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Question écrite n° 5-6706

de Bert Anciaux (sp.a) du 9 juillet 2012

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Taux de criminalité - Flandre - Augmentation - Corrélation avec le niveau de vie

criminalité
statistique officielle
niveau de vie
zone urbaine défavorisée
région défavorisée
disparité régionale
pauvreté

Chronologie

9/7/2012Envoi question
26/10/2012Réponse

Question n° 5-6706 du 9 juillet 2012 : (Question posée en néerlandais)

Entre 2000 et 2011, le taux de criminalité a clairement augmenté en Flandre, est resté le même en Région de Bruxelles-Capitale et a diminué en Wallonie. Ce constat ressort des statistiques communales, traitées par la police fédérale. Si l'on combine le nombre total d'infractions et le nombre d'habitants par commune, il apparaît qu'au cours de ces dix dernières années, la criminalité a augmenté de 6 % en Flandre et diminué de 3 % en Wallonie. Bruxelles-Ville reste la championne, avec 37 infractions enregistrées pour 100 habitants en 2011. La police y établit deux fois plus de procès-verbaux qu'à Blankenberghe ou à Liège, par exemple.

Si l'on se base sur les chiffres de 2011, c'est pourtant en Flandre que la criminalité est la plus basse : 8,4 infractions pour 100 habitants, contre 10,3 en Wallonie et 17,2 en Région de Bruxelles-Capitale. Les sociologues associent l'évolution de la criminalité au niveau de vie. Cela signifie surtout que les habitants des communes pauvres sont plus souvent victimes de faits criminels. Bref, ce sont apparemment surtout les personnes pauvres qui souffrent de l'augmentation de la criminalité.

D'où les questions suivantes :

1) Dans quelle mesure les chiffres de la criminalité peuvent-ils correspondre au niveau de vie ? Existe-t-il des liens significatifs entre les deux données et dans l'affirmative, lesquels ?

2) La ministre confirme-t-elle que l'augmentation de la criminalité affecte surtout les communes dont le niveau de vie est peu élevé ?

3) Confirme-t-elle que l'augmentation de la criminalité affecte surtout les personnes plus fragiles sur le plan socio-économique et contraintes de vivre à la limite ou sous la barre du seuil de pauvreté ?

Réponse reçue le 26 octobre 2012 :

Au sein de mon département, aucune donnée n’est disponible au sujet d’une éventuelle corrélation entre le taux de criminalité et le niveau de paupérisation de la population. De telles données nécessitent une approche scientifique rigoureuse, notamment par le biais d’études sociologiques qui ne peuvent être menées que par des universités ou des organismes spécialisés.