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Question écrite n° 5-6692

de Bert Anciaux (sp.a) du 4 juillet 2012

au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Saint-Siège - Ambassade - Importance - Effectifs - Immeuble

Saint-Siège
ambassade

Chronologie

4/7/2012Envoi question
31/7/2012Réponse

Question n° 5-6692 du 4 juillet 2012 : (Question posée en néerlandais)

Selon l'accord de gouvernement, il convient d'améliorer l'efficacité du réseau de postes à l'étranger. Les Affaires étrangères mènent actuellement une réflexion approfondie en vue d'une réorganisation complète du réseau de postes. J'ai d'ailleurs déjà interrogé le ministre à ce sujet (demande d'explications n° 5-1880).

Depuis 1832, la Belgique entretient des relations diplomatiques avec le Saint-Siège. Nous y avons également une ambassade.

1) Quel est le nombre de personnes qui travaillent à l'ambassade de Belgique auprès du Saint-Siège et quelle est leur fonction ? Quel est le coût annuel total du fonctionnement de cette ambassade ?

2) Quelle est l'utilité de maintenir cette ambassade vu l'affaiblissement constant du pouvoir temporel du Vatican (surtout en Belgique) ? Le maintien de cette ambassade exclusive se justifie-t-il encore par le travail qui y est accompli ? Le ministre peut-il me dire quelle est encore l'importance de cette ambassade et quelles activités elle exerce encore ?

3) Le ministre envisage-t-il, en vue d'améliorer l'efficacité du réseau de postes, de ne plus situer l'ambassade auprès du Saint-Siège à proximité immédiate du Vatican et de l'héberger dans le même immeuble que l'ambassade de Belgique en Italie (comme les Pays-Bas viennent de le faire) ?

Réponse reçue le 31 juillet 2012 :

1. 10 personnes (7 temps plein et 3 mi-temps) dont :

Le coût total de l’Ambassade de Belgique près le Saint-Siège s’élevait à 655 3937 euros en 2009 et à 653 559 euros en 2010.

2. L'ambassade auprès du Saint-Siège constitue un outil de travail de la diplomatie belge dans ses relations avec le Saint-Siège. Celles-ci, qui sont solides et durables, ont néanmoins connu quelques moments délicats ces dernières années. Il est important d’entretenir un dialogue avec le Saint-Siège, également sur des sujets de société, sur lesquels les positions de la Belgique diffèrent de celles du Saint-Siège. J’estime qu’il est opportun d’en débattre, non seulement en Belgique, mais également directement avec le Saint-Siège. C’est dans cette optique que j’ai eu en avril dernier un entretien à Rome avec le secrétaire d'État Bertone, au cours duquel je l’ai notamment entretenu du droit des homosexuels et de la question de la protection des enfants.

Le Saint-Siège est également un acteur de poids sur la scène politique internationale, du fait notamment de son très riche réseau d’ecclésiastiques qui le renseignent en informations précieuses, du fait aussi de sa représentation dans de nombreux pays et au sein d’organisations internationales. Il est donc important et utile, de ce point de vue, d’entretenir avec lui des contacts, ce à quoi s’emploie l’Ambassade auprès du Saint-Siège.

3. La possible co-localisation des chancelleries belges dans un même bâtiment ou groupe de bâtiments (compound), dans des villes telles que Paris, Rome, New York…etc., où la Belgique possède différentes missions diplomatiques, fait partie de l’exercice de réflexion au sujet du réseau des postes. Je ferai part de mes premières décisions assez rapidement à ce sujet.