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Question écrite n° 5-5587

de Marleen Temmerman (sp.a) du 9 février 2012

à la vice-première ministre et ministre de l'Intérieur et de l'Égalité des Chances

Une politique coordonnée en matière de VIH en Belgique

sida
Onusida
prévention des maladies

Chronologie

9/2/2012Envoi question
3/8/2012Réponse

Requalification de : demande d'explications 5-1870
Aussi posée à : question écrite 5-5588

Question n° 5-5587 du 9 février 2012 : (Question posée en néerlandais)

En 2010, on a diagnostiqué en Belgique 1 196 nouveaux cas de VIH, soit 3,3 par jour. C'est le niveau le plus élevé enregistré dans notre pays depuis le début de l'épidémie. Les chiffres de l'Institut scientifique de Santé publique pour 2010 indiquent également une augmentation du nombre de patients VIH suivis médicalement (11 984, c'est-à-dire 941 de plus qu'en 2009). En dépit de tous les efforts et des informations, le nombre de nouvelles infections par le VIH ne recule toujours pas en Belgique. Nous observons même que deux catégories à risque sortent du lot : les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes et les étrangers, en particulier les Africains subsahariens.

Voici des années, en 2004, Onusida a élaboré des recommandations pour tous les États membres en vue d'une stratégie coordonnée de lutte contre l'épidémie VIH; elles se fondaient sur les « Trois principes » : un plan national d'action, un organisme national unique de coordination et un système commun de suivi et d’évaluation à l’échelon national. La Belgique a souscrit à ces recommandations mais ne les a jamais mises en œuvre, bien qu'elles puissent contribuer à la lutte contre le VIH dans notre pays. La problématique du VIH ne s'arrête pas aux frontières régionales ou linguistiques. Les intervenants sont éparpillés sur différents niveaux : la prévention est une compétence des Communautés, la discrimination, en général ou au travail, relève de l'Égalité des chances et de l'Emploi, le remboursement des médicaments lourds et des interventions médicales liées au VIH dépend de la Santé publique,...

Dans la note de politique générale Égalité des chances de la ministre Milquet figure un paragraphe relatif à une politique coordonnée en matière de VIH, à vrai dire dans le chapitre consacré aux lesbigays et aux transgenres, sans cependant mentionner une vision ou de possibles initiatives. La note de politique générale Santé publique est hélas muette à cet égard.

C'est pourquoi je voudrais demander aux deux ministres :

- Quels sont vos objectifs stratégiques en matière de VIH ? Quelle est votre vision et quelles actions voulez-vous mener dans le cadre de vos compétences ?

- Quels sont vos projets d'approche coordonnée du VIH en Belgique ? Quelles initiatives prendrez-vous, conjointement ou en concertation avec vos collègues ministres ?

- Êtes-vous en faveur de l'établissement d'un plan commun et cohérent pour mieux harmoniser les efforts des différentes autorités et des acteurs de terrain ?

Réponse reçue le 3 aôut 2012 :

Comme vous le remarquez à juste titre, le nombre des contaminations de SIDA dans notre pays continue à augmenter de manière préoccupante et atteint particulièrement certains groupes cibles. 

J’ai évoqué la nécessité d’une politique coordonnée en matière de SIDA dans ma note de politique parce qu’à ce jour celle-ci fait toujours défaut en Belgique.  

Je suis d’accord avec vous que la Belgique a besoin d’un plan d’action national, d’un mécanisme de coordination national et d’un système de suivi et d’évaluation national.

C’est pourquoi j’ai l’intention, en concertation étroite avec les ministres des Affaires sociales et de la Santé publique, de lancer un tour de consultation dès septembre 2012.