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Question écrite n° 5-7111

de Bart Tommelein (Open Vld) du 27 septembre 2012

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Prévention de la radicalisation - Formations destinées aux professionnels - Réunions d'information

intégrisme religieux
extrémisme
Pays-Bas
police locale
statistique officielle
radicalisation

Chronologie

27/9/2012Envoi question
4/1/2013Réponse
4/1/2013Dossier clôturé

Aussi posée à : question écrite 5-7112

Question n° 5-7111 du 27 septembre 2012 : (Question posée en néerlandais)

Aux Pays-Bas, des formations sont organisées dans plusieurs villes, notamment à Amsterdam, à destination des professionnels, dans le cadre de la lutte contre la radicalisation. L'objectif est de former les professionnels afin qu'ils signalent les personnes et groupes en voie de radicalisation et sachent comment s'y prendre avec eux.

Les groupes cibles sont variés et peuvent aller des prestataires de soins, animateurs socio-éducatifs, travailleurs sociaux, enseignants jusqu'aux fonctionnaires de contact à l'échelle locale. Il s'agit clairement de personnes qui sont toutes (peuvent toutes être) en contact avec des groupes susceptibles de se radicaliser. Ces professionnels ne doivent pas seulement être informés au sujet du phénomène de la « radicalisation », ils sont également sensibilisés au rôle qu'ils peuvent jouer en signalant, réprimant, ou empêchant la radicalisation.

Aux Pays-Bas, on fait dès lors une distinction entre les réunions d'information – qui mettent l'accent sur la transmission de l'information, la promotion de l'expertise et la sensibilisation – et les réelles formations de professionnels.

Je souhaiterais obtenir une réponse aux questions suivantes :

1. Que pense la ministre de l'initiative néerlandaise ?

2. Existe-t-il des programmes de formation similaires dans notre pays et dans l'affirmative, sur quelles formes de radicalisation portent-ils ? Dans quelles villes et/ou communes sont-ils mis en place, dans quels services et à destination de quelles catégories de professionnels (police locale, prestataires de soins, etc.)? La ministre peut-elle fournir des détails concrets sur les endroits, chiffres et budgets concernés et ce, pour les trois dernières années ?

3. Semblables réunions d'information existent-elles également dans notre pays et dans l'affirmative, sur quelles formes de radicalisation portent-elles ? Dans quelles villes et/ou communes sont-elles organisées, dans quels services, à destination de quelles catégories de professionnels (police locale, prestataires de soins, etc) ? La ministre peut-elle fournir des détails concrets sur les endroits et chiffres concernés et ce, pour les trois dernières années ?

Réponse reçue le 4 janvier 2013 :

1. La radicalisation qui conduit à la polarisation ou à la violence est un problème de société qui doit faire l’objet d’une approche intégrée. Une implication qui soit la plus large possible de diverses organisations et structures, notamment l’enseignement, le secteur des soins de santé ou les activités d’encadrement des jeunes pour prévenir ces formes indésirables de radicalisation, est souhaitable, voire nécessaire. Je tiens toutefois à souligner que chaque acteur doit pouvoir continuer à fonctionner dans le cadre de son rôle et de sa déontologie. Je puis dès lors, par principe, soutenir une telle initiative.

2 et 3. Mes services ne disposent pas, au niveau fédéral, de données chiffrées relatives à des réunions d’informations et programmes de formation pour les professionnels concernés.

Je puis néanmoins communiquer à l’honorable membre que la police a entrepris les premières démarches, notamment par le biais du projet COPPRA. La conscientisation et la formation à la reconnaissance du phénomène atteindront leur vitesse de croisière dans le courant du trimestre prochain. Au cours des années à venir, la police s’efforcera de préciser son rôle dans l’approche de la radicalisation violente et de continuer à former ses collaborateurs.

En 2010, sous l’impulsion européenne, l’initiative a également été prise de développer une stratégie fédérale de prévention intitulée « sécurité et respect dans la société » (comme réponse socio-préventive contre les polarisations et la radicalisation violente).

Par le biais d’une stratégie socio-préventive, nous souhaitons pouvoir influencer, dans un stade précoce, un éventuel processus de radicalisation violente pour prévenir une escalade et ce, en défendant une vision sociale et positive. L’accent est mis sur le renforcement des facteurs protecteurs contre la radicalisation violente et la promotion d’une société sûre et respectueuse. Cette approche socio-préventive doit être complémentaire à une approche sécuritaire avec le concours de divers protagonistes à différents niveaux de pouvoir.