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Question écrite n° 5-6753

de Bert Anciaux (sp.a) du 17 juillet 2012

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Star de la pop Madonna - Concert - Escorte policière - Recours à des mesures exceptionnelles - Coût - Précédents

police
circulation routière
réglementation de la circulation
profession artistique
sécurité et gardiennage

Chronologie

17/7/2012Envoi question
26/10/2012Réponse

Question n° 5-6753 du 17 juillet 2012 : (Question posée en néerlandais)

La star de la pop Madonna s'est produite le jeudi 12 juillet au stade Roi Baudouin à Bruxelles. La Reine de la pop a, comme son statut l'exige, été reçue comme un véritable chef d'État. Escortée par cinq policiers motorisés, la chanteuse a traversé à deux reprises la capitale, sirènes hurlantes et, paraît-il, en grillant les feux rouges et à une allure dépassant largement la vitesse maximale autorisée.

Madonna a atterri bien à temps (à quinze heures trente) et son escorte a circulé en dehors des heures de pointe. On se demande donc pourquoi tout ce branle-bas a été nécessaire.

Mes questions sont les suivantes.

1) La ministre peut-elle confirmer que la star de la pop Madonna a été escortée à deux reprises par des agents motorisés pour ses déplacements depuis et vers l'aéroport de Zaventem ? Peut-elle également confirmer que ce convoi sous escorte policière a ignoré plusieurs feux rouges et s'est déplacé à une vitesse largement supérieure à la vitesse maximale autorisée ?

2) Qui a pris la décision d'accorder cette escorte policière ? Celle-ci a-t-elle été demandée au centre de crise ? Sur quels arguments la décision d'accéder à cette demande était-elle fondée ? La ministre estime-t-elle que le recours à de telles mesures exceptionnelles de protection était en l'occurrence justifié ?

3) Dans sa réponse à ma question écrite n° 5-458 sur l'escorte policière, le secrétaire d'État à la Mobilité a précisé qu'il existe pour les policiers les exceptions prévues lors de missions prioritaires. Par exemple, l’article 59.13 du Code de la route précise ainsi que les dispositions et limitations relatives à la vitesse ne s’appliquent pas aux véhicules prioritaires lorsque l’urgence de la mission le justifie. Lors de missions urgentes, les véhicules prioritaires sont également toujours tenus d’utiliser leurs feux bleus clignotants, à l’opposé de l’avertisseur sonore spécial qu’ils peuvent utiliser (et cela uniquement lors de missions urgentes). À hauteur de feux de signalisation, les véhicules prioritaires peuvent, moyennant l’usage de l’avertisseur sonore spécial, franchir le feu rouge (article 37 du Code de la route). La ministre pense-t-elle que l'escorte policière de Madonna constituait une mission urgente ? Peut-elle argumenter sa réponse, sachant que Madonna était arrivée largement à temps et que la colonne se déplaçait en dehors des heures de pointe ? Considère-t-elle le recours à ces mesures exceptionnelles comme justifié ?

4) Quel a été le coût de cette escorte policière ? Qui le supporte ?

5) Quelles sont les vedettes étrangères de la pop ou du cinéma qui ont pu bénéficier d'une escorte de la police (fédérale) au cours des cinq dernières années ?

Réponse reçue le 26 octobre 2012 :

  1. La police de Bruxelles m’a confirmé que Madonna a bénéficié d'une escorte de police. Je n'ai pas reçu d'informations sur les détails de cette escorte.

  2. Ce n’est pas le Centre de Crise mais la police locale de Bruxelles elle-même qui a décidé de prévoir une escorte pour Madonna. Il s’agit d’une sorte d’escorte routière dans le but de ne pas perturber la vie urbaine normale. Des fans envahissants et des journalistes enthousiastes peuvent, par leur comportement (pae exemple harcèlement devant l’hôtel, le lieu de passage,…), perturber sérieusement la circulation créant ainsi des situations dangereuses. Une escorte routière pour certaines « stars », et il ne s'agit pas seulement de stars de la pop, peut se justifier.

  3. Il s’agissait d’une forme d’escorte routière dont la police locale de Bruxelles a l'expérience étant donné les nombreux chefs d'État et de gouvernement qui viennent en visite dans notre capitale. Cette forme d’escorte routière suit des tactiques précises propres aux services de police. Le terme « missions spéciales » n’est pas une liste limitative de missions. Il s’agit d’une appréciation des faits présents à cet instant et qui a été faite par la police locale de Bruxelles.

  4. L'escorte routière faisait partie des missions confiées aux policiers concernés à ce moment-là. Ceci relève dès lors des frais généraux du travail de la police de la zone de police locale.

  5. Aucune statistique n‘est gardée en la matière, je ne peux donc pas vous donner de réponse. Je tiens toutefois à faire savoir que la réaction relatif à l'escorte fait suite au renvoi d’un journaliste/photographe à Zaventem/Abelag suite au comportement envahissant de ce dernier.