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Question écrite n° 5-5828

de Christie Morreale (PS) du 6 mars 2012

au secrétaire d'État à l'Environnement, à l'Énergie et à la Mobilité, adjoint à la ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances, et secrétaire d'État aux Réformes institutionnelles, adjoint au premier ministre

Production d'énergie - Nouvelle méthode de production hydraulique - Système Searaser - Application éventuelle en Belgique

production d'énergie
énergie des vagues
énergie douce
sécurité d'approvisionnement

Chronologie

6/3/2012Envoi question
11/6/2012Réponse

Aussi posée à : question écrite 5-5593
Aussi posée à : question écrite 5-5594

Question n° 5-5828 du 6 mars 2012 : (Question posée en français)

La société britannique Ecotricity est sur le point de mettre sur pied un nouveau dispositif de production d'énergie renouvelable en Grande-Bretagne. Le système, appelé " Searaser " repose sur l'exploitation de l'énergie produite par le mouvement des vagues en mer pour produire de l'électricité. Le système est simple et, apparemment, bon marché.

Les concepteurs du projet espèrent installer deux cents Searaser le long des côtes britannique d'ici 2017. Ce qui fournirait de l'électricité à 230 000 foyers.

Considérant les impératifs de protection de l'environnement et la diminution des énergies fossiles, il est inévitable de trouver aujourd'hui de nouvelles ressources d'énergie " verte ", accessibles à tous.

1) Ce projet pourrait-il être envisagé en Belgique prochainement ?

2) Ne représenterait-il pas une sécurité d'approvisionnement, tout en apportant une source de production d'énergie renouvelable supplémentaire ?

3) Ne permettrait-il pas d'ouvrir et d'optimiser de nouvelles zones en mer du Nord en utilisant une nouvelle technologie ?

Réponse reçue le 11 juin 2012 :

  1. Cette possibilité a été examinée de manière théorique et très générale par l’étude OPTIEP BCP (Optimisation de la base de connaissances relative au potentiel énergétique sur le plateau continental belge) financée par le Service public de programmation (SPP) Politique scientifique. Ce type précis de conversion de l’énergie des vagues, le système Searaser, n’a pas été examiné car il n’existait pas encore. Dans la configuration proposée, à savoir une profondeur minimale d’environ vingt mètres, la proximité de la côte, la possibilité d’aménagement d’un important réservoir de stockage en hauteur à terre et un « climat de vagues » assez actif, ce projet semble devoir être écarté en l’état actuel.

  2. Le concept à la base de ce projet est en effet très intéressant car son coût est moindre que les autres filières actuellement connues, et la production d’électricité serait suffisamment maîtrisable, et non pas intermittente. La configuration proposée devrait alors être profondément adaptée au contexte particulier du plateau continental belge où le « climat de vagues » est beaucoup plus calme. Pour avoir une profondeur suffisante et ne pas gêner les autres usages traditionnels comme la navigation, les machines devraient être implantées plus loin de la côte, ce qui impliquerait aussi un important lieu de stockage en mer. Les machines devraient aussi être adaptées à un « climat de vagues » plus calme. On le voit, les défis à relever pour adapter un tel concept au plateau continental belge ne sont pas des moindres.

  3. En l’état actuel, la zone délimitée en mer en 2004 semble la plus indiquée, car la profondeur y est suffisante, le « climat de vagues » y est le plus actif, et les autres usages traditionnels limités. La mise en pratique de ce concept permettrait d’optimiser l’usage énergétique de cette zone.

    Je suis un fervent partisan de ces formes d’énergies d’avenir et reste très attentif à ce dossier. A ce sujet, je tiens particulièrement à signaler à l’honorable membre que la Belgique est membre depuis 2006 du comité exécutif de la convention internationale « Implementing Agreement for a cooperative programme on Ocean Energy Systems » conclue dans le cadre de l'Agence Internationale de l'Énergie.