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Question écrite n° 5-5871

de Richard Miller (MR) du 15 mars 2012

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Le rapport annuel de la Sûreté de l'État sur les activités terroristes en Belgique

sûreté de l'Etat
islam
extrémisme
intégrisme religieux
terrorisme
extrême-droite
radicalisation

Chronologie

15/3/2012Envoi question
10/10/2013Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-1796

Question n° 5-5871 du 15 mars 2012 : (Question posée en français)

Le troisième rapport annuel de la Sûreté de l'État nous confirme la présence de groupes terroristes sur le territoire belge et la réelle menace que ceux-ci représentent pour notre pays. Les groupes islamistes salafistes, ainsi que les groupuscules d'extrême-droite, constituent une menace pour notre société ainsi que pour les valeurs démocratiques et de liberté qu'elle incarne.

Par ailleurs, le salafisme, qui inclut le groupe Sharia4Belgium, donne une mauvaise image de la communauté musulmane de notre pays et je suis entièrement d'accord avec les propos cités dans le rapport : " Les ambitions que nourrissent les extrémistes musulmans exercent une influence négative sur l'intégration des musulmans dans la société occidentale. " En effet, les salafistes sont des réactionnaires qui, comme le cite le rapport, entendent " assujettir la vie individuelle et sociale par l'imposition de règles strictes ", et qui sont contre l'intégration des musulmans dans la société occidentale.

Ce n'est pas adopter un discours alarmiste, populiste ou xénophobe, que de déclarer que le fanatisme salafiste ne correspond pas aux valeurs de notre société. Nous voulons que celle-ci progresse, au bénéfice de l'entièreté de la population belge, toutes origines comprises, dans le respect des droits et libertés de chacune et de chacun. Les salafistes veulent la destruction de notre modèle démocratique et libéral au sens large du terme.

Concrètement, de quelle manière ces groupuscules sont-ils surveillés ? Tenir un discours haineux suffit-il à justifier la délivrance d'un mandat d'arrêt ? Combien d'arrestations ont été enregistrées ces derniers temps ? Disposez-vous du nombre exact de personnes qui fréquentent les milieux salafistes ? De quelle manière contrôlez-vous l'endoctrinement de ces personnes ? Quels sont, selon vous, les facteurs qui expliqueraient que des musulmans se tournent vers ce milieu ?

Lorsque le rapport explique que de nombreux prédicateurs étrangers sont venus en Belgique, nos services administratifs étaient-ils au courant lors de leur entrée dans notre pays de l'objectif de leur séjour ? Ces personnes sont-elles surveillées lors de leur présence en Belgique ? D'où sont originaires ces prédicateurs ? Par ailleurs, sans entraver la liberté de culte et sans stigmatiser la communauté musulmane de notre pays, estimez-vous que la surveillance exercée sur certaines mosquées citées par le rapport soit suffisante ?

Des puissances étrangères jouent-elles un rôle dans cette montée de l'extrémisme musulman en Belgique ? Avez-vous des informations sur les États du Golfe et le financement des groupes salafistes présents en Belgique ? Nos services de renseignements collaborent-ils avec ceux des pays du Golfe à ce sujet ?

Je voudrais également en savoir davantage sur les milieux d'extrême-droite. Des ravages ont été commis en Norvège (avec les attentats d'Oslo en juillet 2011) et en Allemagne (les assassinats d'étrangers par deux néo-nazis depuis une décennie). Cette menace est réelle et semble être commise par des personnes isolées plutôt que par des groupes organisés. De quelles informations disposez-vous à ce sujet ? Par ailleurs, des membres du Voorpost seraient également armés. Pouvez-vous nous apporter des précisions à ce sujet ?

Réponse reçue le 10 octobre 2013 :

Je souhaite en premier lieu vous renvoyer vers le rapport annuel établi par la Sûreté de l’État. Je me permets également de vous renvoyer vers ma collègue, la ministre de la Justice, madame Turtelboom, compétente pour la Sûreté de l’État afin d’obtenir réponse aux questions ci-avant.

Les services travaillent sur ces dossiers qui sont confidentiels.

Je me permets également ici aussi de vous renvoyer vers ma collègue, la ministre de la Justice, madame Turtelboom. Comme pour les autres mouvances extrémistes, les groupements d’extrême-droite et leurs sympathisants sont suivis par différents services tant de police que de renseignement. C’est ainsi qu’un groupuscule a pu être démantelé en septembre 2006: 17 membres de “Bloed Bodem Eer en Trouw”, dissidence de “Blood and Honour” ont été arrêtés pour entre autre trafic d’armes, xénophobie, etc.