, recapitalisation directe des banques). D’autres décisions peuvent être attendues dans le courant de cette année (résolution des défaillances bancaires et systèmes de garantie des dépôts). 

La priorité immédiate est d’améliorer le cadre actuel pour renforcer la politique économique, y compris l’application du Six-pack, l’adoption du Traité sur la stabilité, la coordination et la gestion, et ainsi que celle du Two-pack (stabilité financière et gouvernance interne). 

En outre, le président du Conseil européen devrait proposer, avant juin 2013, plusieurs mesures additionnelles possibles, assorties d’un calendrier pour leur introduction : coordination des réformes nationales, dimension sociale de l’UEM, mécanisme de solidarité.  

De nouvelles mesures visant à renforcer la zone euro sont donc encore à prévoir dans le futur. Je poursuivrai mes efforts en vue d’un renforcement souhaitable de la zone euro. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons développer le système européen de solidarité et approfondir l’Union économique et monétaire. 

 2.  Sans objet.