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Question écrite n° 5-6011

de Jurgen Ceder (Indépendant) du 30 mars 2012

à la vice-première ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, chargée de Beliris et des Institutions culturelles fédérales

L'utilisation du sang de patients souffrant d'hémochromatose

maladie congénitale
maladie endocrinienne
transfusion sanguine

Chronologie

30/3/2012Envoi question
28/4/2014Fin de la législature

Requalification de : demande d'explications 5-2075

Question n° 5-6011 du 30 mars 2012 : (Question posée en néerlandais)

En Belgique, environ 65 000 personnes souffrent d'hémochromatose. J'en fais partie. Le seul traitement possible consiste à pratiquer régulièrement des saignées, ce qui permet de prélever, par saignée, 400 ml de sang. Chaque année, des milliers de litres de sang sont ainsi prélevés chez des patients. Jusqu'à présent, ce sang, qui pour le reste est sain, est tout simplement jeté.

Le professeur David Cassiman de la KU Leuven déclare toutefois au journal De Standaard (8/3/2012) qu'il s'agit d'un gaspillage pur et simple. La surcharge de fer dans le sang ne représente en effet aucun risque pour des patients qui le revevraient. Philippe Vandekerckhove de la Croix-Rouge et Thierry Lauwereys, président de l'association Haemochromatose Vereniging Vlaanderen, sont également très mécontents de cette pratique. Ils indiquent qu'aux États-Unis, au Canada, en Suède, en France et dans d'autres pays, le sang de patients souffrant d'hémochromatose peut être utilisé.

Le problème se situerait au niveau de notre législation : le sang prélevé ne peut être utilisé au profit d'autres patients que s'il a fait l'objet d'un don bénévole. Cela ne serait « théoriquement » pas le cas chez des patients souffrant d'hémochromatose.

Je ne dois bien entendu pas rappeler à la ministre qu'en Belgique, nous faisons régulièrement face à des périodes de pénurie de sang et que le sang qui est actuellement gaspillé pourrait être d'une grande aide.

1) Est-il exact que le sang prélevé chez des patients souffrant d'hémochromatose ne peut pas être utilisé au profit d'autres patients, alors qu'il n'y a aucun risque médical ?

2) Est-il nécessaire que la loi soit modifiée pour que cette situation change ?

3) Dans l'affirmative, la ministre prendra-t-elle elle-même une initiative législative en la matière ?