Version à imprimer bilingue Version à imprimer unilingue

Question écrite n° 5-6738

de Nele Lijnen (Open Vld) du 12 juillet 2012

au secrétaire d'État à la Fonction publique et à la Modernisation des Services publics, adjoint au ministre des Finances et du Développement durable, chargé de la Fonction publique

Informatisation de la gestion du personnel des services publics - Projet eHR - EDS - Résultats - Arrêt du projet - Analyse - Fedict

application de l'informatique
administration électronique
administration du personnel

Chronologie

12/7/2012Envoi question
22/8/2012Réponse

Question n° 5-6738 du 12 juillet 2012 : (Question posée en néerlandais)

En 2007, un contrat de 27 millions d'euros a été conclu avec la société EDS en vue de réaliser le projet eHR. L'objectif de ce projet était une informatisation complète de la gestion du personnel des services publics. Cinq ans plus tard, il semble que ce projet soit loin d'être réalisé. Après un rapport très critique de Fedict, le secrétaire d'État a dès lors décidé de recommencer les travaux depuis le début. Cette fois, Fedict devra reprendre entièrement le projet. Ces dernières années, 22 millions d'euros ont été dépensés mais aucune avancée n'a été réalisée. Fedict doit dès lors tout recommencer, ce qui ne fera qu'augmenter les coûts.

Je souhaite poser quelques questions à ce sujet :

1) Comment le secrétaire d'État explique-t-il que EDS ait pu continuer à travailler toutes ces années sans atteindre les objectifs fixés ?

2) Qu'est-ce qui a posé problème dans la gestion du projet eHR par EDS ? Pourquoi n'est-on pas intervenu plus tôt ? N'a-t-on prévu aucun mécanisme de contrôle, avec, par exemple, des évaluations intermédiaires ?

3) EDS doit-elle répondre de l'échec de ce projet ? Y aura-t-il des conséquences pour l'entreprise ?

4) Le secrétaire d'État a-t-il lancé d'autres projets TIC au sein de son département ? Dans l'affirmative, quel en était le coût ? Le résultat escompté a-t-il été obtenu ?

Réponse reçue le 22 aôut 2012 :

Je constate que le questionnement est fortement basé sur ce qui est paru dans les médias à propos d’eHR. Sur ce point, une certaine prudence est cependant de mise. Il apparaît du feedback des clients du projet, mais également d’un audit effectué en 2011 par une entreprise externe indépendante, qu’une série d’actions s’imposent afin de mener à bonne fin le projet. C’est pourquoi, en mars 2012, j’ai décidé de transmettre la direction du projet au Service public fédéral Technologie de l'information et de la communication (FEDICT), l’expert fédéral en matière de projets d’informatisation. Ce transfert a permis de réaliser une analyse encore plus approfondie des défis.

Sur la base de l’ensemble de ces éléments, j’ai soumis un dossier au Conseil des ministres et ai demandé une décision, dans l’intention de rectifier et redémarrer ce projet afin d’obtenir des résultats concrets et utilisables pour les clients pour fin 2014. Il s’agit d’une action corrective fondamentalement nécessaire. Jusqu’à aujourd’hui, le Conseil des ministres n’a pas encore pris de décision et certaines des affirmations dans les médias sont donc prématurées.

1.eHR est un projet dans le cadre duquel la DG eHR du Service public fédéral (SPF) Personnel et Organisation (P&O)a collaboré avec EDS/HP. Le développement était mixte et ne s’est pas limité à l’achat pur et simple d’un produit TIC et d’un service d’une entreprise externe, mais a également impliqué l’administration elle-même, en ce sens qu’elle a développé des composants TIC et qu’elle assume dès lors également une responsabilité importante quant aux résultats.

2.La collaboration précitée n’était pas optimale et a mené à des retards ainsi qu’à des livraisons partielles sur la base desquelles il a fallu continuer à travailler. Afin de pouvoir avancer, l’approche – par module – a été modifiée, avec l’accord du Conseil des ministres. Le SPF Personnel et Organisation s’est toujours porté garant du déroulement du projet.

3.Tout retard dans un projet génère automatiquement des coûts supplémentaires (personnel, maintenance, support, ...) pour l’administration et pour le fournisseur.

4.Fedict gère différents projets et services pluriannuels dans le cadre de ses quatre programmes : Infrastructure, Identity & Access Management (IAM), Application Integration Middelware (AIM) & Online Applications. Le budget disponible pour ces quatre programmes avoisine les 20 millions d'euros par an. Je n’ai pas lancé de nouveaux projets TIC au sein du SPF P&O.