Tortues exotiques - Nuisances - Lutte
protection de la faune
reptile
biodiversité
équilibre écologique
23/3/2012 | Envoi question |
3/4/2012 | Réponse |
Les naturalistes constatent que nos étangs et nos fossés sont envahis, lentement mais sûrement, par des tortues exotiques. Ces reptiles, originaires de zones (sub)tropicales, sont souvent achetés pour peupler un terrarium. Mais les acheteurs ignorent que ces animaux peuvent atteindre soixante centimètres. On relâche donc discrètement les charmantes bestioles dans la nature, et elles prospèrent sous notre climat, grâce à la nourriture abondante (poissons, grenouilles, petits oiseaux,...) et l'absence de prédateurs naturels. Pour le moment, elles n'arrivent pas à se reproduire, mais peuvent vivre une vingtaine, voire une trentaine d'années. Comme leurs mâchoires acérées peuvent sectionner un doigt, elles constituent un danger pour les humains. Bien que l'importation des tortues de Floride soit prohibée depuis 1997, des éleveurs contournent cette règle par l'hybridation. Ces hybrides nouveaux échappent à la réglementation en matière d'importation.
Voici mes questions :
1) La ministre prend-elle au sérieux le problème des tortues exotiques qui prolifèrent en Belgique ? Peut-on en évaluer le nombre ? Reconnaît-elle les dangers qu'elles présentent, notamment pour les grenouilles, les crapauds et les poissons ?
2) Faut-il combattre de manière organisée le phénomène des tortues exotiques, aussi bien dans la nature qu'au niveau de l'élevage et de la vente ?
3) De quels moyens et de quels instruments la ministre dispose-t-elle pour faire face à la situation ?
Je vous informe que le sujet sur lequel vous m'interrogez relève des compétences du secrétaire d'État à l'Environnement, à l'Énergie et à la Mobilité, adjoint à la ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des chances, et secrétaire d'État aux Réformes institutionnelles, adjoint au Premier ministre, M. Melchior Wathelet.